Montréal hors la loi

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« Montréal ville illégale et hostile à ses propres citoyens. »

Le Huffington Post nous apprenait hier que Montréal avance dans la construction juridique de son statut de ville sanctuaire autoproclamée.


On le sait, une ville sanctuaire se veut un havre pour les immigrés illégaux et entend faire ce qu’il faut pour ne pas contrôler leur identité et éviter leur expulsion. Ils seraient 50 000 en ce moment dans la métropole.


Certaines belles âmes y voient une forme d’humanisme supérieur, conforme au slogan « personne n’est illégal », répété par les militants d’extrême gauche à la Jaggi Singh.


Immigration


Dans les faits, Montréal, comme d’autres grandes villes affichant le même statut, entend ainsi se dérober toujours plus à la souveraineté nationale, comme si elle se prenait désormais pour une cité État. La métropole se croit plus adaptée à la mondialisation que l’État-nation et entend contribuer à l’abolition des frontières, au nom du droit absolu des individus de circuler comme ils l’entendent d’un pays à l’autre, sans être dérangés.


Il ne serait plus permis de distinguer entre ceux qui sont citoyens et ceux qui ne le sont pas. Pire encore : cette distinction pourtant fondatrice de la démocratie est désormais présentée comme une discrimination illégitime.


Mais la réalité demeure pourtant là : au-delà des grands discours irresponsables qui se veulent humanitaires, Montréal entend désormais travailler activement à normaliser le fait de se soustraire aux lois et à banaliser l’immigration clandestine. Montréal veut normaliser l’illégalité.


L’immigration massive est un des problèmes les plus importants de notre époque. Elle suscite partout des bouleversements et des tensions sociales très graves. Quant à l’immigration illégale, elle remet en question les fondements mêmes du contrat social.


On trouve évidemment des juristes militants et idéologues pour contester cela. Ils répètent en boucle que l’immigration illégale n’existe pas et qu’il faudrait bannir cette formule du vocabulaire politique. En gros, ils nous proposent une manipulation du vocabulaire à grande échelle pour que nous ne puissions plus nommer la réalité. De nombreux journalistes reprennent cela comme une information.


On retrouve là l’intuition du grand écrivain George Orwell, qui avait compris que le propre des idéologies totalitaires était de maîtriser le langage pour maîtriser la pensée. Nos juristes idéologues veulent ainsi rendre impensable et inimaginable le statut d’immigré illégal, comme si cette simple formule était aberrante. Il faut leur répondre que nous ne nous laisserons pas bluffer politiquement par leur charabia.


Montréal ville sanctuaire ? Disons plutôt : Montréal ville illégale et hostile à ses propres citoyens.


Loi


La loi n’est pas optionnelle dans nos sociétés. Celui qui entre ici en la bafouant envoie un mauvais signal à ceux dont il demande l’accueil.


Et il y a des limites à étendre sans cesse notre définition de ce qu’est un réfugié, comme c’est aujourd’hui la tendance. Au nom d’une conception falsifiée du droit des réfugiés, c’est la possibilité même d’une régulation des frontières qu’on condamne.


L’hospitalité mal comprise pousse aux troubles sociaux.


Il serait heureux que Québec comme Ottawa ramènent Montréal à l’ordre. La métropole n’a pas pour vocation de s’insurger contre le droit et la démocratie.