Hommage à Pauline Marois

Partir dans la dignité

Appel à la jeunesse

Tribune libre

Dans une entrevue réalisée avec Le Devoir, Pauline Marois qualifie de « brutal » le choc de la cuisante défaite de son parti au scrutin du 7 avril 2014. Du même souffle, l’ex-première ministre « assume pleinement » les décisions prises au cours des 33 jours de la campagne ainsi que leurs conséquences.

En lisant les arguments évoqués par la chef démissionnaire du Parti québécois et la conviction du devoir accompli qui en ressort, je ne peux que qu’éprouver une certaine sympathie envers la première femme à avoir brisé le « plafond de verre » en accédant à la plus haute fonction de l’État.

En rendant hommage à Pauline Marois en fin de semaine, c’est une carrière de plus de trente ans sur la scène politique québécoise à titre de titulaire de nombreux ministères que les militants souligneront la détermination avec laquelle elle a su gravir les échelons pour parvenir au sommet de la pyramide.

En ce qui a trait au « flou » du PQ concernant son option fondamentale, à savoir l’indépendance du Québec, Pauline Marois admet avec justesse qu’il a contribué à donner de l’élan au PLQ de Philippe Couillard qui n’a pas hésité à en faire ses choux gras et à mobiliser une partie importante de l’électorat québécois.

Toutefois, malgré les chemins tortueux empruntés par une gouvernance souverainiste de petits pas, je me dois de reconnaître en Pauline Marois ses convictions manifestes envers le projet d’indépendance du Québec. « La souveraineté est aussi moderne aujourd’hui qu’elle l’était il y a 30, 40 ans. Ce n’est pas un concept dépassé. Au contraire ! » Enfin, c’est vers l’avenir que se tourne Pauline Marois en se disant « fière de laisser un parti en santé », mais surtout rassurée par la présence d’une « relève » forte.

Indépendamment des opinions que nous pouvons avoir sur sa stratégie de gouvernance souverainiste, il m’apparaît équitable de reconnaître la détermination de Pauline Marois dans les dossiers qu’elle a pilotés tout au cours de sa carrière politique. Conséquemment, elle a droit à l’hommage qui lui est rendu et elle peut partir dans la dignité du devoir accompli.

Appel à la jeunesse

Si je devais retenir quelque chose de l’allocution de clôture de Pauline Marois, c’est sans contredit son appel à la mobilisation de la jeunesse québécoise sans laquelle notre projet d’indépendance est voué à l’échec.

Pour ce faire, le discours du PQ se doit de s’adapter aux réalités contemporaines, notamment l’environnement, les nouvelles technologies et la précarité de l’emploi à laquelle sont confrontés les jeunes d’aujourd’hui.

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2014

    Je suis entièrement d'accord avec vous.
    Merci d'avoir écrit ce texte!
    J'aime bien que l'on rendre à César ce qui appartient à César.