C'est savonner les sales et battre les libéraux qu'il faut faire

Non pas la promotion d'un référendum comme la marque d'un savon

Tribune libre

C’est normal que les militants d’un parti indépendantiste militent pour l’Indépendance. Ce l’est moins qu’ils militent pour un référendum, hâtif ou tardif, si ce militantisme particulier et tout à fait secondaire Nous (la nation) éloigne de l’Indépendance.
Oui ou non, proposer à l’électorat la tenue prochaine d’un référendum éloigne-t-il ou rapproche-t-il le P.Q. du Pouvoir ?
Évidemment, le chef du P.Q. devra être en phase avec ses militants. Mais à quoi cela servirait-il notre Cause que le chef soit en phase avec les militants si ceux-ci sont encouragés, leurs espoirs manipulés, s’ils fondent toutes leurs espérances sur la tenue d’un référendum, ce qui est évidemment parfaitement légitime, mais si le prix conséquent à payer serait la mise sur la touche du parti de l’Indépendance par l’Électorat, pire, la mise sur la touche de l’Indépendance elle-même ?
Cette proposition de tenir un référendum au cours du mandat débutant en 2018 fait présentement - non pas demain, présentement - cette proposition fait courir au parti de l’Indépendance un risque que celui-ci n’a plus le droit de courir. Et c’est devenu rien de moins que son devoir de ne pas le courir.
Malgré toute la légitimité de sa proposition, Martine Ouellet suppose et propose en toute inconscience politique. Sa proposition jusqu’auboutiste relève moins de la fidélité au Pays que d’un entêtement à ne pas tenir compte des signaux qui proviennent de l’électorat. Et cet entêtement la disqualifie pour le poste de chef du P.Q.
C’est la RÉALITÉ HISTORIQUE très-très déplaisante - tôt ou tard il faudra en convenir - que la bataille du référendum est une bataille perdue¹. Et quoi qu’en dise et répète toute une chorale au P.Q., cette bataille a été perdue bien avant 1995, plutôt quelque part entre 1976 et 1980. Ça fait donc très longtemps…Comme ça fait aussi très longtemps que l’Indépendance se ratatine et qu’elle piétine, quand elle ne tourne pas en rond.
Plus vite le P.Q. reconnaîtra qu’il a perdu la bataille du référendum, plus vite il pourra gagner la bataille du Pouvoir, un incontournable pour gagner la Guerre…
Quoi qu’on en pense encore, le vote de l’électorat est aussi important lors d’une élection qu’il ne l’est lors d’un référendum. Cependant, l’un précédant l’autre, n’est-ce pas le premier, lors d’une élection provinciale, qui devrait d’abord emporter tous les espoirs et engager toutes les énergies des indépendantistes, afin justement que soit sauvegardé ce qui s’appelle l’Espoir de tous ceux qui, longtemps avant nous, pour Nous, n’avaient pas renoncé ?
Jean François Lisée a raison : c’est en effet dans « cet ordre », comme il le dit, que les choses devraient se passer : chasser les libéraux d’abord, la gang à Couillard tout particulièrement, qui constituent dans ce P.L.Q. inféodé le côté sombre de la nation.
Il n’y a rien dans les propositions de Jean François Lisée qui devrait indigner, ou apeurer, ou ralentir ou ramollir les militants péquistes. Au contraire, la proposition de Lisée est une formidable invitation aux militants qu’ils sortent eux-mêmes le P.Q. du désordre instauré puis maintenu par les référendeux, désordre maintenu au seul profit des apparatchiks et autres carriéristes que le P.Q. a toujours produit. Et qu’il reproduit encore... Il n’y a surtout rien là qui devrait ralentir ni ramollir les militants à qui il serait enfin demandé, oui ENFIN et pour la toute première fois depuis aussi loin que 1973, il leur serait demandé de mettre des gants de boxe… plutôt que leurs mains dans leurs poches, pour simplement siffloter encore et toujours sur l’Indépendance et le référendum, véritable rond-rond-petit-patapon qui n’a jamais mené Loin.
L’électorat sait très bien que le P.Q. rêve de l’Indépendance. S’il en venait à consentir à donner mandat au P.Q., ce sera pour qu’il fasse d’abord le ménage, un méchant ménage… qu’il s’installe confortablement ensuite dans une province propre, soignée et nettoyée. Radicalement soignée et radicalement nettoyée… de toute cette vermine qui déjeune ensemble.
C’est à partir du Pouvoir, en effet, lui assumé et bien contrôlé (et non pas échappé en direction du référendum), à partir d’un tout premier mandat, aussi modeste soit-il par ailleurs ce mandat, c’est à partir d’un premier mandat que le P.Q. pourra entreprendre ensuite de se faire donner un mandat, le Mandat…C’est cela l’ordre plutôt que le désordre.
Le désordre, c’est consentir bêtement à déplacer le Pouvoir en direction du référendum, le mettre en balance tout à fait inutilement, le remettre ainsi de la façon la plus lâche qui soit dans les mains du West Island.
C’est cela aussi, enfin, que pourrait signifier l’expression « se cracher dans les mains » : d’abord oublier de se plaindre, ne pas craindre le gros ouvrage, l’ouvrage sale …plutôt que le maudit taponnage des taponneux et des référendeux. Car… Car l’Électorat ne veut pas se faire expliquer la propreté du matin au soir, la semaine et la fin de semaine… il voudra d’abord et simplement que les choses commencent d’être nettoyées dès 2018. Si les péquistes ne veulent pas tant savonner sérieusement les sales et les libéraux que juste donner des cours sur les vertus savon, l’électorat s’en remettra à la C.A.Q. qui promet déjà de faire la job…
La proposition de Jean-François Lisée a ceci de remarquable et redoutable qu’elle met de l’ordre dans la Démarche : le point de Départ au départ, et l’Arrivée à l’arrivée. L’ordre donne facilement sa place à la transparence. Le désordre appelle tout naturellement à l’enfumage. Ça devrait suffire la maudite péquisterie.
¹ Pour les porteurs de lunettes roses : si cette bataille n’était pas une bataille « perdue », comment expliquer autrement que par un manque flagrant d’appétit de l’électorat envers le référendum, comment expliquer alors les deux immenses et retentissants échecs d’O.N., qui ont entraîné à leurs suites les deux derniers échecs péquistes ?


