On veut avoir notre mot à dire!

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Signes religieux : pourquoi ne pas organiser un référendum pour trancher la question ?


Il y a des débats qui n’en finissent jamais.


Comme celui du port des signes religieux dans la fonction publique.


La commission Bouchard-Taylor date de 2008, saint bordel. Onze ans !


Et on en parle encore !


LA DÉMOCRATIE DIRECTE


Pourquoi on n’organise pas un référendum sur la question ?


On soumet un projet de loi à la population, et les citoyens se prononcent.


Une fois que les gens ont voté, on ferme le dossier et on passe à autre chose.


Si on est suffisamment intelligents pour élire un gouvernement qui va s’occuper de nos affaires pendant quatre ans, on est suffisamment intelligents pour se prononcer sur de grandes questions de société qui sont susceptibles d’avoir un impact important sur nos vies.


On est pour la démocratie ou alors on ne l’est pas.


Je ne dis pas d’organiser des référendums à répétition sur toutes sortes de dossiers comme on le fait en Suisse, par exemple.


Un référendum sur l’heure de sortie des poubelles, un autre sur le ramassage de la neige ou l’heure de fermeture des parcs...


Trop de consultations, c’est comme pas assez.


Seulement sur des dossiers qui ont une forte résonance morale et qui divisent la population.


Comme la légalisation du pot, l’aide médicale à mourir.


Ou l’interdiction des signes religieux dans la fonction publique.


Après tout, ces questions nous regardent tous.


Pourquoi on n’aurait pas le droit de se prononcer sur elles ?








Sophie et Richard ne sont pas bons aux fourneaux, mais ils savent cuisiner leurs invités! Invitez-vous à la table de Devine qui vient souper? une série balado originale.





L’AVENIR NOUS ÉCHAPPE


Pourquoi des milliers de gens sortent dans la rue en France ?


Parce qu’ils en ont ras le bol de ne pas être consultés par leurs dirigeants­­­.


Ils sentent que le destin de leur pays leur échappe.


Des décisions fondamentales concernant l’immigration ou les quotas en agriculture sont prises par une poignée de personnes sans que le peuple puisse dire s’il est d’accord ou pas.


Un petit groupe d’élus et de technocrates tranchent. Ensuite, l’ensemble des citoyens est pris à vivre avec les conséquences de leurs décisions...


Nous ne sommes plus en 1940.


Les gens, maintenant, veulent être partie prenante des décisions importantes qui sont prises en leur nom.


La légalisation du pot a divisé (et continue de diviser) la population.


Certains médecins sont pour, d’autres contre.


Certains psys sont contre, d’autres pour. Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas organisé un référendum sur la question ? Vous me direz que la légalisation du pot était au cœur du programme du PLC. Tout comme l’interdiction des signes religieux était au cœur du programme de la CAQ.


Oui, mais il y a plusieurs raisons de voter pour un parti.


Certains ont voté pour Trudeau pour légaliser le pot. Mais d’autres ont voté pour lui pour d’autres raisons — parce qu’ils appuient sa vision du multiculturalisme, par exemple.


Une élection n’est pas un référendum­­­.


TOURNER LA PAGE


« Il faut plus de démocratie directe si l’on veut sortir de cette crise de la représentation politique dans laquelle nous sommes », a déjà dit l’écrivain français Michel Houellebecq en entrevue­­­.


Moi, si les gens décidaient démocratiquement qu’ils sont pour le port des signes religieux dans la fonction publique, j’accepterais leur verdict et je passerais à un autre appel.


Car tout ce qui traîne finit par se salir...