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Parti Québécois Républicain

Danic Parenteau explique

Tribune libre

Danic Parenteau, membre de la Commission nationale des États généraux sur la souveraineté, publie en 2014 « Précis républicain à l’usage des Québécois. » Et on en trouve un condensé au numéro de mars de L’Action nationale. Il vient à développer le thème à partir de cette réflexion : Le projet de faire du Québec un pays n’en sera jamais un, désincarné, vidé de toute substance identitaire… les limites que pose pour un parti souverainiste la tenue d’un discours nationaliste édulcoré ayant pour but de plaire à un certain électorat peu enclin à cette orientation politique… en réalité, l’actuelle voie identitaire doit déboucher sur une critique en règle du régime politique canadien. Or, la voie identitaire doit faire place à un « tournant républicain ».
Prendre le tournant républicain vers la souveraineté ne doit pas tant consister à promouvoir la théorie du « républicanisme » comme tel ou de discourir sur les vertus politiques de ce modèle politique aux traditions anciennes, mais à :
« Penser et agir politiquement en républicain » :
-manière qui se distingue notamment de l’approche régnante au Canada et aux É.U. où domine le libéralisme anglo-saxon. Modèle libéral : libertés individuelles; modèle républicain : idéal de peuple et de bien commun, garant de liberté collective.
-accorder aux questions de grands principes une place centrale dans son action politique
-défendre une conception de l’éducation qui va au-delà de sa simple finalité utilitariste de formation à la main d’œuvre
-être guidé par la recherche de l’intérêt général dans ses décisions politiques
-surtout, dans le contexte de ce Québec provincial fédéral, fondé sur une monarchie et un ordre idéologique libéral anglo-saxon, penser et agir en républicain implique nécessairement une contestation de ce régime politique.
Et l’auteur est conscient du travail pédagogique nécessaire pour faire connaître ce modèle encore largement méconnu du grand public, d’une bonne partie de la classe médiatique et intellectuelle et aussi de nombreux souverainistes. Le modèle républicain, trop souvent associé à l’expérience française, au parti du même nom aux É.U. ou même à l’ensoleillée République dominicaine. Cependant l’espoir du tournant tient au fait qu’on trouve déjà dans les pratiques sociales au Québec une certaine forme de républicanisme, même de manière inconsciente et mal assurée :
-la sympathie que manifesta la population à l’idée de charte de la laïcité
-conception de citoyenneté dans l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants. Processus vu comme plus exigeant que dans le système anglo-saxon
-rôle important reconnu à l’État quant à la préservation et promotion de l’identité nationale : légiférer en matière de langue, d’éducation, immigration… sinon, risque de basculement, genre Canadiens français hors Québec, Acadie, Louisiane.
-l’adhésion des Québécois au républicanisme est visible dans le rôle de premier plan qu’ils accordent en général au peuple dans leur représentation du pouvoir politique, suivant le principe de la souveraineté populaire. Contraste avec le Canada au gouvernement des Juges (Cour Suprême).
Conclusion de Parenteau. Cette disposition républicaine des Québécois constitue un signe très encourageant pour ceux qui rêvent de fonder un nouvel État en ce coin d’Amérique. Aux souverainistes de faire cheminer le peuple québécois vers ce projet de République libre du Québec.
MATIÈRE à réflexion pour les survivants de l’ouragan « référendum ». Beaucoup réfléchir avant de se choisir un CHEF!

Pécu dénigré par les dominateurs. Vocabulaire renouvelé, plus alléchant pour la jeunesse réfractaire au « vieux parti » de leurs parents.

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Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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1 commentaire

  • Pierre Cloutier Répondre

    11 avril 2014

    Les péquistes ont autant peur du mot "républicain" que du mot "indépendance". Demandez-vous pourquoi nous en sommes rendus là.