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20 commentaires

  • Normand Paiement Répondre

    14 juin 2016

    Monsieur Haché,
    Dans la mesure où un récent sondage nous apprend que JFL est loin derrière le meneur et que Martine Ouellet se retrouve en queue de peloton, j'estime que nos spéculations oiseuses sont désormais sans grand intérêt et n'ont par conséquent plus leur raison d'être.
    Preuve qu'il ne suffit pas d'avoir des idées, bonnes ou mauvaises: une bonne organisation est absolument indispensable pour les défendre. Que cela nous serve de leçon!
    Meilleure chance la prochaine fois... et que le meilleur gagne!
    Normand Paiement

  • Marcel Haché Répondre

    13 juin 2016

    @ Normand Paiement.
    Veuillez croire que je ne cherche pas à avoir le dernier mot. Et sachez que votre sensibilité à l’égard de ce que nous sommes, les indépendantistes, c’est la mienne aussi. Exactement la mienne.
    Voici. Imaginez le meilleur gouvernement provincial de tous les temps. Inattaquable sur l’intégrité. Capable de constituer des consensus parmi son électorat naturel. Et pour bien distinguer son électorat (et le garder), capable d’envoyer paître tous et chacun du West Island quand il le faut. Un gouvernement SOLIDEMENT installé aux commandes de l’État, même si c’est un état provincial. Le Québec est une province qui reste malgré tout un état avec de grands moyens financiers. Nous sommes une nation riche de tous et chacun d’entre nous, bien davantage que de notre géographie. Imaginez, Normand Paiement, ce qu’un pareil gouvernement, plus jaloux de son autorité que des honneurs et des limousines, ce qu’il pourrait faire sur le long pour Redresser ce qui doit l’être au Québec. Et ben ce gouvernement a déjà existé. Le gouvernement de René Lévesque a bel et bien existé selon les caractéristiques que je viens de décrire.
    Je ne propose pas que les indépendantistes reprennent le gouvernement Lévesque. Bien au contraire à bien des égards. Je propose seulement que les indépendantistes, s’ils arrivent au Pouvoir, pour d’abord conquérir le Pouvoir, qu’ils ne s’embarrassent plus du référendum, surtout qu’ils ne déplacent plus jamais le peu de Pouvoir qui pourrait leur être consenti au profit d’un exercice parfaitement démocratique, certes, mais qui n’a pas tenu ses promesses parce qu’il ne le pouvait pas, et ne le peut pas davantage maintenant.
    Je ne m’expliquerai pas davantage sur l’exemple suivant : le référendum, et même l’Indépendance, coulent sur le dos du « mystère Québec » comme l’eau sur le dos d’un canard. Nous déplorons (et convenons tous les deux assez facilement) que Québec puisse constituer un handicap au Pays est un comble… C’t’épouvantable…
    Je crains que l’eau ne coule encore longtemps, hélas…Cependant que c’est ma conviction qu’en deux petites années, à mi-mandat, le Pouvoir parviendrait aisément là où se butte le référendum en pure perte, et surmonter l’handicap…
    Le Pouvoir ? Essentiel pour conquérir, non pas l’Indépendance, conquérir l’électorat, puis toute la nation. C’est juste la première marche.
    Le référendum est un redoutable déstabilisateur. Un P.Q. désentravé au Pouvoir, tout le Québec ne parlerait plus que d’Indépendance, cependant que le gouvernement péquiste ne serait pas seulement en obligation de répondre, il serait en position de répondre…
    Salutations.

