Les candidats gaspillent leur temps d'antenne!

Payante l'indépendance? Demandez-le aux immigrants!

Penser et agir normalement est du radicalisme au Québec!

Tribune libre

Il est tout à fait typique que tous les candidats à la chefferie du PQ gaspillent présentement leur précieux et très rare temps d’antenne devant les media pour parler de référendum plutôt que de profiter de cette occasion en or pour expliquer à la population les énormes profits qu’elle tirera de l’indépendance.

Le but évident de cette tactique est bien sûr de ne pas faire monter les appuis à l’indépendance; une ¨erreur¨ qui, d’après eux, nuirait à leur réélection.

Il commence à être temps que les militants comprennent cette tactique que le PQ emploie systématiquement depuis vingt ans.

Un vrai chef, du moins quelqu’un qui aspirerait vraiment à devenir le chef d’un État indépendant, se contenterait d’imposer ses vues sur le sujet et ne se préoccuperait aucunement des sondages ou des arguments de propagande fédéraliste. C’est d’autant plus vrai que l’élection qui s’en vient ne concerne que les militants du PQ et non la population qui, elle, sera consultée lors de l’élection.

Notons qu’à l’origine, l’idée même du référendum était de séparer le choix d’un gouvernement par élection du choix d’un pays par référendum.

Mais ce n’est pas cela qui se produit, les chefs du PQ nous répètent consciencieusement les arguments et les insultes des fédéralistes contre l’indépendance et sautent par-dessus l’étape de l’élection à la chefferie et celle de l’élection d’un meilleur gouvernement pour ne se concentrer que sur ce ¨référendum dont personne ne veut¨; tout cela sans jamais parler des avantages de l’indépendance.

Pire, Jean-François Lisée, un des principaux candidats à la chefferie d’un parti indépendantiste, a même laissé entendre que l’indépendance, ça puait! (N’a-t-il pas dit que ¨ça sent très, très, très fort contre le référendum¨?).

Pour devenir des gagnants, les Québécois doivent exiger de leurs futurs chefs qu’ils utilisent les trois prochaines années passées à ne rien faire dans l’opposition pour expliquer à chaque occasion et DEVANT LES MEDIA les avantages économiques que nous tirerons tous de l’indépendance.

Voulez-vous savoir si l’indépendance sera une affaire payante? Demandez-le aux immigrants qui nous arrivent de 150 pays différents! Ils vont TOUS vous dire que, dans leurs pays d’origine, personne ne regrette l’indépendance. Pourquoi? Parce que partout et toujours, ce fut une affaire très payante.

Si, malgré cela, 90% de nos immigrants croient qu’au Québec, l’indépendance produira une catastrophe économique, c’est pour deux raisons principales : d’abord parce que la propagande fédéraliste le leur répète sur tous les tons depuis des décennies et ensuite parce que les chefs indépendantistes ÉVITENT systématiquement de les détromper dans le but de se faire élire.

Le plus triste dans cette affaire, c’est que nos chefs pourraient leur expliquer que, contrairement à la plupart des autres pays qui sont devenus indépendants, le Québec indépendant pourra en plus s’enrichir en imposant des droits de passage lors de la traversée de son territoire stratégique; exactement comme le font tous les autres pays normaux du monde qui sont dans une situation similaire (Égypte, Panama, Allemagne, etc.).

Ha oui, j’oubliais : penser et agir comme n’importe quel autre pays normal, c’est considéré comme du radicalisme et de l’extrémisme au Québec... surtout par les chefs indépendantistes!


