Continuons le combat!

Notre fondateur, Bernard, a tracé son sillon

Chronique de Patrice-Hans Perrier

J’étais présent, comme plusieurs d’entre nous, à la soirée commémorative d’hier, alors que la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal remettait la médaille Bene Merenti de Patria aux fils de feu Bernard Frappier.
Collaborateur au sein de Vigile depuis près de deux années, je tenais à témoigner de ma reconnaissance, mais tout autant de mon appréciation de celui que je nomme notre « portier » de l’information.
Qu’il nous soit permis, sans verser dans le panégyrique ou l’éloge funèbre, de louer la très grande ouverture d’esprit de Monsieur Frappier, son écoute et sa générosité dans un contexte où le militantisme ne facilite pas toujours l’espace dialogal*.
Il savait faire la part des choses, nous encourager et mettre en ligne des commentaires de son propre cru toujours éclairants à la suite des vidéos et autres documents qui lui étaient soumis.
Contrairement aux médias traditionnels – des espaces où se pratique une censure pernicieuse et vicieuse –, Vigile fut et demeure un média citoyen qui n’exclut personne (hormis certains cas délirants…) et permet que des débats contradictoires soient menés en son sein.
Il faut louer l’exemplarité de Bernard Frappier, qui tentait d’ouvrir l’espace de Vigile à tous les internautes « de bonne volonté », dans un esprit de dialogue et de cheminement intellectuel.
Je n’ai pas eu la chance de m’entretenir en personne, ou de vive voix, avec notre défunt fondateur, hormis les quelques courriels que nous avons échangés à l’époque où je ferraillais contre certains de mes détracteurs.
Il m’a semblé que ce dernier cheminait – dans sa conception de l’espace politique et des enjeux en lice –, à travers nos articles et nos coups de coeur, vers une conception élargie, élaguée, de la philosophie politique.
En définitive, il est heureux qu’un philosophe de formation ait pris en main la destinée d’un site de partage de l’information dédié à la cause indépendantiste. Chemin faisant, Bernard Frappier a ouvert les multiples canaux d’une réflexion prospective et a mis en place un véritable espace de dialogue libérant la parole des uns et l’ouverture à de nouvelles pistes de questionnement chez tous les membres de notre communauté.
Il me faut conclure en saluant bien bas cette sagacité de notre « portier » de l’information qui consistait à nourrir la réflexion à travers les multiples linéaments des témoignages, analyses, débats, recensions, commentaires et autres contributions de qualité qui lui étaient proposés.
Bernard Frappier était plus qu’un « portier » accueillant, il était ce SOURCIER capable de sentir là où se déplaçaient les « veines » de l’« eau vive » de la parole libérée de la censure des MÉDIAS DOMINANTS.
En cela, il a fait acte d’amour libérateur, édifiant – avec notre communauté virtuelle – les fondations d’un VÉRITABLE MÉDIA CITOYEN qui sera TOUJOURS d’utilité publique… même une foi l’indépendance accomplie…
Merci à la fratrie des Frappier de nous accompagner pour la suite des choses, pour que l’oeuvre de Bernard lui survive. À travers nos visions et nos passions.

Squared

Patrice-Hans Perrier181 articles

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Patrice-Hans Perrier est un journaliste indépendant qui s’est penché sur les Affaires municipales et le développement urbain durant une bonne quinzaine d’années. De fil en aiguille, il a acquis une maîtrise fine de l’analyse critique et un style littéraire qui se bonifie avec le temps. Disciple des penseurs de la lucidité – à l’instar des Guy Debord ou Hannah Arendt – Perrier se passionne pour l’éthique et tout ce qui concerne la culture étudiée de manière non-réductionniste. Dénonçant le marxisme culturel et ses avatars, Patrice-Hans Perrier s’attaque à produire une critique qui ambitionne de stimuler la pensée critique de ses lecteurs. Passant du journalisme à l’analyse critique, l’auteur québécois fourbit ses armes avant de passer au genre littéraire. De nouvelles avenues s’ouvriront bientôt et, d’ici là, vous pouvez le retrouver sur son propre site : patricehansperrier.wordpress.com





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1 commentaire

  • Stéphane Sauvé Répondre

    21 septembre 2012

    Merci pour ce témoignage vibrant et coulant de source. Votre texte inspire à souhait et donne le goût de s'impliquer davantage dans cette oeuvre colossale qu'est Vigile.net.
    Je ne connaissais pas Monsieur Frappier sinon à travers quelques rares échanges courriels, et les témoignages comme le vôtre m'ont aidé à mieux le connaître.
    Merci.