Peut-être une raison pour notre déficit démocratique

Tribune libre

S'il n'est pas étonnant de voir les politiciens jouer le "business as usual" malgré les révélations récentes que le Système épie les moindres conversations et écrits de tout le monde, il demeure étonnant de constater, dans ce contexte, que le degré de confiance envers les partis politiques du Système, le PLQ, la CAQ, le PQ et au fédéral, le PLC, les conservateurs et le NPD, reste aussi élevé dans la population d'après les sondages.
Au Québec comme au Canada, nos politiciens n'ont pas trop rouspété contre ces invasions de la vie privée de leurs citoyens; et pourtant, il semble bien que cette surveillance a touché tous les pays.
Dans ce contexte, la démocratie n'a pas trop l'air en santé. Que les politiciens ne s'en soucient guère, il n'y a pas de quoi se surprendre. Mais que les citoyens continuent de faire confiance aux politiciens du Système, voilà qui est mystérieux et surprenant.
La conclusion que l'on peut tirer de cette situation, c'est que les citoyens sont prêts à faire confiance aux politiciens de carrière en toutes circonstances, parce qu'au fond, le statu quo politique, économique et social est ce qu'ils recherchent eux aussi. D'ailleurs, les élections nous le démontrent clairement à chaque fois.
Les classes aisées aiment le statu quo puisqu'elles font la belle vie; les classes moyennes s'en tirant pas si mal veulent aussi que tout continue ainsi et les pauvres vivent de l'espérance de devenir riches.
Ainsi, personne ne veut que quelqu'un, quelque part, améliore le niveau de vie des plus démunis.
Car, comme l'a dit l'humaniste anglais du 16e siècle Thomas More dans son ouvrage classique "L'Utopie" à propos de la nature humaine:
"La prospérité à ses yeux ne se mesure pas d’après le bonheur de chacun, mais d’après le malheur des autres."


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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2013

    @ M. Bourassa,
    Tant que cette analyse bien juste de la nature humaine par le célèbre humaniste anglais du 16e siècle Thomas More restera vraie:
    "La prospérité à ses yeux ne se mesure pas d’après le bonheur de chacun, mais d’après le malheur des autres."
    ... il n'y a rien qui va changer dans notre monde parce que tout est bon dans ce cas pour maintenir les structures socio-économiques actuelles qui n'en finissent plus de briser des vies, ceci faisant un assez bon nombre d'heureux, semble-t-il.
    Et croyez que cela me désole énormément.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2013


    ''Au Québec comme au Canada, nos politiciens n’ont pas trop rouspété contre ces invasions de la vie privée de leurs citoyens ; et pourtant, il semble bien que cette surveillance a touché tous les pays.''
    Oui c'est un point qui m'avais surpris.Ce silence confirme (selon moi)que le Canada et le Québec sont alignés avec la politique américaine et les dérives de la NSA.
    Snowden a révélé que plusieurs pays alimentaient volontairement les bases de données américaines.Même si je ne me souviens pas d'avoir vu le nom Canada,
    ''"...Ils sont de mèche avec l'Allemagne, tout comme avec la plupart des autres pays occidentaux", déclare Edward Snowden dans une interview .
    http://www.capital.fr/bourse/actualites/la-nsa-de-meche-avec-berlin-et-d-autres-pays-affirme-snowden-857608
    La terreur du 11 septembre 2001 a fait capituler la plupart des pays au niveau démocratique en échange de ''sécurité''.
    Cependant les textes que l'ont peu lire dans les blogs,les medias alternatifs,et même provenant de lecteurs sur des sites de ce qu'on appelle des ''Grands Medias'' sont encourageants si on pense à l'opposition mondiale grandissante à une guerre contre la Syrie.Le lavage de cerveaux ne semble pas avoir de prise cette foi-ci.
    Les gens ont eu le temps de réfléchir depuis la mise en scène magistrale des E.U. à l'ONU en 2003,par l'entremise du général Colin Powell et de sa fiole de destruction massive.
    Mais va falloir y arriver un jour et reconnaître que nous vivons dans l'ère post-11-septembre-2001 et que nos libertés ont été déposées par nos gouvernements sur l'autel de la guerre au terrorisme.
    Problème majeur cependant : autant les E.U. ont roulé tout le monde dans la farine avec leurs ''preuves'' pour envahir l'Irak,autant ils nous ont roulé dans la farine avec la V.O. des attentats du 11 septembre 2001 ayant servi de prétexte pour envahir les pays du Moyen-Orient et partir à la chasse aux citoyens américains et autres,qui n'acceptent pas cette tangente Orwélienne que le monde est en train de prendre.
    La démocratie inclus la transparence.Comment pouvons-nous prévenir d'autres attentats si nous ne savons même pas ce qui s'est véritablement passé cette journée-là?
    Dans ce sens-là nous sommes en perte démocratique et comment!