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 juin 2016

    Monsieur Nantel
    Dans mon dernier commentaire, j'avais oublié de vous signifier que vous avez fait plus pour éduquer les Québécois avec vos vidéos sur la nécessité de réaliser l'indépendance que le PQ en 48 années d'existence. Si le passé est garant de l'avenir, jamais ce parti ne fera le pays du Québec, ça c"est sûr!
    André Gignac 15/6/16

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2016

    Avec le départ de Drainville et le couronnement plus que probable de Cloutier, je crains que pour le prochain tour nous devrons faire une croix sur le PQ ou du moins, sur l'indépendance. Ce sera le retour de la souveraineté Passe-Partout où tout-le-monde-dans-le-carré-de-sable-sont-gentil-et-sont-nos-amis. Faudrait surtout pas faire de peine à ceux qui nous volent depuis 250 ans! Vivement un retour de J-M Aussant à la tête du PQ en 2022. D'ici là, nous aurons accueilli 300 000 immigrants de plus, donc autant de votes pour le LPQ. Misère!
    C'est fou comme nos chefs indépendantistes ont effectivement intégré la propagande fédéraliste au point de la croire. Nos adversaires claironnent depuis deux ans que la défaite du PQ est attribuable à la Charte? Les députés du PQ achètent en masse cette théorie fumeuse absolument fausse. La population était majoritairement favorable à la Charte. Si le PQ a perdu, c'est parce que le bureau de Marois (dont Nicole Stafford) voulait tout contrôler tout en étant trop incompétent pour mener une campagne conséquente.
    Les médias de masse ne servent pas à informer, mais à influencer. C'est d'ailleurs la principale raison qui pousse les oligarques, partout dans le monde, à acheter des médias. Ils ne font pas cela par devoir civique! La méthode est classique: ils répètent en boucle une fausseté tout en payant des chroniqueurs pour décliner les couleurs du mensonge sous forme "d'analyse". Cela donne une couche de sérieux aux affirmations mensongères. Pour compléter le tout, les médias s'acoquinent avec des firmes de sondage qui, de par la formulation des questions, peuvent obtenir la réponse qui fera plaisir au client. Le client a toujours raison non? Finalement la demie-vérité devient une hypothèse, un possibilité et avec le temps, une vérité.
    C'est comme pour Lisée et les autres députés péquistes qui répètent comme des perroquets "que les gens ne veulent pas de référendums". Ah oui? Sur quoi vous basez-vous pour affirmer cela? Les chroniques de Dubuc, Marissal et Lagacé? La parole toujours éclairée des animateurs de la radio-poubelle de Québec?
    C'est drôle parce que j'ai fait un test. Je suis allé voir toutes les enquêtes d'opinion de la firme Léger depuis un an. Aux deux mois, la firme publie un sondage politique intitulé "La politique au Québec". J'y ai découvert quelque chose d'incroyable: les Québécois, en majorité voteraient OUI à un référendum. Sans blague.
    Prenons par exemple, le dernier sondage Léger du 6 et 7 mai 2016. Dans la section "vote référendaire" plus de 52% des Québécois francophones voteraient OUI dans un référendum sur l'indépendance (sans partenariat avec le Canada). Donc, quand on dit que les Québécois ne veulent pas de référendums, c'est faux. C'est seulement quand on ajoute les répondants anglophones (qui eux voteraient NON à 94%) que le résultat global passe à 41% d'appuis à la souveraineté.
    Les répondants anglophones sont concentrés dans une vingtaine de comtés anglofanatiques de l'ouest de Montréal et ils ne voteraient pas pour le PQ quoiqu'il arrive, promesse de référendum ou pas. Alors ceux qui attribuent la dernière défaite du PQ au poing en l'air de PKP se trompent aussi.
    Notez que dans la dernière année, les résultats bimensuels tournent toujours autour de 50/50 en ne descendant jamais en dessous de 48% pour le OUI. C'est drôlement encourageant ça, non?
    Cela prouve qu'il est inutile pour le PQ de ménager les Anglos et les Allos. Ce ne sont pas des Québécois (ils refusent d'ailleurs cette appellation), ce sont des Canadiens vivant en territoire québécois. Ils se fichent de la québécitude, ils nous méprisent (il faut lire la Gâzette pour se le rappeler) et n'ont rien à faire de nous. À 94% ont peut dire sans se tromper qu'on est plus dans la démocratie et le débat, mais plutôt dans le fanatisme et le totalitarisme. Tout ça sent d'ailleurs assez mauvais bien que ce soit eux qui cherchent toujours à nous faire passer pour des racistes aux yeux du monde.
    Cela veut dire aussi que si nous voulons gagner au final et battre la minorité de blocage, il faut que le taux d'appuis pour le OUI monte à 65%. Cela est très faisable, mais comme M. Nantel le dit, il faudrait que les députés du PQ (les seuls indépendantistes à avoir du temps d'antenne sur les réseaux télé) parlent d'indépendance à chaque intervention, chaque mêlée et conférence de presse. Il n'y a pas une journée où l'actualité n'apporte pas un élément pour la souveraineté. Juste dans les dernières 24 heures il y a la gifle d'Heinekken au grand Prix, le procès de Vigile, la bande à Lauzon qui anglicise encore plus le Festival juste pour rire, etc..
    Il faut convaincre les nôtres et puisque les médias sont à 95% fédéralistes et que les indépendantistes n'y sont engagés que pour y tenir quelques blogues, seule la députation du PQ peut utiliser les médias pour contrer la propagande des ennemis de Québec.
    Madame Hivon est bien gentille, mais il fallait voir et lire les chroniqueurs fédéralistes jubiler et l'encenser quant elle a annoncé sa candidature. Quand nos ennemis sont heureux, ça m'inquiète. Jamais mieux les entendent rager contre PKP...
    À force de vivre en vase clos dans la bulle de l'Assemblée Nationale à fréquenter des journalistes et des fédéralistes enragés et haineux comme Rita De Santis, on dirait que l'actuelle députation péquiste perd de vue que Bay Street ne nous laissera pas reprendre nos richesses sans combattre.
    http://www.leger360.com/admin/upload/publi_pdf/SOFR20160507.pdf

