D’entrée de jeu, je vous cite la conclusion de l’article de Richard Le Hir publié sur cette tribune le 1er avril :
« Paradoxalement, plus la crise sera profonde, plus elle aura de chance de regagner de l’influence selon son comportement. Et c’est en cela que je trouve si intéressante l’accession du cardinal Jorge Mario Bergoglio s.j. au trône pontifical. »
De même que la dernière phrase d’Oscar Fortin dans son commentaire à la suite de l’article de M. Le Hir :
« Tous les espoirs sont permis avec ce François. Il faudra voir jusqu’où il ira dans la révision de la doctrine, des alliances traditionnelles de l’Église avec l’Empire, de la démocratisation et de la décentralisation des pouvoirs. De plus en plus de voix s’élèvent pour que l’Église se libère de l’État du Vatican et de cette banque qui en fait un signe de contradiction. Personnellement, en tant que croyant, j’ai bon espoir et je donne la chance au coureur. »
À mon sens, l’élection de François, celui que plusieurs surnomment déjà le « pape des pauvres », risque de reléguer dans l’ombre les grands débats auxquels l’Église est confrontée au 21ième siècle, tels la pédophilie, la place de la femme dans l’Église, la contraception, l’avortement ou le célibat des prêtres.
Nul doute qu’un recentrage de la mission de l’Église catholique sur les démunis contribuera à mieux répondre au message d’amour et de charité légué par le Christ lors de son passage sur terre. Toutefois, si nous posons comme hypothèse le retour du Christ sur terre actuellement, quelle serait sa réaction face à l’institutionnalisation de la pauvreté comme elle se produit un peu partout dans le monde, y compris en Argentine, la terre natale de François?
Rappelons-nous les colères de Jésus-Christ contre les pharisiens ou les vendeurs du temple lorsqu’Il s’est rebellé contre eux qui prétendaient au pouvoir religieux ou politique en gardant le peuple ignorant et asservi. Si, aujourd’hui, François se montre bienveillant envers les pauvres en allant à leur rencontre, que propose-t-il pour les sortir de leur misère à part la compassion? Doit-on « donner la chance au coureur »? , tel que l’exprime M. Fortin. Je veux bien, mais j’éprouve de sérieuses réserves! C’est à suivre…
Henri Marineau
Québec
Au sujet de Jorge Mario Bergoglio
La face cachée de François
Tribune libre
Henri Marineau2101 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
2 avril 2013Les livres de Robert Spencer sont des classiques pour nous éclairer sur le Coran et l'Islam.
http://www.amazon.ca/The-Complete-Infidels-Guide-Koran/dp/1596981040/ref=pd_bxgy_b_img_b
Archives de Vigile Répondre
2 avril 2013M.Marineau
Je remarque avec plaisir que vous ne faites par l'erreur qui consiste à appeler le nouveau pape François 1er.
Son nom est François tout court et a été choisi pour rappeler François d'Assise. Quand il est apparu pour la première fois au balcon, se dégageait de lui, instantanément, une grande bonté et une grande humanité (quelle émotion!). L'Argentine, un jésuite qui prend le bus et fait sa propre cuisine...et qui a déjà eu une femme dans sa vie, c'est de bon augure. Voilà que je recommence à m'intéresser à l'Eglise catholique...
Robert Barberis-Gervais, 2 avril 2013