  • Archives de Vigile Répondre

    30 août 2013

    @ Ouhgo,
    Vous avez raison de parler de politique municipale. Le Système pousse également des types qu'il sait voués à sa cause au conseil de ville, en particulier dans les villes avec une population assez importante.
    Plus souvent qu'autrement (pour ne pas dire toujours), ce sont les chambres de commerce de ces villes qui poussent à l'avant des candidats qu'ils savent "bons" pour eux.
    On sait que les chambres de commerce sont des courroies de transmission du Système à l'intérieur des municipalités.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    30 août 2013

    "...il demeure étonnant de constater, que le degré de confiance envers les partis politiques du Système, le PLQ, la CAQ, le PQ et au fédéral, le PLC, les conservateurs et le NPD, reste aussi élevé dans la population..."
    ...et la base de la "démocratie": la politique municipale!
    Pour que la nation se réalise, les citoyens doivent redevenir critiques envers leurs représentants de la base. Or, ils se préparent à élire à Montréal, notre tête de pont, un parti constitué du surnageant de ce filtrat tenté par la commission Charbonneau. Un chef issu du précédent filtrat, Gomery, auto-javelisé, flaire ses semblables sépulcres blanchis pour séduire une population zombie. Ce groupe ne détonne d'ailleurs pas avec les autres "campaigners" unanimes à refuser un visage délibérément FRANÇAIS à cette ville qui se voit imposer une excessive immigration dans la province championne du chômage (provoqué par le Canada).
    Sous le chapeau d'un organisme vertueux ((Institut du Nouveau Monde) tout ce "beau monde" a soliloqué sur ses projets de cité, excluant un candidat vierge de politique, Michel Brûlé, une bonne gueule (éditeur) qui risquait d'introduire la notion de fierté nationale dans la gestion d'une ville à dépouiller d'influences poussiéreuses (West Island? Outremont?)
    N'acceptant pas l'exclusion dans sa propre ville, Brûlé recrute un à un les cent membres qu'il doit faire signer pour constituer son parti de gens libres. En ce jeudi 29 août, il a même profité, pour aborder des "écoeurés" de la corruption, de cette soirée du Festival du Film de Montréal qui présentait le film "La langue à terre..." Y assistaient, bien sûr, des convertis ayant vu cent fois ces témoignages du mépris que nous essuyons de la part de notre minorité anglaise (malmenée), mais aussi des plus jeunes qui ne le réalisent toujours pas. Et pour tout le monde, le film apportait des décevantes images de jeunes français incapables d'expliquer leur anglomanie mais concluant: "Ah ça devient trop philosophique là, faut arrêter de se prendre la tête et... parler anglais!"
    Bon, si nous avons raté ce rendez-vous, et que nous nous disions qu'il n'y a rien à faire... il reste, quelque chose à faire: signer la liste de membres du parti de Michel Brûlé, seul candidat pour le français à Montréal et pour un Québec libéré de caciques.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 août 2013

    "Pour sa réalisation, il faut empêcher que des individus (plus souvent une clique, voire une caste) accaparent les ressources à leur profit. Ce contrôle est en soi une barrières aux libertés."
    @ M. Déry,
    C'est quelque chose qu'on ne dit plus à la jeunesse de nos jours. Mais quand j'étais jeune, on nous apprenait que notre liberté s'arrêtait là où commençait celle des autres.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2013

    @Didier,
    l'article 25 que vous citez n'est pas relié à la démocratie.
    C'est une déclaration du Socialisme.
    Pour sa réalisation, il faut empêcher que des individus (plus souvent une clique, voire une caste) accaparent les ressources à leur profit. Ce contrôle est en soi une barrières aux libertés. Il faut savoir différencier les mots "liberté", "droit", et "privilège".
    Le Communisme a échoué avec la dékoulakisation (collectisation des fermes) qui a mené sur l'Holodomor.
    Le National-socialisme y parvenait jusqu'en 1939. La guerre a tout gâché.
    Le Capitalisme, ai-je besoin de décrire ses fautes et lacunes ?
    Faut-il voir des solutions ailleurs qu'en Occident ?

