Northern Gateway ne porte pas en appel le jugement qui rejette l’approbation de son pipeline

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Encore une fois, le Canada coince le Québec dans le sable mouvant de ses inepties

Les promoteurs du pipeline Northern Gateway ne porteront pas en appel la décision de la Cour fédérale, qui a renversé en juin l’approbation du projet par le gouvernement canadien en soulignant le manque de consultations des Premières Nations de la côte ouest. Le premier ministre Justin Trudeau s’oppose d’ailleurs à ce projet, ce qui pourrait accentuer la pression en faveur du pipeline Énergie Est.

« Northern Gateway appuie la voie tracée par la Cour d’appel fédérale pour que le gouvernement fédéral renoue le dialogue avec les communautés de Premières Nations et de Métis directement touchées pour assurer que des consultations approfondies au sujet de Northern Gateway soient amorcées », a fait valoir le promoteur de ce pipeline d’exportation, dans un communiqué publié mardi.

Le controversé projet de pipeline de la pétrolière Enbridge avait été approuvé par le gouvernement Harper en 2014, assorti de plusieurs conditions. Mais la Cour a statué que la consultation des Premières Nations, qui dénoncent depuis plusieurs années le projet, était tout simplement « inadéquate ». Or, Ottawa a l’obligation de consulter les Premières Nations dans le cadre de ce type de projet, qui doit traverser leurs terres.

Cette décision de la justice constitue un nouveau revers pour Enbridge, qui tarde à pouvoir lancer la construction de son important projet de pipeline conçu pour exporter du pétrole albertain à partir de la côte Ouest canadienne.

Enbridge persiste


Northern Gateway, un projet porté par l’entreprise Enbridge, ne jette pas l’éponge pour autant. « Nous croyons qu’une collaboration et des consultations significatives, et non des contestations judiciaires, serviront au mieux les intérêts de tous les intéressés. Nous comptons bien continuer à travailler avec le gouvernement et les communautés autochtones dans le cadre de ce processus de consultation renouvelé », a déclaré son président, John Carruthers, dans le communiqué publié mardi.

M. Carruthers a du même coup réitéré les bénéfices économiques qui pourraient découler de ce projet, tout en soulignant le désir de l’entreprise de maintenir le cap. « Nous maintenons notre engagement envers Northern Gateway et les occasions et responsabilités qui accompagnent notre propriété. »

La pétrolière albertaine prévoit en fait construire deux pipelines. Un premier, d’un diamètre d’un mètre, servira à transporter quotidiennement 525 000 barils de pétrole des sables bitumineux de l’Alberta vers un port qui se construit à Kitimat, en Colombie-Britannique. De là, le brut sera expédié vers les marchés prometteurs de l’Asie. D’autres navires doivent venir décharger à Kitimat du condensat de gaz naturel qui sera expédié dans un deuxième pipeline afin de servir à l’exploitation des sables bitumineux.

Trudeau s’oppose


En juillet, le premier ministre Justin Trudeau a toutefois fermé la porte à la réalisation du pipeline de l’entreprise Enbridge. « Est-ce que le projet est mort ? », avait demandé une journaliste en s’adressant au premier ministre. ce dernier a répondu sans détour, et à deux reprises, que la région naturelle visée pour la construction, la Great Bear Rainforest, « n’est pas un endroit pour construire un pipeline de pétrole brut ».

Le chef libéral avait du même coup réitéré son intention de revoir le « processus » d’approbation de tels projets, comme il le promet depuis son élection. Le gouvernement doit « protéger l’environnement » et « bâtir une économie plus forte », avait-il réitéré.
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