  • Normand Paiement Répondre

    13 juin 2016

    Monsieur Haché,
    J'avoue avoir de la difficulté à suivre votre raisonnement.
    Si on évacue le référendum du débat, comme vous semblez le préconiser, par quoi le remplace-t-on, selon vous? Par quel autre moyen «démocratique» sera-t-il possible de réaliser un jour l'indépendance?
    D'ailleurs, pourquoi fait-on une fixation sur ce qui n'est, au fond, qu'un outil devant permettre d'obtenir l'assentiment du peuple? La seule question qui devrait tous nous interpeller est celle-ci: Qu'est-ce que le PQ attend pour faire la promotion de l'indépendance au lieu de toujours cacher son option comme s'il s'agissait d'une maladie honteuse?
    N'est-ce pas là ce que nous, militants indépendantistes, souhaitons tous ardemment: que ce parti cesse de renier sa raison d'être pour des raisons purement électoralistes? Dans ce cas, pourquoi vouloir à tout prix donner du pouvoir à des politiciens qui ne recherchent que ça: le Pouvoir!? N'avons-nous pas tiré de leçon du passé?...
    Cordialement,
    Normand Paiement

  • Marcel Haché Répondre

    12 juin 2016

    @ Normand Paiement.
    Je puis facilement comprendre que la proposition de tenir un référendum hâtif, plutôt qu’un référendum tardif, puisse rassurer un indépendantiste à l’égard du politicien ou de la politicienne qui fait une telle proposition. Je puis même comprendre que la proposition de Jean François Lisée paraisse suspecte.
    Ce qui est sans doute le plus difficile d’admettre, c’est ceci : tant et aussi longtemps que le P.Q. a traîné, et traîne encore dans ses cartons, l’idée d’un référendum à venir, hâtif ou tardif n’a aucune importance, il n’a jamais été au Pouvoir et il ne le sera pas de sitôt.
    Le référendum a toujours eu l’effet pervers de déplacer le lieu du Pouvoir. Je crois qu’il faut avoir entendu Gérard D. Lévesque (pas René Lévesque), entre 1976 et 1980, pour bien comprendre que le « bon gouvernement », le formidable et l’ « ostie de bon gouvernement » de René Lévesque, avant de perdre le référendum de 1980, il avait déjà perdu le Pouvoir avant, et justement parce le véritable Pouvoir avait été déplacé par ceux au P.Q. qui avaient tout misé (all in) sur le référendum.
    Tout Ottawa et tout le West Island savent cela depuis longtemps : pour faire trébucher un gouvernement séparatiste à Québec, peu importe par ailleurs le « mandat » qu’il aura obtenu de l’électorat, l’inciter alors, lui intimer et obtenir qu’il tienne un référendum (supposément l’expression même de la démocratie) pour surtout déplacer ainsi le Pouvoir (qu’eux, incidemment, ne veulent jamais-au-grand-jamais déplacé, malgré pourtant que leur option fasse partie du Régime).
    Sans doute que je me fais une autre idée que vous de ce qu’est le Pouvoir. Et sans doute aussi, vous ne partagerez pas mon opinion que la menace de tenir un référendum est bien plus dangereuse et mortifère pour la fédération canadienne que d’en tenir un.
    Salutations

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2016

    @ Monsieur Paiement
    Excellent commentaire! Il n'y a pas qu'au PQ qu'il y a de l'infiltration par les fédéralistes mais aussi sur Vigile. Pourquoi toutes ces divisions sur le site pour l'indépendance du Québec?
    André Gignac 12/6/16

