Cinq mois après sa «cuisante défaite» aux élections provinciales, Pauline Marois dit être heureuse, mais reconnaît avoir traversé une période sombre. L’ex-première ministre du Québec partage ses moments de grande tristesse dans un tête-à-tête avec Josélito Michaud, qui sera diffusé lundi soir à Télé-Québec.
Dans cet entretien d’une heure léger en politique mais riche en questions de type «human», Pauline Marois raconte avoir connu plusieurs nuits de sommeil agité dans les mois qui ont suivi le scrutin du 7 avril dernier. Elle se réveillait et refaisait le fil des événements dans sa tête.
L’ancienne chef du Parti québécois dit avoir fait preuve d’une grande force pour éviter de plonger dans une grave dépression. «Je suis passée au travers, déclare-t-elle devant les caméras. J’ai une force intérieure très grande. Je suis capable de traverser des tempêtes, mais elles finissent toujours par m’atteindre un peu...»
Depuis son départ du milieu politique, elle est notamment partie en voyage. «Je voulais retrouver cette sérénité, ce plaisir de vivre. M’éloigner un peu du Québec, ce n’était pas mauvais. J’ai arrêté d’écouter les nouvelles. Ça aussi, c’était très bon. Ça m’a fait beaucoup de bien.»
Pauline Marois a également profité des derniers mois pour «prendre soin» des siens, comme son conjoint de bientôt 45 ans, Claude Blanchet. Son séjour aux commandes du Québec fut difficile pour leur relation, admet-elle. «Ça n’a pas été facile tous les jours. On a mis mon mari sur la sellette. On n’a jamais fait ça avec les femmes de premiers ministres.»
Durant la rencontre, Pauline Marois revient aussi sur les événements tragiques du 4 septembre 2012, quand un tireur a assombri la victoire péquiste en ouvrant le feu, tuant un technicien de scène.
Enregistré le 10 septembre dernier dans le plus grand secret chez Josélito Michaud, cette entrevue survient après une longue période de silence de Pauline Marois. Se sentant plus ou moins prête à revenir en arrière, la politicienne a annulé la rencontre à quelques reprises au cours des derniers mois. Devant la ténacité de Josélito Michaud, elle a finalement accepté de répondre à toutes ses questions... ou presque. Elle a refusé de commenter la prochaine course au leadership du PQ. «Je vais jouer les gérantes d’estrade dans mon salon», précise-t-elle.
Pauline Marois ne prévoit pas revenir «de façon active» en politique. «J’ai travaillé pendant 30 ans en politique. Je crois que j’ai le droit de prendre un peu de temps pour moi», conclut-elle.
Télé-Québec diffusera cette entrevue lundi à 20 h.
PAULINE MAROIS | DÉFAITE DU 7 AVRIL
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé