À la suite du dernier congrès d’Option nationale auquel je n’ai malheureusement pas pu assister, plusieurs commentaires négatifs ont resurgi de différentes tribunes, y compris de celle de Vigile.
À titre d’exemples, j’ai cru opportun de laisser la parole à ceux qui ont participé à ce congrès et qui se sont faits entendre via la tribune libre de Vigile.
« Pour certains membres de la direction, la critique est vue comme une attaque contre le parti ou, pire, vécue comme une attaque personnelle. Comment pouvons-nous laisser l’organisation du parti aux mains de gens qui ont peur de la critique ? Or la critique a un rôle essentiel à jouer dans toute organisation. La critique est une force, car elle est la meilleure façon pour un individu ou une organisation d’éviter de se planter. C’est par ce moyen qu’une personne ou une direction peut être mise en contact avec les problèmes et les réalités du terrain, recevant les mises en garde, les avertissements ou les conseils des gens aguerris qui les entourent. Fermer la porte à la critique, c’est paver la voie aux ratés, aux dysfonctionnements et, dans le cas qui nous occupe, aux frustrations comme celles générées par le dernier Congrès d’ON. » André Lamy, 15 mars 2013, « La critique est une force »
« Certains symptômes constatés par M. Lamy sont évidents et expliquent, en partie, mon départ : lacunes d’organisation, improvisations, sérieuses difficultés de communication, tassage de certains individus, règlements de comptes, manigances de certains membres contre des candidats ou des présidents, décisions sans consultations, mais surtout décisions prises au niveau national à la pertinence extrêmement douteuse… » Commentaire laissé à la suite de l’article de M. Lamy
« Certains ont même exprimé le sentiment d’avoir été floués par la direction du parti qui aurait manœuvré en vue d’empêcher certaines propositions d’être débattues à la plénière, ainsi que d’avoir retardé la publication des candidatures au Conseil national, empêchant des candidats indésirables de se faire connaître. » Denis Monière et André Lamy, 2 avril 2013, « Pour redresser la barre d’Option nationale et construire un parti efficace »
Dans ce dernier article, Mm Monière et Lamy élaborent une liste de propositions fort intéressantes dans le but de « redresser la barre d’Option nationale », entre autres, viser à redonner le parti à ses membres, construire des associations de circonscription et leur donner les moyens d’affirmer la présence d’ON sur le terrain, prendre les mesures nécessaires afin qu’Option nationale se positionne comme une formation politique de premier plan en devenant un parti aux idées claires, notamment, par une réécriture de sa plateforme électorale afin d’en clarifier certains aspects considérés comme flous et contradictoires, enfin mettre fin à l’ambiguïté ayant présidé à sa création, le sabordement annoncé du parti agissant comme une épée de Damoclès et induisant des effets pervers sur la conduite et l’organisation d’Option nationale.
Si on ajoute aux commentaires négatifs cités plus haut les critiques concernant le manque d’organisation reproché aux organisateurs, la distribution du cahier des propositions à peine quarante-huit heures avant l’ouverture du Congrès, les participants n’ayant eu que quelques heures pour lire, étudier et se familiariser avec un ensemble de textes touchant divers aspects fondamentaux, le fait qu’aucune étude préalable des documents en atelier n’avait été prévue, un très grand nombre de propositions s’étant retrouvées en vrac devant l’assemblée plénière, le retard à fournir les noms des candidats au Conseil national et l’absence de présentation des états financiers du parti, il n’est pas étonnant, comme l’expriment Mm Monière et Lamy dans leur article, que ces lacunes « ont eu pour effet de heurter beaucoup de congressistes qui y ont vu une marque d’improvisation, de mauvaise organisation portant atteinte à l’exercice éclairé de leurs droits démocratiques. »
Lorsque j’ai pris la décision d’adhérer à Option nationale, j’ai été inspiré par la transparence de sa plateforme qui ne laisse aucun doute sur ses allégeances souverainistes, mais aussi et surtout, par l’intégrité, l’expertise et les convictions indépendantistes de Jean-Martin Aussant…une opinion que je partage encore aujourd’hui.
Toutefois, les séquelles laissées à la suite du congrès m’apparaissent importantes et devront être réparées dans les plus brefs délais si les onistes souhaitent réellement prendre le plancher des partis d’envergure au Québec en cessant immédiatement, entre autres, leurs petites chicanes de cuisine qui donnent déjà à ce
« jeune » parti des allures de « vieux ».
Enfin, leur chef, élu par 97% des membres de son parti, devra sortir de son chapeau le nécessaire leadership qui lui permettra de rallier ses ouailles au bercail, particulièrement les jeunes, un des atouts majeurs entre les mains de JMA, qui ne sont pas réputés pour être très patients envers les petites querelles de famille stériles pas plus qu’envers un parti qui ne tolère pas la critique!
Henri Marineau
Québec
Les séquelles de l'après-congrès
Où s'en va option nationale?
À Aussant de rallier ses ouailles!
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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