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2016

    Correction Correction...
    Ce tournage en rond et ce manque de maturité ONT assez duré. Merci.
    André Gignac 14/6/16

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2016

    Monsieur Nantel
    Je ne cesse de répéter que ça fait 48 ans que le PQ existe et jamais ses dirigeants n'ont parlé d'indépendance sauf aux référendums de 1980 et de 1995, c'est-à-dire environ 2 mois en 48 ans, c'est pas de la merde! Ce parti est une cause désespérée et JAMAIS il ne réussira à nous donner un pays. Les dirigeants de ce parti infiltré véhiculent la pensée fédéraliste et le maintien du statu quo; pas surprenant que nous ayons droit à deux discours venant d'eux. C'est une pure perte de temps que d'espérer un changement avec un nouveau chef dans cette liste de candidats dont aucun d'eux ne m'inspire. Nous sommes loin de Bourgault et du RIN à la fin des années 60.
    Durant ce temps, Couillard et sa bande de salopards sont en train de saboter les derniers acquis de la révolution tranquille et le nettoyage ethnique fait son travail à Montréal. Il sort un scandale par semaine avec le PLQ et la masse, à part de se plaindre un peu, ne fait absolument rien pour vouloir en finir pour de bon avec cette corruption institutionnalisée. Le peuple aime mieux la corruption que la liberté d'un pays; c'est désespérant! Lorsque les "Panama Papers" ont fait la manchette, les Islandais lorsqu'ils ont su que leur premier ministre était dans l'affaire, ils l'ont limogé ça n'a pas été long. Ici, on gueule un peu et on oublie comme si le processus était devenu normal.
    Prenez le cas de Normandeau, avez-vous vu des manifestations dans les rues? Nyet! Il nous manque ce ciment ici au Québec pour une solidarité collective forte. Peut-être que nous n'avons pas assez souffert dans notre histoire. Nous attendons encore des résultats ou des échos du fameux cri de De Gaulle: Vive le Québec Libre! Quand allons-nous cesser de nous écraser comme peuple et nous prendre en main en nous donnant un pays? Ce tournage en rond et ce manque de maturité assez duré.
    André Gignac 14/6/16