Jérusalem | Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a sommé mercredi ses ennemis de ne pas «tester» son pays, sur fond d’escalade des tensions entre son ennemi iranien et son allié américain, a indiqué son bureau.
«J’entends nos voisins dans le nord, le sud et l’est, nous menacer de destruction», a affirmé Benjamin Netanyahu dans un communiqué publié par son bureau après qu’il eut assisté à un exercice militaire dans le nord du pays.
«Je dis à nos ennemis: l’armée israélienne a une très grande puissance destructrice. Ne nous testez pas», a-t-il mis en garde.
L’Iran, ennemi juré d’Israël, soutient le mouvement chiite Hezbollah au Liban et est également présent militairement en Syrie, un autre pays voisin de l’État hébreu.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui gouverne la bande de Gaza située au sud-ouest d’Israël, est également soutenue par Téhéran.
Selon la radio publique israélienne, M. Netanyahu a convoqué mercredi son cabinet de sécurité pour une réunion qui a duré près de quatre heures concernant «les tensions dans le Golfe persique».
Il s’agit de la deuxième réunion de ce type en l’espace d’une semaine, la première ayant eu lieu dimanche, d’après la même source.
Les ministres israéliens ont aussi abordé l’annonce faite par Téhéran lundi selon laquelle ses réserves d’uranium enrichi passeraient à partir du 27 juin au-dessus de la limite prévue par l’accord international sur son programme nucléaire, conclu en 2015, a rapporté le site d’information israélien Walla!.
Le bureau du premier ministre n’a pas confirmé dans l’immédiat la tenue d’une réunion du cabinet de sécurité mercredi.
Les relations entre l’Iran et les États-Unis se sont détériorées après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui s’est retiré en 2018 unilatéralement de l’accord nucléaire et a rétabli des sanctions économiques contre l’Iran.
Les États-Unis ont envoyé de nouveaux renforts au Moyen-Orient et classé les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne, comme «organisation terroriste».
Washington a rapidement accusé Téhéran d’être responsable des attaques contre deux pétroliers près du détroit d’Ormuz le 13 juin, ce que l’Iran a démenti.