Après avoir dit que Québec solidaire profitait d'une «partie gratuite» de la part des médias, le chef du PQ Jean-François Lisée a laissé entendre samedi qu'il avait aussi sa part de responsabilité.
Vendredi, le chef péquiste avait lancé qu'il devrait y avoir des journalistes dans l'autobus de QS.
Et que parce qu'il n'y en avait pas, la formation politique de gauche n'a pas eu à se livrer, dit-il, à une reddition de comptes comme les trois autres partis, questionnés sans relâche lors des points de presse quotidiens.
Mais samedi, alors qu'il s'était rendu à Gatineau pour constater les dégâts causés par la tornade de la veille, le chef a concédé que cette "partie gratuite", "c'est un défaut partagé, que je partage avec les médias aussi".
Il venait de se faire demander s'il n'avait pas, lui aussi, laissé le champ libre à QS. Et cela, en ne s'étant pas assez attardé
à ce parti lors de la campagne _ ou trop tard. A-t-il contribué à la situation qu'il dénonce? M. Lisée a rétorqué qu'il s'agira d'un bon sujet à analyser lorsque le bilan de l'élection sera fait.
Le chef a ajouté qu'il constatait depuis les derniers jours que les médias semblent vouloir "corriger le tir".
"La presse s'intéresse de plus en plus, avec un oeil critique, nouveau, aux propositions de QS, au fonctionnement de QS. Donc peut-être qu'on va avoir un oeil aussi critique sur eux que sur les autres partis et c'est bon pour la démocratie".
Plus tôt lors de la campagne, lorsque le chef péquiste avait été appelé à commenter le cadre financier de QS, il avait dit qu'il "aimerait répondre à des questions sérieuses".
Il avait ensuite parlé d'un plan qui n'est pas réaliste et qui causerait un choc terrible au Québec.
Le chef avait laissé voir une préoccupation envers QS lorsqu'il en a appelé au vote stratégique le 11 septembre. Il a alors invité tous ceux qui voulaient donner leur voix à QS _ un parti qui ne sera pas élu, a-t-il alors dit _ de ne pas ainsi diviser le vote des "progressistes" et de voter PQ. Et ainsi empêcher la CAQ de former le prochain gouvernement, a-t-il soutenu.