  • Normand Paiement Répondre

    12 juin 2016

    Monsieur Haché,
    Ce commentaire de votre part m'étonne et m'intrigue au plus haut point: «Le Pouvoir, c’est le haut-parleur qui a toujours manqué à notre Cause» (Marcel Haché, 11 juin 18h50 @ Gaston Carmichael).
    Le PQ n'a-t-il pas exercé le pouvoir à cinq reprises entre 1976 et 2014? En quoi la cause de l’indépendance a-t-elle progressé pendant ce temps? Compte tenu que le vaisseau-amiral de l'indépendance a pour ainsi dire renié sa raison d'être depuis 1995, qu'est-ce qui vous permet subitement de croire que son ou sa futur(e) capitaine défendra mieux notre projet de pays si ce parti prend le pouvoir en 2018? N'avez-vous pas le sentiment que les dirigeants qui se sont succédé au PQ au fil des décennies n'ont fait que tourner en rond, pour ne pas dire qu'ils ont fait tourner les militants indépendantistes en bourrique !? et que cela risque de continuer encore longtemps avec la joyeuse bande de gentils Bisounours qui aspirent à remplacer PKP en voulant plaire à tout le monde?
    En effet, en bientôt 50 ans d'existence ce parti est revenu à la case départ, en terme de popularité, cependant que, contre toute attente, le soutien en faveur de l’indépendance se maintient bon an mal an aux environs de 40 %. N'est-ce pas là le signe évident que le PQ se trompe depuis toujours d'approche en refusant de prendre le taureau par les cornes? que la stratégie éculée du «bon gouvernement» n'est qu'une illusion qui mène à un cul-de-sac, voire qui risque d'entraîner le navire et son équipage dans l'abîme?
    Dans ce cas, pourquoi vouloir persister de façon masochiste et maladive dans cette voie? Selon vous, qu'est-ce que Jean François Lisée et ses concurrents attendent encore pour mettre résolument le cap sur l’indépendance en reprenant notamment à leur compte les arguments économiques en faveur de l’indépendance présentés par l’ingénieur Jean-Jacques Nantel dans sa série de vidéos (https://www.youtube.com/channel/UCpmnbvqwLntSFQSbIAEPlGA/videos)? Serait-ce la peur de réussir?...
    Dernières questions en terminant: Sommes-nous disposés, en tant que militants indépendantistes, à nous mobiliser pour faire du Québec un pays, OUI ou NON!? Ou préférons-nous continuer de discuter du sexe des anges sur la place publique?
    Merci de bien vouloir éclairer ma lanterne!
    Cordialement,
    Normand Paiement

  • Marcel Haché Répondre

    12 juin 2016

    @ J. Binette.
    Beaucoup aimé votre commentaire. Beaucoup. Je me suis désintéressé très-très longtemps de la question nationale (ai voté Oui en 1995 sans aucun-aucun intérêt, ai même été surpris des bons résultats du Oui) pour cette argument que vous faites valoir, et que j’ai déjà partagé il y a très longtemps. Il m’avait semblé en 1980 que, battu sur son article un, le gouvernement de René Lévesque aurait dû démissionner sur le champ. S’il l’avait fait, il aurait marqué le P.Q. au fer rouge de l’indépendantisme le plus dur et le plus pur. Je ne me serais jamais désintéressé de notre Cause. Notre Cause, ce n’est pas le référendum, c’est Autre Chose…
    On ne peut pas remonter le temps et refaire l’histoire, y compris celle du P.Q. itou.
    Un parti politique n’est pas obligé de persister avec une simple méthode politique, en particulier si celle-ci ne fonctionne pas. Le référendum est un outil très-très problématique au Québec, dès lors qu’il existe un électorat imposant, hostile à notre affirmation collective. J’aimerais vous croire. J’estime pourtant que nous, les indépendantistes, et Nous, la nation, nous sommes dans une spirale descendante. Peut-être suis-je trop pessimiste et vous trop optimiste ? Difficile à dire avec certitude.
    Suis de la vieille école de mon père, pour qui il était acquis que « les anglais ne changeront jamais ». Mais nous, les indépendantistes, pourquoi ne changerions-nous pas notre fusil d’épaule ?
    Salutations

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2016

    M. Haché écrit:"L’électorat sait très bien que le P.Q. rêve de l’Indépendance. S’il en venait à consentir à donner mandat au P.Q., ce sera pour qu’il fasse d’abord le ménage, un méchant ménage".
    Je trouve curieux que M. Haché (et il n'est pas le seul) écrive cela et ne réalise pas que c'est en plein ça, trop cela! Les gens ne sont pas fous, si le Pq ou de nombreux péquistes rêvent de l'indépendance, ça se sait, ça se voit, ça se sent. À moins de rayer totalement l'article Un, cela va hypothéquer les résultats de tout parti indépendantiste(que ce soit le Pq, QS ou ON). Les résultats électoraux risquent d'être mauvais, les indépendantistes ne sont plus en 1976 ou en 1981, ils sont revenus en 1970. La CAQ pourrait devenir le deuxième parti, il faut voir les choses en face. Référendum, pas référendum, chef radical ou pas, stratégie liséenne ou pas, joli programme ou pas. À mon sens, la seule chose à faire est de bâtir pour l'avenir, redresser l'action indépendantiste en commençant par la mettre de l'avant constamment et SURTOUT lors des élections. Nous allons probablement perdre, mais au moins, on repart de la bonne façon et si jamais (la chance et le travail, ça existe!)les indépendantistes remportaient les élections avec un programme radical, notre rapport de force avec Ottawa sera très bon pour avancer vers le pays.
    L'autre élément de la phrase de M. Haché est de penser que le PQ va faire le ménage. Je ne le pense pas. Le PQ actuel est trop gentil, trop pogné dans le système, trop mièvre. C'est la thèse du bon gouvernement qui va faire le ménage. On risque plutôt de se retrouver avec des députés élus pour gouverner la province et qui vont agir comme les Libéraux, les Péquistes sous Bouchard et Marois et gérer comme de bons intendants en oubliant le pays, thème qui n'aura rien eu à voir avec leur élection.

