Je sais que je me répète, mais je tiens à souligner que les nouvelles politiques monarchistes du gouvernement Harper nous ramènent une fois encore au problème fondamental, que les partis évitent comme la peste depuis 40 ans, à savoir qu'on doit opposer ouvertement et ostensiblement l'idée et la proposition d'une constitution républicaine pour libérer le Québec des griffes des loyalistes.
Pourquoi nos partis souverainistes n'ont-ils pas allumé depuis 40 ans ? Pas dans les stratégies suicidaires de Claude Morin ?
Un idéal républicain bien expliqué à la population est à mon avis la seule planche de salut si on veut se sortir du pétrin dans lequel nous sommes embourbés depuis trop longtemps.
Et le temps presse, car Charest risque d'aller en élections plutôt que de déclencher l'enquête que tous réclament.
Je vous en conjure: cessez de jouer avec le concept étapiste et référendaire et passez aux choses sérieuses: la république démocratique, francophone et laïque du Québec.
Me semble que c'est pas compliqué... et que ça risque de rallier tout le monde !
Division indépendantiste
On tourne en rond
Tribune libre
Pierre Schneider59 articles
Journaliste, auteur et poète, Pierre Schneider milite
pour l'Indépendance du Québec depuis le début des années soixante.
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
30 septembre 2011Le Canada est une monarchie constitutionnelle mais étrangère, donc coloniale, assimilatrice où le citoyen-sujet figure tout en bas de la pyramide. Les Patriotes l'avaient bien compris et lui ont opposé un autre concept encore plus puissant : celui de la république ! La république qui est l'inverse de la monarchie ; son essence repose sur le bien commun, la chose publique où chaque citoyen est appelé à défendre la nation car il en représente, comme ses concitoyens, l'autorité suprême. En cela. la république est un régime de combat qui forme des "citoyens-soldats" car qu'on se le dise, la république n'est jamais achevée, elle est perfectible à l'infini, elle ne se repose jamais.
Mais la république c'est aussi un humanisme, l'exemple de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 en constitue le paradigme.
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/dudh/1789.asp
Toutes les républiques dignes de ce nom, se sont par la suite inspirées du modèle français.
Comment expliquer qu'ici au Québec, en ce 21e s aucun parti se disant souverainiste--indépendantiste ne fait-il pas de l'idéal républicain la base de sa pensée et de sa lutte ?
Comment expliquer que face à l'attachement sans cesse renouvelé des canadians à leur reine, nos élites nationalistes ne lui opposent que le terme vague de souveraineté et même d'indépendance ?! L'indépendance est un projet noble en soi mais qui ne dit rien du pays à naître. Dans l'après "oui-déclaration" nos élites souverainistes ne font que seriner des formules éculées comme : « acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d'établir ses relations extérieures ». Rarement sinon jamais ces élites ne disent mot sur la place et le rôle central que tiendront les citoyens dans un Québec indépendant. En république savent-ils, ces citoyens qu'ils représenteront l'autorité suprême de la nation ? Savent-ils qu'il leurs revient de rédiger eux-mêmes la Loi des lois, la Constitution ? Qu'il leurs revient d'établir un contre-pouvoir pour que plus jamais ne se produise ce que nous font subir les gouvernements corrompus comme en ce moment ? Qu'il sera tout à fait légitime et même nécessaire d'inclure dans LEUR Constitution un article permettant de destituer tout gouvernement allant à l'encontre des intérêts supérieurs de l'État ?
Malgré tout le respect et l'estime que m'inspire la mémoire de Falardeau, pour moi l'indépendance n'est pas, en-soi, un projet de société car l'indépendance seule ne garantit en rien l'indépendance de la nation, des citoyens. À preuve, la révolution des Tunisiens l'hiver dernier qui en appellent à une « seconde indépendance » via leur Constituante dont les membres seront élu-e-s le 23 octobre prochain.
Par quel prodige, en 40 ans d'existence, avec des élu-e-s parmi les plus scolarisé-e-s de l'histoire du parlementarisme au Québec, aucun d'entre-eux n'a fait de l'idéal républicain la base de son combat ? D'après mes recherches, dans le cas du Pq, il n'y a eu que Pierre de Bellefeuille. Avant, Daniel Johnson père, la veille de son décès, allait proposer au Canada un projet de réforme constitutionnelle républicain, si Ottawa refusait, il faisait du Québec une république !
Aborder la cause indépendantiste sur la base de la république c'est donner un sens à l'indépendance !
La république est, en cela, un éveil de la conscience nationale.
Parler de république c'est assurer l'indépendance. Qui pourrait être contre ? Qui peut être contre la vertu ?
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Pierre Cloutier Répondre
30 septembre 2011La République, c'est quand le Chef de l'État est élu au suffrage universel (directement) ou indirectement lorsqu'il est nommé par l'Assemblée Nationale.
La République c'est quand son représentant officiel tient son pouvoir du peuple et non pas de Dieu via un Roi ou une Reine.
Un Roi ou une Reine présuppose au départ que Dieu existe puisque le Roi ou la Reine tiennent le pouvoir de Dieu.
Or, quand le Chef de l'État est un Roi ou une Reine qui tiennent leur pouvoir de Dieu, il y a une forme de discrimination au départ parce que ce ne sont pas tous les citoyens d'un pays qui croient en Dieu et cela veut dire que les citoyens ne sont pas tous égaux entre eux, puisque les croyants sont un petit plus égaux que les autres.
C'est le cas notamment de la constitution canadienne qui dit, dans son préambule que le Canada est basé sur des principes qui reconnaissent la primauté du Droit et la suprématie de Dieu.
C'est complètement délirant quand on y pense.
Au plus vite la République : Liberté, égalité, fraternité ou fraternité, égalité et liberté etc...
Pierre Cloutier