Michel Gauthier, le souverainiste-conservateur

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Gauthier a plus peur d'une défaite référendaire que d'Ottawa

Les militants québécois du Parti conservateur du Canada, ont convergé, à Saint-Hyacinthe, en ce samedi, 12 mai, pour leur conseil général de fin de semaine.


Ils étaient loin de se douter que Michel Gauthier, un souverainiste de la première heure, ancien chef du Bloc Québécois, de surcroît, s’inviterait parmi eux. Un cadeau inespéré qui fera certainement bouger les plaques tectoniques de la configuration politique québécoise, au niveau fédéral.


Le survenant


C’est avec un réel enthousiasme qu’il a signé, devant les caméras de télévision, sa carte d’adhésion au Parti conservateur, un parti fédéraliste avec lequel il avait eu à en découdre, à une époque où le clivage souverainiste-fédéraliste était dominant.


Élu député dans la circonscription de Roberval, à l’Assemblée nationale, en 1981 et réélu en 1985, sous la bannière du Parti Québécois, il a occupé plusieurs fonctions parlementaires qui l’ont révélé comme un débatteur redoutable.


Mais c’est au Bloc québécois, à Ottawa, qu’il va donner la pleine mesure de son personnage. Élu à cinq reprises (en 1993, 1997, 2000, 2004 et 2006) à la Chambre des communes, il a occupé, de 1993 à 1996, dans les années fastes du mouvement souverainiste, le poste stratégique de Leader parlementaire de l’opposition officielle, poste qu’il continuera d’assumer, avec brio, pour l’Aile parlementaire du Bloc québécois, de 1997 à 2007. Devenu chef du Bloc et chef de l’opposition officielle, de février 1996 à mars 1997, il démissionnera de son poste de député, en 2007.


Après onze ans d’hibernation politique, il refait surface, là où on ne l’attendait pas, avec un parti fédéraliste, et pas n’importe lequel, un parti de droite.


Comme beaucoup de souverainistes et de nationalistes déçus du blocage politique dans lequel s’est emmuré le Québec depuis l’échec de l’Accord du Lac Meech, Michel Gauthier, a opté pour le réalisme politique.


Allergique au fédéralisme centralisateur du Parti libéral du Canada et du Nouveau parti démocratique, il a opté pour un parti, dont il ne partage pas toutes les valeurs, mais qui a démontré, une ouverture et une sensibilité à la spécificité québécoise.


Pour ce qu’il lui reste d’âme souverainiste, et pour l’amour de sa patrie, il fait le pari qu’en opérant un tel virage stratégique, il pourrait, à défaut de ramener le Québec dans le giron canadien, influencer le cours des choses pour que le Québec ait une voix forte à Ottawa.


Je me suis entretenue avec lui, le 12 mai dernier, au conseil général du Parti conservateur à Saint-Hyacinthe.


EXIT LE RÉFÉRENDUM


Question : Vous avez annoncé, aujourd’hui, que vous avez joint le Parti conservateur du Canada. Vous avez pris votre carte de membre, de façon ostentatoire, et déclaré que vous allez y militer sans être candidat à la prochaine élection. C’est une grosse décision pour quelqu’un qui a déjà été député du Parti Québécois et chef du Bloc Québécois. Qu’est-ce qui s’est passé ? Avez-vous abandonné la souveraineté ?


Réponse : C’est la souveraineté qui nous a abandonnés. J’ai vécu, à une époque où on militait pour gagner des appuis à la souveraineté. On en a gagné jusqu’à 50 %, au dernier référendum. Mais depuis ce temps-là, que s’est-il passé ? L’appui à la souveraineté a constamment baissé, c’est la faute à qui ? Je le ne le sais pas. Mais c’est un fait, c’est rendu à 32-34 %, aujourd’hui.


Question : Comment expliquez-vous cette chute de l’appui à la souveraineté ?


Réponse : Je constate que le référendum qui était, à l’époque, pour nos troupes, un élément de motivation, est devenu un outil politique que nos adversaires brandissent pour convaincre les gens de voter contre le parti Québécois. C’est tellement vrai que Jean-François Lisée a tout fait pour le renvoyer dans un deuxième mandat, sachant qu’il ne peut pas ambitionner d’être élu en trainant le poids d’un autre référendum. Mme Marois en sait quelque chose. De fait, le référendum est devenu un argument massue pour les adversaires, les électeurs sont rendus ailleurs et moi, ce qui m’a frappé le plus - j’ai des petits enfants - ce sont les jeunes.


Question : Vous pensez que les jeunes ont abandonné la souveraineté ?


Réponse : Autrefois, quand j’avais commencé en politique, 80 % des jeunes qui avaient le droit de vote, étaient souverainistes, il s’agissait de les garder, on en perdait quelques-uns, mais c’était très fort. A telle enseigne que Bernard Landry avait dit que ce n’était qu’une question de démographie. Les vieux allaient partir et les jeunes arriveront. Dans quelques années, disait-il, on va avoir la majorité. Il n’y avait rien de plus présomptueux.


Dans les faits, on ne les a plus les jeunes, ils sont internationaux, ils sont mondiaux, ils sont ouverts à la planète, ils ne sont pas centrés sur l’histoire, comme on l’était. Bref, on voit que les choses ont changé.


AVEZ-VOUS FAIT VOS DEVOIRS ?


Question : C’est facile de faire porter le fardeau aux jeunes. Qu’est-ce qui explique réellement ce désamour des Québécois à l’égard de la souveraineté ?


Réponse : Il faut interroger le mouvement souverainiste lui-même. Qu’est-ce qu’il a produit comme projet pour faire la pédagogie de la souveraineté ? C’est beau de dire, je suis souverainiste mais si tu n’écris rien, tu ne produits rien. Il ne faut pas s’étonner de la voir péricliter.