  • Marcel Haché Répondre

    11 juin 2016

    @ Pierre Cloutier.
    Ce n'est pas nécessaire d'invectiver les indépendantistes qui ne sont pas d'accord avec vous. De un.
    De deux, je vous seconde dans l'appel que vous lancez à Luc Archambault.
    De trois, vous pourriez vous questionner sur l'a propos de reconnaître que le P.Q. a perdu la bataille du référendum, ce qui fait que....il n'y a plus de différence possible et praticable entre tenir un référendum et tenir une élection référendaire. Fa que...fa que les indépendantistes ne sont pas obligés d'envoyer le navire amiral par le fond. On jase.

  • Luc Archambault Répondre

    11 juin 2016


    @ Pierre Cloutier, 11 juin 12h20
    Vous êtes libre de me lire ou pas, pour de bonnes ou de mauvaises raisons... peu me chaut.
    Ça tombe mal votre dénigrement gratuit qui invoque à tort la longueur de mes contributions... en effet, ici-bas, cette longueur est comparable à celle de vos propres contributions... et à celles des autres... Alors... vous comprendrez que je ne comprenne pas trop ce que la longueur de mes contributions a de néfastes à vos yeux...
    Pour le reste... on pourra discuter quand vous aurez quelque chose à dire sur le fond...

  • Marcel Haché Répondre

    11 juin 2016

    @ Gaston Carmichael
    « Le référendum ne peut arriver qu’en fin de processus. Mais ce processus doit commencer quelque part. Et cela commence avec un programme pour désamorcer cette peur… » Gaston Carmichael
    Je reconnais volontiers et l’intelligence et la détermination qu’il y a dans votre propos, Gaston Carmichael. Il y a ce qui s’appelle de la conviction.
    Ma conviction ne s’oppose pas à la vôtre, la voici : « et cela commence », comme vous l’écrivez, avec le Pouvoir, oui, le dur et lourd Pouvoir sans lequel à son appui, les indépendantistes ne sont plus écoutés. Dès qu’il est question de référendum ou d’indépendance, l’électorat se referme.
    Je crois savoir ce qui nous sépare, c’est le programme. Je ne crois pas à cela, le programme. Mais je crois au dialogue incontournable qu’un chef indépendantiste devra entretenir avec l’électorat. Comme René Lévesque et comme Maurice Duplessis l’ont fait il y a bien longtemps, les deux seuls, en passant, qui ont réussi à envoyer promener le West Island quand il le fallait. (C’est bien dommage par ailleurs que Pierre Bourgault ne fut jamais chef du P.Q…)
    Le Pouvoir, c’est le haut-parleur qui a toujours manqué à notre Cause, parce que…parce que les indépendantistes ont cru qu’un référendum pouvait les exempter de crier à plein poumons dans le haut-parleur. Ce qui est et a toujours été faux.
    Pour paraphraser Lénine, qui expliquait que la dictature du prolétariat n’était pas différente de la dictature des bourgeois, le Pouvoir des indépendantistes n’a pas à être différent de celui de la gang à Couillard. Jusqu’à un certain seuil évidemment… À la guerre comme à la guerre !

  • Pierre Cloutier Répondre

    11 juin 2016

    Message à Luc Archambault,
    Ce n'est pas que vos idées ne sont pas bonnes, c'est que vous répétez toujours la même chose, toujours sur le même ton et surtout que c'est trop long. Vigile ce n'est pas un lieu pour lire du Proust. Ramenez-nous cela en un ou deux paragraphes et je vais vous lire avec plaisir. Sinon, je m'endors.

