Netflix en difficulté : la propagande sociétale sanctionnée

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Le matraquage idéologique continu n’est pas payant

25 avril 2022


♦ Une première depuis dix ans, Netflix a perdu des abonnés. La chute de 200 000 utilisateurs payants est modeste mais Netflix anticipait pour le même trimestre un gain de 2,5 millions. Wall Street s’alarme : le cours de Netflix sur le marché hors cote, après la fermeture du Nasdaq mardi soir, a plongé de 25 %. Voilà qui porte à plus de 42 % l’effondrement du cours de l’action depuis le début de l’année.


Les explications s’accumulent, mais aucune ne prend en compte la ligne éditoriale très engagée de la plate-forme. Cela va bien au-delà de La Chronique des Bridgerton ou de Lupin. Dans la quasi-totalité des séries Netflix, le héros est noir ou c’est une femme, les deux à la fois quand c’est possible. Si par hasard vous voyez un Blanc bien habillé, n’ayez aucun doute, c’est lui le méchant de l’histoire. Mais il n’y a pas que le racisme antiraciste, il y a le sexe et la mise en avant, la très lourde valorisation permanente des minorités. Dans la quasi-totalité des séries, il y a l’inclusion d’un couple homosexuel forcément attendrissant mais avec des scènes volontairement crues comme pour habituer un public peu réceptif à une autre pratique du sexe qu’il s’agit de normaliser et d’imposer comme la diversité raciale. La reine noire d’Angleterre de la chronique des Bridgerton, entourée par une cour multiraciale, fait plutôt sourire au sein d’une romance pour midinette du temps passé. Mais il y a des passages dans d’autres séries que l’on a du mal à regarder au sein des familles traditionnelles encore largement majoritaires même en Occident. La réaction notamment des ados à la surreprésentation des homosexuels est révélatrice d’une résistance naturelle à une volonté d’imposer des nouvelles normes impératives. Reed Hastings, le fondateur du pionnier de la vidéo à la demande, reconnaît que quelque chose de fondamental doit changer dans le modèle de Netflix. Mais pas ça, bien sûr.


Il a trouvé une solution provisoire, remplacer les abonnés par des publicités. Cela ne lui posera aucun problème éditorial. Les pubs sont faites exactement comme des séries de Netflix, ce sont maintenant des messages de propagande sociétale. Dans les pubs, des homosexuels, des couples mixtes et bien sûr des personnes issues de la diversité, plus sympathiques les unes que les autres. Cette publicité racialisée et porteuse de la théorie du genre compensera peut-être les pertes financières, mais n’a aucune chance de faire revenir un public friand de feuilletons et de séries, mais refusant un matraquage idéologique permanent. On note que Disney+ compte aussi sur une version de son service incorporant de la publicité. Hulu, plate-forme contrôlée par Disney, propose cette option depuis des années. Bob Chapek, le patron du géant de Hollywood, a compris lui aussi qu’il ne pourrait pas, sans recettes publicitaires, atteindre ses objectifs de croissance du nombre d’abonnés et espérer atteindre enfin la rentabilité. Mais qui dit que les avertissements imposés à certains classiques ou la polémique ridicule sur le baiser non consenti à la Belle au bois dormant, en attendant une reine des neiges noire et transgenre, détournent un large public d’un Disney qui n’est plus dans le mythe européen réenchanté mais dans la propagande cancel culture la plus éhontée ?