Pauline Marois est une indépendantiste qui est réaliste, dieu merci

Tribune libre 2010

Message aux pourfendeurs du PQ
Pauline Marois est une indépendantiste qui est réaliste, dieu merci. L’indépendance n’a pas besoin de héros mais d’une vision qui s’appuie sur les données politiques lourdes qui caractérisent le débat sur l’avenir du Québec. Je les rappelle à tous les pourfendeurs du Parti Québécois. La majorité absolue des personnes qui s’opposent à l’indépendance sont des francophones. Une majorité qualifiée des francophones rêve encore d’une réforme constitutionnelle qui accorderait plus de pouvoirs à l’état provincial afin qu’il puisse promouvoir le caractère distinct de la population du Québec, ce que Bourassa se permettait de traduire comme le premier choix des Québécois.
Les indépendantistes doivent toujours convaincre ces francophones d’abord et avant toute chose de la nécessité d’abandonner ces illusions. Comment y parvenir sinon qu’en provoquant des refus et des résistances des Canadiens qui ne veulent pas accorder un traitement particulier au Québec. Le gouvernement fédéraliste du Québec joue présentement d’une grande prudence lorsqu’il s’agit de confronter les aspects des réformes de la fédération canadienne qui heurtent visiblement les intérêts nationaux du Québec comme cette question d’une Commission unique des valeurs mobilières. Tous s’accordent à penser que cette question est délicate car elle pourrait encourager l’option de l’indépendance si elle ne trouve pas un compromis honorable. Il en va ainsi avec la question des écoles passerelles.
Invoquer la clause nonobstant de la part d’un gouvernement fédéraliste serait une admission importante que la Constitution canadienne ne reflète pas la réalité socio culturelle du Québec. Dans ces deux seuls dossiers, les indépendantistes ont une opportunité réelle de convaincre des francophones qui n’ont jamais voté en faveur du oui de le faire. Compte tenu de la faible marge qui sépare les deux options, cela pourrait se révéler suffisant pour trouver la cohésion minimale requise pour réaliser l’indépendance. Pour cela il faut continuer à s’intéresser à la politique provinciale en s’y impliquant pleinement.
Cela veut dire de critiquer les politiques provinciales du gouvernement actuel et de faire la juste part de la question de l’indépendance dans l’ensemble du débat public. Lorsque les électeurs veulent débattre de toute question qui les préoccupe, il est mal avisé d’imposer le débat sur l’indépendance. Cela donne à certains l’impression que l’indépendance est mise en veilleuse mais les électeurs anglophones en particulier ne perdent jamais de vue l’engagement premier du parti québécois en votant massivement contre ses représentants peu importe les subtilités du programme du parti québécois
C’est un indice clair que le PQ demeure aux yeux de l’ensemble de l’électorat le parti voué à l’indépendance. Quel est l’intérêt de vous acharner à démontrer le contraire ?
Auteur : Gilles Laterrière


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5 commentaires

  • Gilles Laterrière Répondre

    22 juin 2010

    Merci de vos commentaires.
    La lutte pour l'indépendance, c'est d'abord la lutte pour la survie du français au Québec. On imagine mal dans quel état serait la langue française sans la loi 101. Malgré les bienfaits de cette loi, il faut constater que le français perd encore de la place au Québec, évidemment essentiellement à Montréal.
    Le Parti Québécois propose une série de mesures pour contrer cette tendance. Ces mesures sont de plus en plus irréconsiliables avec l'unité canadienne parce qu' elles heurtent les valeurs de liberté individuelle telles que les anglo-saxons les concoivent.
    Je ne suis pas d'accord avec l'idée que la loi 101 retarde l'indépendance de quelque façon. Cette loi a été combattu par les fédéralistes jusqu'à la limite, c'est à dire jusqu'au point où le peuple québécois pouvait tolérer ces attaques sans verser massivement pour réaliser l'indépendance.
    Dans le reste du Canada, la volonté politique serait tout simplement d'irradier cette loi. La loi 101 a déjà fait avorter les accords du lac Meech, un piège dont le Québec aurait eu beaucoup de mal à s'extirper pour réaliser l'indépendance.
    J'aimerais bien, moi aussi, que l'on passe directement à la question du statut du Québec mais ce serait une discussion entre convertis, intéressante mais sans impact sur la décision de quitter le Canada.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juin 2010