  • Pierre Cloutier Répondre

    11 juin 2016

    Si vous dites que Martine Ouellet se disqualifie en proposant un référendum dans le mandat, Jean-François Lisée, lui aussi se disqualifie en promettant de ne pas le faire, car s'il devait se présenter une fenêtre d'opportunité durant cette période comme cela s'est produit en 1992, il resterait frigorifié avec sa promesse et raterait alors une chance historique de réaliser l'indépendance. C'est cela que vous voulez? Donc, cela ne tient pas la route. Et de un.
    Et de deux, on s'en fout du référendum et on perd un temps fou à discuter de cette question secondaire. L'important ce n'est pas la forme mais le fond. L'important ce n'est pas la fixette référendaire et son contraire mais le projet de pays. L'important c'est de mettre un projet de pays sur la table lors de la prochaine élection et nous avons 2 ans pour le faire et 2 ans en politique c'est une éternité. Si après 48 ans d'existence, le Parti Québécois est incapable d'articuler un projet qui correspond à la raison pour laquelle il a été créé, c'est qu'il est formé d'incapables ou encore de saboteurs et de fédéralistes infiltrés qui jouent bien leur rôle de cinquième colonne.
    Je résume le tout en une phrase : article 1 : Le Parti québécois a comme priorité, qui gouverne toutes ses actions, de réaliser l'indépendance du Québec, par la voie pacifique et démocratique. Point final. Tout est ouvert, sans qu'on ait besoin de prononcer le mot référendum nulle part. Mais cela disqualifie également les gens comme Lisée qui cherche une prétendue "sortie de secours" provinciale comme celle de battre à tout prix les libéraux, l vieux mantra des électoralistes et carriéristes péquistes, présentée comme l'horizon indépassable, voie de la démission, de la lâcheté, de la petitesse, de la petite politique provinciale professionnelle de merde, du sabotage de la noble cause de l'indépendance de la patrie, de la démobilisation des militants, de l'éclatement du Parti Québécois et de la trahison pure et simple. Et de deux.
    Et que va faire le petit Lisée s'il devient chef du PQ - un cauchemar selon moi - et qu'il perd l'élection de 2018? Va-t-il nous promettre un référendum encore une fois dans le deuxième mandat entre 2026 et 2030 alors que vous et moi avons de fortes chances de manger alors des pissenlits par la racine? Et de trois.
    Avec des amis comme vous, Monsieur Haché, le mouvement indépendantiste n'a sûrement pas besoin d'ennemis. Vous avez bien intégré la propagande fédéraliste de Jean Chrétien, cité par J.C. Pomerleau dans un article voisin du vôtre.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2016

    @M. Haché:
    Vous écrivez: «L’électorat sait très bien que le P.Q. rêve de l’Indépendance.»
    Ne se pourrait-il pas, justement, pas que cela soit à la source des déboires du PQ?
    Vous préférez vous accrocher à l'épouvantail que Couillard a créé justement pour vous: le référendum. Vous vous refusez à admettre que l'électorat a peur de l'indépendance, et est donc très hésitant à accorder son vote à un parti, qui se dit justement indépendantiste.
    On ne cesse de remettre sur le nez des "référendistes" la déclaration de PKP: «On ne remplace pas le référendum, on le place à la fin du processus. Il demeure une modalité»
    Bon sang de bon sang, cessez d'utiliser cet argument. Personne ne le conteste. C'est une évidence: Le référendum ne peut arriver qu'en fin de processus. Mais ce processus doit commencer quelque part. Et cela commence avec un programme pour désamorcer cette peur qu'éprouve l'électorat face au projet indépendantiste. Annoncer un référendum dans un premier mandat n'est qu'une façon d'annoncer que le processus doit commencer maintenant, et que nous faisons de l'indépendance notre priorité #1.
    En se présentant comme un parti indépendantiste, mais en refusant de faire de l'indépendance son cheval de bataille, le PQ repousse ceux qui craignent l'indépendance, et on démobilise ceux qui pensent que l'indépendance devrait être la priorité #1 du PQ.
    Pour Lisée, sa priorité est de remplacer Couillard en 2018. À cette fin, à s'engage à mettre en sourdine l'indépendance pour au moins quatre ans. Ça commence à ressembler à la CAQ qui promettait au moins dix ans. Toutefois, un gros boulet demeure attachée à sa cheville: L'article UN.
    Imaginez l'excellent communicateur qu'est Philippe Couillard (appuyé de François Legault) en campagne électorale: "Ne tombez pas dans le panneau québécois et québécoises. La stratégie de Lisée n'est qu'une autre entourloupette du PQ pour vous faire entrer dans sa cage à homards. Si le PQ veut le pouvoir, c'est pour préparer la voie à l'indépendance. C'est inscrit noir sur blanc, dans son article UN".
    C'est donc loin d'être acquis que la stratégie Lisée conduira au pouvoir plus rapidement que la stratégie Ouellet. Imaginez que le PQ de Lisée fasse encore patate en 2018. On aura encore perdu, sans même combattre.
    Le PQ ne peut plus remettre encore à plus tard son projet. Il devra l'assumer, avec tous les risques que cela comporte, ou l'abandonner.

