Ottawa pressé d'agir face à un Canadien qui se vante d'être un bourreau de l'EI

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Un léger couac dans le paradis multiculturaliste canadien

L'opposition conservatrice à Ottawa demande au gouvernement d'épingler un Canadien qui a ouvertement admis au New York Times qu'il avait exécuté des gens d'une balle dans la tête en Syrie, à titre de bourreau pour le compte du groupe armé État islamique.


L'homme, qui se fait appeler Abu Huzaifa al-Kanadi, vivrait actuellement à Toronto. Il a fait ces déclarations dans des émissions balados du New York Times.


Lors de la période de questions aux Communes, vendredi, les conservateurs ont pressé le gouvernement d'agir dans ce dossier, mais le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, est demeuré prudent, invoquant des questions de sécurité nationale.


La leader des conservateurs en Chambre, Candice Bergen, a souligné que cet individu pouvait parler librement aux médias, et qu'il avait même soutenu dans le balado du New York Times qu'il ne serait pas tenu responsable des assassinats.


Le ministre Goodale a assuré vendredi que les responsables de la sécurité font leur travail correctement, mais il a précisé qu'il ne pouvait pas discuter publiquement de questions opérationnelles.


Revenant à la charge, Candice Bergen a demandé pourquoi le gouvernement ne faisait rien face à «cette bête ignoble», qui vivrait, semble-t-il, à Toronto.


«Les Canadiens ont le droit de savoir», a lancé Mme Bergen.


La CBC soutenait l'an dernier qu'Abu Huzaifa al-Kanadi avait été interrogé longuement par des agents de la Gendarmerie royale du Canada et du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), mais que les autorités n'avaient porté aucune accusation par la suite.


Le SCRS estime qu'une soixantaine de Canadiens sont rentrés au pays après avoir combattu au sein d'organisations terroristes à l'étranger.


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