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2013

    @ M. Archambault,
    Je vous concède que la déclaration des droits de l'Homme origine du Système.
    Le fait qu'ils ne soient pas à la hauteur de cette déclaration qu'ils ont conçue et signée les discrédite d'autant plus.
    Mais il est bon que cette déclaration existe afin de rappeler aux grands décideurs du Système les devoirs qu'ils ont envers la population.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2013

    Bonjour monsieur Bélisle,
    Votre texte est touchant et réaliste, mais, comme le disait « Peter » qui a laissé un commentaire sur un de mes articles, tout est du cinéma… ça m’a fait réfléchir, et, c’est bien vrai… alors, ne nous fiions pas trop aux sondages et à ce que nous disent nos médias.
    Vous avez raison lorsque vous dites que l’on n’aide pas assez les démunis, là-dessus, on se rejoint, ils naissent avec une étiquette sur le front au fond… comment ne pas être malade lorsqu’on dans des écoles contaminées? Comment réussir dans la vie, lorsqu’à 16 ans on est dans la rue et qu’on doit quitter l’école pour survivre?
    De toute manière, comme l’ont déjà dit certains, si tu veux la paix sociale, arrange-toi pour que les pauvres puissent manger à leur faim.
    Et l’économie, à part la politique internationale, surtout du Proche et Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, c’est mon dada, j’aime ça jongler avec les chiffres. Et, ça serait possible!
    Ça serait possible, mathématiquement que tout le monde mange à sa faim, aient droit à l’éducation s’ils en ont les capacités et le désir et qu’ils soient logés convenablement. Il faudrait changer certaines choses, bien sûr. Ça serait trop long vous présenter ma plateforme ici, en commentaire, mais je peux vous confirmer que non seulement c’est possible, mais qu'en plus, on pourrait baisser l’impôt des contribuables parallèlement.
    Tout est une question de volonté politique et d’avoir un quotient intellectuel minimum pour diriger un pays, sans avoir besoin de gens qui nous écrivent tout ce que l’on doit dire ou faire, tels nos politiciens actuels…
    Et, ne vous en faites pas, le peuple n’est pas si dupe que vous le croyez, ils le savent inconsciemment.
    Mais, que peuvent-ils faire? Personne ne peut faire de la politique si vous n’avez pas l’approbation des oligarchies. Ils achètent la démocratie à coup de page de publicité et font censurer ceux qui ne doivent pas passer, comme l’ont fait Maka Kotto et le journal de quartier le Flambeau de l’Est de Transcontinental média dans Bourget, et l’institut du Nouveau Monde qui m’ont interdit l’accès à tous les débats. En plus, les votes sont trafiqués. Ils ne désiraient pas que personne ne sache qu’ils auraient pu voter pour moi.
    Si les gens manifestent, ils se font faire de la violence juridique, financière, policière.
    Alors, je vous le demande, que voulez-vous qu’ils fassent?
    De surcroît, on dirait qu’ils sont tous de la même écurie, qu’ils ont tous le même programme, les gaz de schiste ou autres.
    Le peuple attend l’idoine instant pour faire pencher la balance. Mais, ils continuent de jouer le jeu pour le moment, eux aussi, n’ayant pas d’autres choix. Lorsque viendra un politicien en qui la majorité aura confiance, parce qu’au fond, ils savent…
    Personnellement, je crois que l’idoine moment passera par un « tamarrud », un printemps québécois qui délogera la dictature oligarchique du Québec, je ne crois plus en cette pseudo démocratie.

  • Christian Archambault Répondre

    29 août 2013

    Comment donc se fait-il que les plus grands défenseurs de la démocratie et des soi-disants "droits de l'homme" sont exactement les mêmes qui dirigent le Système comme vous l'appelez?

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2013

    "Il n’ya pas de déficit démocratique comme vous dites. Ce que vous décrivez est exactement le résultat normal de la démocratie !"
    @ M. Archambault
    Si une surveillance électronique de tous les instants est le résultat normal de la démocratie, c'est vraiment décourageant et ça voudrait dire que la démocratie et la liberté ne sont pas possibles sur cette terre.
    La seule possibilité qu'on ait la démocratie serait que tous les citoyens sans exception puissent accéder à un revenu suffisant pour une vie décente comme le réclame la déclaration universelle des droits de l'Homme à l'article 25:
    Article 25
    1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
    2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

  • Serge Jean Répondre

    29 août 2013

    Au temps de la grande débâcle du printemps déchaîné, c'est une grande joie pour ceux qui aiment la justice, de voir pulvériser les digues d'asservissement sur la grande rivière du monde.
    Le printemps vient toujours.
    Serge Jean

  • Christian Archambault Répondre

    29 août 2013

    Il n'ya pas de déficit démocratique comme vous dites. Ce que vous décrivez est exactement le résultat normal de la démocratie!