  • Luc Archambault Répondre

    10 juin 2016

    @ François Ricard, 10 juin 18h46
    Ce qui peut nous assurer un meilleurs avenir, c'est de donner l'occasion au Québécois,es de RENVERSER au Québec l'État dont il,elles en veulent pas...
    On peut faire les deux...
    « Actuellement tous les hauts dirigeants ( directeurs d’agences gouvernementales, sous-ministres, dirigeants des sociétés étatiques) sont nommés par le premier ministre. Pratiquement tous les dirigeants ont été nommés par les libéraux. Pourquoi ne pas procéder à un grand ménage ? Et de façon plus démocratique ? »
    On peut d'une part, après la victoire d'une Coalition démocrate multipartite demander à l'ANQ d'étudier et de voter 2 Actes constituants fondamentaux qui INVALIDENT au Qc l'État sans OUI au Canada TOUT EN lui conférant désormais le soin de nommer de nouveaux,elles haut,es dirigeant,es afin de procéder au grand ménage que vous appelez de vos voeux... et OUI, de façons démocratique... Pareillement pour ce qui est de la nomination des juges....
    Mais faire ça sans donner l'occasion au Peuple de trôner au Sommet de l'État, c'est trahir Le Peuple, puisqu'on se trouve ce faisant à NIER la primauté démocratique de sa souveraineté constituante quant à l'État PRÉSENT qui s'applique concrètement sur SON territoire national du Québec.
    Vous pensez sérieusement que Le Peuple ne s'en rend pas compte ? Vraiment !?

  • Luc Archambault Répondre

    10 juin 2016

    @ Marcel Haché, 10 juin 19h28
    « La démocratie n’a pas eu besoin d’un référendum pour apparaître. Et c’est lentement que les peuples ont pris conscience de leur souveraineté. Il en ira de même pour notre liberté. »
    OUI, pour apparaître hors la guerre, la Révolution, l'insurrection, la démocratie a eu besoin du référendum, ou du plébiscite pour apparaître... C'est maintenant la règle partout... et depuis 1900, en Australie, comme tout récemment en Tunisie, voire aussi en Égypte...
    La libre expression de la VOLONTÉ LIBRE du Peuple par voie de RÉFÉRENDUM ou de Plébiscite, fait partout taire les armes, sombrer les dictatures... pourquoi devrait-il en être autrement ici... parce que nous avons fait l'erreur de ne pas soumettre à référendum l'État présent ? Foutaises !
    Suffit de corriger le tir et de cesser de mépriser Le Peuple, de le priver de son droit de se prononcer sur l'État PRÉSENT... qui le NIE en NIANT sa Souveraineté constituante de Peuple Souverain.
    « Ce sont naturellement les patriotes et les indépendantistes qui ont le fardeau le plus lourd à porter. Le référendum fait illusion : il laisse croire à l’inutilité du Combat. La liberté n’est pas un prix de présence, c’est une conquête. »
    Il faut justement RENVERSER le fardeau de la preuve. Le Canada NE PEUT s'appliquer sans OUI au Québec... suffit d'appeler Le Peuple à le Proclamer INVALIDE au Québec puisqu'il s'applique sans OUI.
    Ce qui fait illusion c'est note REFUS de donner l'occasion au Peuple d'USER de ses PLEINS POUVOIRS démocratiques constituants capable de RENVERSER l'État illégitime du Canada pour qu'il s'effondre au Québec... du seul fait pour Le Peuple de se prononcer... par référendum ou plébiscite... ce que redoutent comme la peste les canadianisateurs...

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    10 juin 2016

    Il ne s'agit pas de faire la promotion d'un référendum, mais de l'indépendance en utilisant les trois prochaines années passées à ne rien faire dans l'opposition pour expliquer à toute la population, sur toutes les tribunes et DEVANT LES CAMÉRAS DE TÉLÉVISION les énormes profits qu'on tirera de l'indépendance.
    En agissant ainsi, gagner un référendum serait un jeu d'enfants.
    Continuez à jouer le jeu des fédéralistes en discutant de référendum plutôt que des profits de l'indépendance. Et continuez à perdre...

  • Marcel Haché Répondre

    10 juin 2016

    La démocratie n’a pas eu besoin d’un référendum pour apparaître. Et c’est lentement que les peuples ont pris conscience de leur souveraineté. Il en ira de même pour notre liberté.
    Ce sont naturellement les patriotes et les indépendantistes qui ont le fardeau le plus lourd à porter. Le référendum fait illusion : il laisse croire à l’inutilité du Combat. La liberté n’est pas un prix de présence, c’est une conquête.

