«Personne ne parle d'islamisme !» : furieux, l'ex-magistrat Alain Marsaud quitte le plateau de BFMTV

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« A aucun moment on a entendu le mot d’islamo-fascisme, d’islam intégriste […]. On n’a pas osé nommer l’ennemi ! »


L'ancien patron du service central de lutte antiterroriste s'est énervé à l'antenne de la chaîne d'information continue. A l'entendre, les journalistes ne nomment pas correctement la nature du terrorisme ayant frappé la Catalogne.

Le ton est rapidement monté sur le plateau de BFMTV dans la soirée du 18 août. Alain Marsaud, ex-député Les Républicains (LR) s'y exprimait en sa qualité d'expert. Ancien magistrat, il a en effet été à la tête service central de lutte antiterroriste au parquet de Paris dans les années 1980.

Tout a basculé quand le bouillonnant magistrat retraité se dispense de répondre à une question du présentateur-journaliste, Alexis Cuvillier, et préfère changer de sujet. «A aucun moment on a entendu le mot d’islamo-fascisme, d’islam intégriste […]», s'insurge-t-il de but en blanc. Et de lancer : «On n’a pas osé nommer l’ennemi !»

Devant l'assistance quelque peu médusée, Alain Marsaud poursuit : «Je peux vous assurer que, si on a peur de nommer l’ennemi, on ne risque pas de gagner cette guerre». «Que ce soient les journalistes dans ce pays ou les responsables politiques, pas un seul en deux jours n’a dit qu’on était en présence d’attentat islamiste», assène-t-il encore avant de poursuivre : «Mais on a peur de quoi, bon sang ?» Excédé, Alain Marsaud finit par quitter le plateau

A la décharge de la presse française, on notera que Le Figaro publiait le matin même, plusieurs heures avant le clash, un article traitant de la menace pesant sur l'Espagne et titré : «Terrorisme islamiste : en Espagne, les signaux alarmants se multipliaient ces derniers mois». Peu avant la prestation d'Alain Marsaud, le média public RFI évoquait pour sa part le terme d'«islam radical». Valeurs actuelles va même plus loin et qualifie l'attentat de Barcelone d'«islamiste» et le terrorisme d'«islamique».


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