Pourquoi as-tu senti l’urgence d’intervenir directement en personne devant les médias, suite à la comparution du témoin vedette, M. Marc Bellemare, au premier jour de la commission Bastarache? Pourquoi l’as-tu fait maintenant en pleine session de la commission? Pourquoi intervenir maintenant, si tu n’as rien à te reprocher? Pourquoi n’as-tu pas utilisé ton pouvoir de retenu et de discrétion? Pourquoi ne pas avoir attendu ton tour pour témoigner devant la commission Bastarache pour faire tes déclarations?
Selon toute vraisemblance, tu sens le tapis du pouvoir glisser sous tes pieds et en désespoir de cause tu utilises ton poids politique de premier Ministre pour essayer de te rallier l’opinion publique et influencer éventuellement le commissaire Bastarache. À ma connaissance, c’est la première fois, dans l’histoire du Québec, qu’un premier Ministre intervienne dans une commission d’enquête.
Mon cher Jean, tu devras démissionner si tu ne peux prouver que les allégations de ton ex-ministre Marc Bellemare sont fausses. Tu as tout un défi, tu dois démontrer hors de tout doute que tu es intègre et que tu es à l’abri de tout soupçon. Si l’ombre d’un doute demeure et que la commission Bastarache se termine par un match nul, tu n’auras plus la crédibilité nécessaire pour continuer à diriger le gouvernement national du Québec. L’entêtement ne pourra jamais acheter la légitimité politique.
Mon cher Jean, pourquoi intervenir maintenant?
Tribune libre
Marius Morin130 articles
Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
Laval
interpellé par l'actualité socio-politique
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7 commentaires
Archives de Vigile Répondre
26 août 2010Son empressement à faire sa déclation de foi et d'honnêteté et surtout de ne pas respecter les directives du juge Bastarache sont bien la preuve qu'il considère lui-même que cette commission est bidon.
Serge Charbonneau Répondre
25 août 2010La chose intéressante à analyser lors du déroulement de cette commission ce sera la couverture médiatique.
Je crois bien qu'on ne s'acharnera pas trop à fouiller les faits, mais on sautera à pieds joints sur la question de la crédibilité.
Ce sera la parole d'un ministre "démissionnaire" et vindicatif contre la parole d'un "Premier Ministre" "respectable (sic) et, bien sûr, élu par la majorité (sic) de la population. Un peu comme la parole d'un pape contre celle d'un athée!
Déjà, nous sentons l'angle d'attaque journalistique pour la couverture de cette commission. Nos journaux "démocratiques" et de haute morale professionnelle vont probablement s'orienter sur la crédibilité de ce Bellemare contre celle du Premier Ministre (titre dont la première lettre a la majesté de la majuscule).
Je crois qu'on devrait envisager le recours au polygraphe pour mettre du piquant dans cette question de crédibilité.
Probablement que nos médias vont aussi nous entretenir du sentiment de la population vis-à-vis cette crédibilité. Les sondages seront utilisés pour aider à juger ces hommes et surtout cet homme (Bellemare) qui aura sans doute un placard renfermant des choses pas très catholiques et qui vont nous être "dévoilées".
Tout le monde sait qu'un Premier Ministre ne peut être un "menteur", voyons, c'est comme le pape !
Traiter le Premier Ministre de menteur c'est faire un affront à toute cette honnête population qui l'a élu et qui croit en lui ! Voilà possiblement l'avenue médiatique qui sera empruntée par nos pros du journalisme "sérieux".
Voyons voir comment notre bon Charest va s'en sortir et comment on va trainer dans la boue ce Bellemare de merde.
Ce sera intéressant.
Serge Charbonneau
Québec
Jean-Claude Pomerleau Répondre
25 août 2010Me Bellemare fait l’objet d’une poursuite au civil par Jean Charest. Il a là l’occasion de trancher la question de sa crédibilité.
En effet il peut produire une test de polygraphe (détecteur de mensonge). Ce test est recevable en preuve selon un jugement de la Cour Suprême:
http://csc.lexum.umontreal.ca/fr/1987/1987rcs2-398/1987rcs2-398.html
Le test du polygraphe n’est pas une preuve absolue mais elle créerait une prépondérance de preuve telle que la crédibilité de Me Bellemare serait définitive dans l’opinion publique, si ce n’est déjà fait. Une fatalité pour Charest
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
24 août 2010The new Quebec dream.
http://ygreck.typepad.com/.a/6a00d8341c5dd653ef0133f34bc72c970b-800wi
http://ygreck.typepad.com/.a/6a00d8341c5dd653ef0134866e13f9970c-800wi
http://ygreck.typepad.com/.a/6a00d8341c5dd653ef0133f349c7f7970b-800wi
Archives de Vigile Répondre
24 août 2010Commission Bastarache.
Voici la déclaration du chef du Parti indépendantiste suite aux travaux préliminaires de la Commission Bastarache :
«Cette Commission n'est qu'une mise en scène méprisable et un leurre politique.»
«Il est évident que cette Commission a un parti pris et qu'il lui est absolument impossible de jouir de l'indépendance d'esprit que commande pourtant une telle démarche. Les liens qui unissent son Commissaire au gouvernement et au Parti libéral sont évidents et troublants; l'apparence de neutralité n'existe carrément pas, les pires soupçons de partialité pèsent lourdement sur ses travaux.
Le Parti indépendantiste appuie et soutient entièrement Me Marc Bellemarre qui a hélas raison de se méfier de cette malheureuse entreprise partisane que semble vouloir être la Commission Bastarache qui, de surcroît, en refusant le statut de participant aux autres partis, tout en se penchant sur la nomination des juges au temps des gouvernements précédents, vient de confirmer non seulement son inaptitude mais sa mauvaise foi caractérisée. Pour nous le Commissaire est un bon libéral nommé pour blanchir ses semblables.
La Commission Bastarache ? Un autre contrat consenti aux amis du régime Charest. Un gaspillage éhonté des fonds publics.»
Parti indépendantiste – Équipe du Comité national des communications –
www.parti-independantiste.org
Archives de Vigile Répondre
24 août 2010À tous ces pourquoi, je réponds parce qu'il y a des heures et des jours en ce moment qui lui paraissent une éternité avant qu'il ne témoigne et qu'il lui fallait réduire ce délai d'attente qui lui est insupportable. Honneur oblige!
Archives de Vigile Répondre
24 août 2010Le ministre de l'inquisition Jean Charest n'aime pas les hérétiques, il envoie déjà Marc Bellemare au bûcher avant même les conclusions de la Commission Bastarache, la discréditant encore plus.