  • François Ricard Répondre

    10 juin 2016

    Le PQ au pouvoir pendant quatre ans peut mettre en place nombre de mesures qui permettront d'assurer à la nation québécoise un bien meilleur avenir.
    Actuellement tous les hauts dirigeants ( directeurs d'agences gouvernementales, sous-ministres, dirigeants des sociétés étatiques) sont nommés par le premier ministre.
    Pratiquement tous les dirigeants ont été nommés par les libéraux. Pourquoi ne pas procéder à un grand ménage? Et de façon plus démocratique?
    Pourquoi la nomination des juges et des hauts dirigeants de l’état ne relèverait-elle pas de l'Assemblée nationale?
    Le comité de sélection, formé de représentants de tous les partis au prorata des sièges détenus, pourrait faire parvenir la liste des trois, quatre ou cinq candidats proposés au Président de l'Assemblée nationale.
    Ce dernier dévoilerait ces noms à L'Assemblée nationale et demanderait aux députés , par scrutin secret, de désigner le futur juge ou haut fonctionnaire. Celui qui obtiendrait 50+1 des votes serait élu. A défaut d'une majorité simple, on pourrait avoir un deuxième ballotage pour les deux ayant obtenu le plus de voix lors du premier scrutin.
    Ainsi le nouveau juge ou le nouveau haut fonctionnaire ne sauraient imputer leur nomination à l'un ou l'autre parti et n'auraient aucune obligation de favoriser l'un ou l'autre.
    En plus de soustraire le choix d'un juge et des hauts fonctionnaires à toute ingérence politique, cette pratique permettrait de donner plus de valeur à la tâche du député.
    De même pour le congédiement d’un haut fonctionnaire. Le gouvernement devrait donner les raisons du congédiement à l’Assemblée nationale qui pourrait, si elle le juge nécessaire, entendre le haut fonctionnaire qui aurait le loisir de justifier son mandat. Par scrutin secret, l’Assemblée nationale déciderait du limogeage du haut fonctionnaire. Les deux tiers des votes seraient nécessaires pour rendre la décision valide.
    Et une fois pareil système en place, il serait quasiment impossible à un gouvernement suivant de revenir en arrière. Comme pour le financement des partis politiques.
    Nous servir de nos structures pour faire avancer notre cause.

  • Luc Archambault Répondre

    10 juin 2016

    @ Marcel Haché
    Chasser momentanément les Libéraux, c'est ce que nous faisons depuis 1976... avec quel résultat... ? AUCUN... ils reviennent toujours... et surtout, le Régime est toujours en place...
    Le seul moyen de chasser définitivement le Libéraux du pouvoir, voire du Québec, est de RENVERSER le Régime qu'ils valident à Québec comme à Ottawa. En refusant de le faire, NOUS VALIDONS nous-même le Régime (quelle aubaine), et les Libéraux qui le défendent contre toute logique démocratique ont carte blanche. Les soi-disant souverainistes se trouvent ainsi à VALIDER le contraire de la DÉMOCRATIE, se trouvent eux-mêmes à valider la dictature d'occupation canadian... rien d'autre...
    Normal... c'est comme ça que ça marche quand une dictature NIE la primauté démocratique de la souveraineté constituante du Peuple. De Gaulle du reste l'a très bien compris en juin 1940... la gouvernance collabo qu'il a refusée ne peut que nous mener à l'impasse. Nous y sommes... faut en sortir... ce n'est pas en faisant ce qui nous a mener à l'impasse qu'on pourra en sortir. Au contraire...
    Comment sortir de l'impasse ? En revenant sur nos pas, pour cesser de les emprunter sans cesse...
    Le manque d'appétit référendaire est tout à fait compréhensible dans l'État actuel de division des souverainistes et quand il s'agit de simplement mettre aux voix l'État abstrait à venir sans JAMAIS donner l'occasion aux Québécois,es de se prononcer sur l'État CONCRET illégitime actuel du Canada pour l'INVALIDER puisque les Québécois,es n'en veulent pas.
    L'ordre dont vous parlez... n'a jamais rien changé dans le désordre AUTOCRATE canadian...
    Au contraire... il lui a permis d'échapper à la règle qui oblige l'État Souverain du Québec à obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es. On a donc encouragé la délinquance canadian, son refus de respecter la DÉMOCRATIE, en étant COMPLICE de la forfaiture, de l'usurpatrice NÉGATION du pouvoir démocratique constituant du Peuple...
    L'ordre a suivre est pourtant simple...
    - UNION sous Coalition DÉMOCRATE multipartite ;
    - Élection d'une députation majoritaire sous Coalition démocrate MULTIPARTITE ;
    - RENVERSEMENT du Régime ;
    - Effondrement des Libéraux ;
    Renverser le gouvernement Libéral ne nous débarrasse nullement des Libéraux... seul RENVERSER le Régime qu'ils valident permet de le faire.
    Savonner le baigneur, ne lave pas la baignoire !
    Au contraire, on ne fait que salir le bain dans lequel nous stagnons...
    Cf JFL VS un triumvirat DÉMOCRATE