La lettre à Jacques Parizeau

Pauline Marois a-t-elle été consultée?

Si oui, pas très reluisant...si non, pas davantage!

Tribune libre


Dans tout le débat qui a entouré la présentation du projet de loi privé 204 au sein du caucus péquiste sans qu’il ait été consulté sur l’opportunité d’être déposé à l’assemblée nationale, je crois qu’il est important de se demander si les douze « jeunes » députés péquistes ont consulté leur chef avant de rendre publique leur lettre à Jacques Parizeau.
Si tel est le cas, je considère qu’encore une fois, Mme Marois s’est mis les pieds dans les plats en cautionnant une invitation « politiquement correcte » à Jacques Parizeau à s’éclipser du débat sur la souveraineté du Québec. D’abord parce que Pauline Marois devrait savoir qu’on ne demande pas à M. Parizeau de se fermer lorsqu’il a le goût de parler, ensuite, parce qu’il est même inopportun de le faire, compte tenu de la notoriété et de la crédibilité du personnage.
En effet, s’il existe une situation où Pauline Marois aurait dû s’objecter, c’est cette sortie de ces douze députés qui ne fait qu’envenimer davantage le climat au sein des troupes péquistes. Une scène qui donne l’impression d’une dernière cène où le maître donne sa bénédiction à ses douze apôtres sur leurs intentions de renier les enseignements de Moïse!
Pas très reluisant pour Pauline Marois comme performance au cours de son
« dernier acte » qui pourrait peut-être annoncer la tombée du rideau sur sa carrière politique…à moins que les douze lascars aient décidé de publier cette lettre sans en avoir informé leur chef, ce qui dénoterait là par ailleurs une mauvaise interprétation de son rôle principal au cours de l’acte final!
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juin 2011

    Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage...

  • Yves Rancourt Répondre

    12 juin 2011

    Monsieur Marineau,
    Je ne suis pas du genre à tout banaliser mais, dites-moi, est-qu'on ne dramatise pas inutilement la portée de cette lettre? Je sais que les médias aiment bien grossir démesurément la moindre petite note discordante au PQ, pour le discréditer, mais y a t'il vraiment matière à en faire tout un plat dans le camp souverainiste?
    J'ai lu et relu cette lettre et je n'y ai rien trouvé d'irrévérencieux envers monsieur Parizeau. Ces jeunes disent simplement qu'ils voudraient qu'on leur fasse confiance dans la conduite des choses de l'État et du projet de pays, de la même manière que tous les jeunes demandent un jour à leurs parents de leur faire confiance dans leurs décisions de vie. Oublions-nous qu'il y avait plusieurs jeunots de 30 ans dans l'équipe du PQ en 1976 (les Landry, Marois et autres), à qui on a souvent confié de lourdes responsabilités? Allons-nous tourner le dos à ces jeunes gens talentueux pour si peu?
    Curieusement, depuis des mois, on tire sans retenue sur les gens qui partagent le plus notre vision de l'avenir du Québec? Quand allons-nous nous arrêter d'attaquer ainsi les nôtres à tous propos? (Je sais que vous êtes dans le groupe des gens modérés sur ce site, alors ne le prenez pas personnel, monsieur Marineau).
    Respectueusement vôtre.

  • Marcel Haché Répondre

    12 juin 2011

    Plusieurs, comme vous, s’en prennent à Pauline Marois pour ne pas avoir consulté à propos du dossier de l’amphithéâtre de Québec. Maintenant vous questionnez le sens démocratique de Mme Marois.
    Qu’elle consulte son équipe, vous lui trouverez un manque de sens de la décision et un manque de leadership.
    Qu’elle ne consulte pas, elle manquerait de sens démocratique, et serait prête à instaurer une dictature au P.Q.
    Du bashing à l’état pur.