Enquête publique sur la construction

Nouveau refus de Québec

En entrevue à RDI, lundi matin, il a déclaré qu'une commission d'enquête publique était nécessaire pour « modifier les façons de faire ».

Enquête publique - un PM complice?



Les policiers de la Sûreté du Québec réclament à leur tour une enquête publique sur la corruption dans le milieu de la construction. Ils estiment que les enquêtes policières ne suffiront pas à faire toute la lumière dans ce dossier.
L'Association des policiers provinciaux du Québec, syndicat qui regroupe les 5000 policiers de la SQ, croit que l'arrestation et la condamnation des fraudeurs ne seront pas suffisantes pour faire changer la façon dont les contrats pour les travaux publics sont attribués.
Le président de l'Association des policiers provinciaux du Québec, Jean-Guy Dagenais, enverra une lettre en ce sens au ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, et à la ministre de la Justice, Kathleen Weil, dès cette semaine.
En entrevue à RDI, lundi matin, il a déclaré qu'une commission d'enquête publique était nécessaire pour « modifier les façons de faire ».


« Je pense qu'une enquête publique est un incontournable. [...] Ce qu'on dit, c'est oui aux enquêtes policières qui vont sûrement servir à porter des accusations et à traduire des gens en justice. Mais si on veut vraiment modifier les façons de faire. [...] Quand on dit qu'il y a des milliards qui vont dans les poches des contracteurs, il faut s'assurer que ces milliards-là s'en vont dans les bonnes poches. Si on veut faire un travail positif, ça va prendre une enquête publique. [...] Je pense qu'on n'a pas le choix pour modifier les façons de faire ».
La semaine dernière, la Fraternité des policiers de Montréal a aussi demandé une enquête publique.
Québec maintient son refus
Le gouvernement de Jean Charest refuse toujours d'instituer une commission d'enquête publique sur l'industrie de la construction, même si, en plus des policiers, l'opposition le presse de le faire.
Le bureau du ministre Jacques Dupuis a continué de dire lundi qu'il fallait laisser les enquêtes policières suivre leur cours, et qu'après « on verra ».
Le ministre estime avoir déjà accédé à une demande des policiers en mettant sur pied l'escouade Marteau pour enquêter sur le milieu de la construction. Québec soutient que les policiers ont ainsi tous les moyens nécessaires pour enquêter, porter des accusations et faire condamner les coupables.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé