On lâche rien !

Conflit étudiant - grève illimitée - printemps 2012

On lâche rien!




On lâche rien !
_ Du fond d' ma cité HLM
_ Jusque dans ta campagne profonde,
_ Notr' réalité est la même,
_ Et partout la révolte gronde.
_ Dans c'monde on avait pas not' place.
_ On avait pas la gueule de l'emploi.
_ On est pas né dans un palace.
_ On avait pas la CB à papa.
_ SDF, chômeurs, ouvriers,
_ Paysans, immigrés, sans papiers,
_ Ils ont voulu nous diviser,
_ Faut dire qu'ils y sont arrivés.
_ Tant qu'c'était chacun pour sa gueule,
_ Leur système pouvait prospérer,
_ Mais fallait bien qu'un jour on s'réveille
_ Et qu'les têtes s'remettent à tomber
_ ON LÂCHE RIEN !
_ Ils nous parlaient d'égalité,
_ Et comme des cons on les a crus.
_ "Démocratie", fais moi marrer,
_ Si c'était l'cas on l'aurait su.
_ Que pèse notre bulletin de vote,
_ Face à la loi du marché ?
_ C'est con mes chers compatriotes
_ Mais, on s'est bien fait baiser.
_ Et que pèsent les droits de l'homme
_ Face à la vente d'un Airbus ?
_ Au fond, y a qu'une seule règle, en somme :
_ "Se vendre plus pour vendre plus".
_ La République se prostitue
_ Sur le trottoir des dictateurs.
_ Leurs belles paroles on n'y croit plus,
_ Nos dirigeants sont des menteurs.
_ ON LÂCHE RIEN...
_ C'est tellement con, tellement banal,
_ De parler d' paix et de fraternité,
_ Quand des SDF crèvent sur la dalle,
_ Et qu'on mène la chasse aux sans papiers.
_ Qu'on jette des miettes aux prolétaires,
_ Juste histoire de les calmer;
_ Qu'ils s'en prennent pas aux patrons-millionnaires,
_ "Trop précieux pour notre société".
_ C'est fou comme ils sont protégés
_ Tous nos riches et nos puissants.
_ Y pas à dire ça peut aider
_ D'être l'ami du président.
_ Cher camarade, cher "électeur",
_ Cher "citoyen-consommateur",
_ Le réveil a sonné, il est l'heure,
_ d'remettre à Zéro les compteurs.
_ Tant qu'y a d'la lutte y a d'l'espoir.
_ Tant qu'y a d'la vie, y a du combat.
_ Tant qu'on s'bat c'est qu'on est debout.
_ Tant est qu'on est d'bout, on lâch'ra pas.
_ La rage de vaincre coule dans nos veines.
_ Maintenant tu sais pourquoi on s'bat.
_ Notre idéal, bien plus qu'un rêve.
_ Un autre monde, on n'a pas l'choix.
_ ON LÂCHE RIEN !



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