    La listes de mini demies mesures de Pauline Marois vont nous faire perdre un temps précieux comme ce fut le cas avec la loi 101 qui sécurisa les Québecoois les incita à respecter et à voter pour les fédéralistes
    Mieux vaut aller directement à l'indépendance et le plus vite possible au lieu de gérer une province colonisée et nous fermer le monde

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2010

    S’il fallait que la gauche cesse de s’en prendre au P.Q., cela l’obligerait à résoudre pas mal de ses contradictions, la première et la plus lourde étant de s’inféoder à la doctrine canadienne du multiculturalisme.
    Toute l’entreprise de déstabilisation constante de la chefferie péquiste, quelle qu’elle soit, relève toujours des appétits à gauche, la droite n’existant pas au Québec. Même le P.L.Q.est au centre. Vrai que ce dernier est au centre de bien des choses, mais cela est une autre histoire.
    Et alors même que le P.Q. a le vent dans les voiles, que fait le Bloc de Gilles ? Il lance une diversion tapageuse en faveur du référendum, contraire au mutisme tactique et au programme même du P.Q.
    Ça fait 20 ans qu’il est à Ottawa, le Bloc, n’a jamais fait pareille sortie militante. Son dernier grand move fut de s’inviter dans un gouvernement de coalition……… fédéral !
    Le succès actuel de Pauline Marois, le P.Q.-Marois, ne dérange pas seulement Jean Charest…

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2010

    Salut M.Laterrière

    Le jours précédant la St-Jean Baptiste où Jean Charest fait trembler le ROC, année après année.
    Hier, Claude Béchard avançait que Québec songeait à rouvrir la Constitution avec Ottawa seulement, afin de faire reconnaître la nation québécoise et obtenir des pouvoirs en matière de culture.
    Aujourd'hui, Jean Charest relativise, désamorce, se dégonfle... il met un frein aux intentions de son ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes.
    Le gouvernement Charest n'a jamais caché son souhait que le Québec réintègre la Constitution canadienne. On participera à une négociation losque les conditions s'y prêteront. JdQ.
    Sur l'échelle de richter, ça représente moins qu'un pet de mouche.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2010

    Je vous l'accorde. Une indépendence au chocolat, à la vanille, avec une cerise dessus et un coulis de fraise, rien n'y fait! Les Québécois n'en veulent pas. Nous avons peur. Nous préférons le confort immédiat et facile du statu quo au courage, à la détermination, à la liberté et au profit que l'indépendence rapporterait à moyen ou long terme.
    Et plutôt que de prendre leur courage à deux mains de réveiller les Québécois en leur disant les vraie choses telles qu'elles devraient l'être et telles que ce parti devrait le faire, Pauline Marois et le Pq conforte la population dans la chaleur que génère le caca du fédéralisme. Ils n'ont même pas le courage de dire tout haut leur option. Ils la cachent et se font soupçonner d'avoir un agenda caché.
    Les Québécois vont réélire le Pq. Ce dernier va diriger un bon gouvernement provincial pour tenter d'amadouer la population Mais ultimement, les Québécois vont ensuite rejeter la souveraineté. Et ainsi de suite et on recommence l'éternel tournage en rond...
    Le Parti Québécois est à notre image. C'est un parti de paresseux et de peureux. Dieu merci! De plus en plus de Québécois se rendent compte que ce parti n'est attiré que par le pouvoir et non par l'indépendence...