Philippe Couillard fourbit ses armes en attendant d’annoncer où il se présentera

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Bien entendu, les Libéraux ont un dossier immaculé, eux...

Philippe Couillard « regrette profondément pour les Québécois les actions du gouvernement » Marois, mais il n’est pas encore prêt à faire entendre cette critique directement à l’Assemblée nationale.

De passage à Laval mercredi, le chef libéral a indiqué qu’il réfléchit à la possibilité de se présenter dans la circonscription montréalaise de Viau, tout en laissant entendre qu’il est peu probable qu’il le fasse.

L’actuel député de Viau, le libéral Emmanuel Dubourg, a fait savoir récemment qu’il aimerait faire le saut au fédéral. Il pourrait se présenter dans Bourassa, circonscription laissée vacante par Denis Coderre. S’il part, M. Dubourg libérera un château fort libéral, où il obtenait d’écrasantes majorités malgré une présence médiatique et publique discrète.

Le siège serait assuré pour Philippe Couillard. Mais encore : un bon député doit bien connaître sa circonscription, dit-il. « On doit s’assurer qu’on représente des gens avec qui on a un contact privilégié et qui nous donnent un mandat démocratique qui repose sur ce contact, a-t-il expliqué. Viau a ses caractéristiques particulières qui demandent qu’on soit en contact très précis avec les gens. Il faut envoyer à l’Assemblée nationale quelqu’un qui est conscient et proche de ces réalités », pense M. Couillard.

Il dévoilera d’ici la fin d’août la circonscription où il entend se présenter. « Je suis intéressé à représenter des citoyens à l’Assemblée nationale. Quant à savoir où et si ce sera par une élection partielle ou générale, je me donne quelques jours » pour y penser. Or M. Couillard a indiqué cet été qu’il privilégie une candidature dans la circonscription de Roberval. « Considérant que je suis bien enraciné dans mon milieu, il est important pour moi que mon action politique puisse se faire chez moi », avait-il déclaré au Quotidien.

Dans l’attente de ce moment, il fourbit ses armes et dresse un bilan en noir de l’action du gouvernement de Pauline Marois. « On savait que ce gouvernement fait reculer le Québec depuis quelque temps. On sait maintenant qu’il l’appauvrit et ne remplit pas ses engagements », estime le chef libéral.

Il énumère les dossiers : les tarifs d’Hydro-Québec, les taxes scolaires, la taxe-santé, le Plan Nord… « Ce fut [depuis 11 mois] une succession de reculs » par rapport aux engagements de la campagne électorale, note M. Couillard. « Pourquoi ? Parce que le Parti québécois se rend compte que, sans politique de développement économique, sans prospérité, il est impossible de développer des services publics et de les soutenir ».

Financement

Bien installé en première place dans les intentions de vote, le Parti libéral peine paradoxalement à amasser des dons depuis le début de l’année 2013. Le Devoir révélait le 23 juillet que le PLQ a recueilli environ 118 100 $ depuis janvier, contre 546 500 $ pour le PQ et 118 600 $ pour Québec solidaire. Seule la Coalition avenir Québec a fait moins bien que les libéraux, avec 87 000 $. Le PQ compte 8260 donateurs, devant Québec solidaire (1771), le PLQ (1379) et la CAQ (1105).

Philippe Couillard ne s’inquiète pas de cette situation. « C’est un changement de thème : avant, on se faisait accuser d’avoir trop d’argent. Maintenant, on se fait accuser d’en avoir pas assez. C’est intéressant », a-t-il lancé à la blague. Il maintient que le « financement va bien » et que la course au leadership qui s’est terminée au mois de mars a provoqué le retard actuel, les militants ayant été sollicités par les trois candidats.

Depuis l’adoption du projet de loi 2 en décembre 2012, la contribution maximale qu’un électeur peut verser à un parti politique est passée de 1000 $ à 100 $.


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