Question : Si, il y a un Institut sur la souveraineté qui a été créée, en 2016, appuyé par Pierre-Karl Péladeau et dirigé par le constitutionnaliste, Daniel Turp.


Réponse : Oui, mais c’est venu trop tard et on n’a encore rien vu de ses travaux. Nous verrons pour la suite. Il y en d’autres qui sont très militants et qui se disent très souverainistes. Qu’ont-ils produit ces gens-là ?


Le message que je veux leur livrer est le suivant : Je vous donne le droit de me critiquer, en autant que vous fassiez votre examen de conscience. Asseyez-vous devant une feuille blanche et écrivez ce qu’a été, de façon concrète, votre contribution à la pédagogie de la souveraineté.


Question : Je comprends que vous soyez déçu du mouvement souverainiste, mais avouez que le saut que vous faites avec le Parti conservateur peut en choquer plusieurs.


Réponse : Moi, je me dis, compte tenu que le référendum est devenu un boulet, compte tenu que nous n’avons pas la masse critique pour même penser faire un référendum, le Québec ne peut pas se dire « NON », une troisième fois.


Moi, j’aime le Québec. Sur le plan international, ça serait terrible. A quarante ans, le Québec se disant «NON » trois fois. Vous êtes tellement internationale vous-même, vous le savez bien.


Au plan canadien, on ne peut pas jouer à la roulette russe avec les autres, à répétition. Et pour le peuple québécois qui se dirait NON encore une fois, il y aurait un sentiment de dévalorisation extrêmement grave, une déprime post-référendaire qui dépasserait, à mon avis, tout ce que nous avons vécu jusqu’ici.


Donc, ça serait un drame qu’on force la tenue d’un autre référendum. Ceux qui se lèvent le matin et qui font leur incantation « Je suis souverainiste et je le serais toujours, j’aime la patrie, j’aime le pays », j’en ai peur. Moi je crains qu’un jour, on force la note et qu’on exige la tenue d’un référendum. Ça serait une catastrophe.


REQUIEM POUR LA SOUVERAINETÉ


Question : Vous êtes donc en train de crédibiliser la thèse de ceux qui pensent que la souveraineté, c’est l’affaire d’une génération ?


Réponse : Disons que je me suis laissé fleureter par cette idée beaucoup, puis je considère que c’est probablement le cas, selon les indications que nous avons en ce moment. Je ne sais pas ce qui se passera après, mais pour maintenant, Oui.


Question : Est-ce que vous diriez que l’avenir du Parti Québécois, qui est associé essentiellement à la souveraineté est hypothéqué ou est-ce que vous pensez qu’il peut se renouveler, sur d’autres bases, sans la souveraineté ? Est-ce que vous croyez, par exemple, que le Parti Québécois puisse réviser ses orientations, se redéfinir comme un parti social-démocrate qui présenterait une alternative au gouvernement et non une alternative au fédéralisme ?


Réponse : Je ne voudrais pas être présomptueux en vous disant que j’ai une opinion très claire là-dessus. Et la raison est la suivante. Ca fait plus de vingt ans que je ne suis plus membre du Parti Québécois. Je n’y milite plus, je ne participe à aucune de ses activités.


Ça fait plus de vingt ans que je m’en suis éloigné. Donc je vis ses bouleversements un peu comme tout le monde. De très loin. Je ne sais pas où ils en sont, je ne sais pas quel est l’état de santé de la démocratie au sein du parti, mais je m’inquiète de voir qu’ils veulent changer de chef au gré des sondages. On n’était pas habitués à ça, avant. Moi, j’ai été député sous monsieur Lévesque, il était le leader incontesté. J’ai connu cette fidélité à nos leaders.


Question : Oui, mais la loyauté au sein du Parti Québécois existait tant qu’il y avait cet élan pour la souveraineté. C’était le ciment qui soudait toutes les tendances hétéroclites qui s’y retrouvaient. Maintenant que la souveraineté n’est plus à l’horizon, est-ce que vous pensez que le Parti Québécois a encore sa raison d’être ?


Réponse : Je ne sais pas. Je ne connais pas assez l’état d’esprit et la dynamique au sein du parti québécois. Je ne sais pas s’il y a des factions....


LES LIBÉRAUX : PAS CAPABLES


Question : Revenons à vous. Qu’est-ce que ça vous a pris comme cheminement pour arriver Là où vous êtes. Vous vous joignez à un parti conservateur qui est un parti de droite, conservateur comme son nom l’indique. Vous venez d’une formation politique qui se disait progressiste et social-démocrate. Ne voyez-vous pas là une grande contradiction ?


Réponse : Non, absolument pas. Mais ce qui m’a amené au Parti conservateur, c’est une longue réflexion. Ça ne date pas d’il y a trois mois. Ca fait quelques années que j’observe la scène politique.


Question : Et vous y êtes arrivé comment ?


Réponse : J’ai commencé d’abord par définir ce que je ne voulais pas avant de définir ce que je voulais. Comme vous le savez, j’ai été longtemps à Ottawa : quatorze ans comme député, Leader parlementaire et chef du Bloc Québécois.


1.  Je suis profondément convaincu que je ne veux pas du Parti libéral du Canada (PLC) qui n’arrive même pas à s’entendre avec le Parti libéral du Québec, soit-dit en passant. Ce n’est pas peu dire. Le Parti libéral du Canda, dans les gênes des gens qui y militent, c’est « Ottawa knows best » (Ottawa sait mieux).


C’est aussi simple que ça et on le voit dans la question du cannabis. C’est effrayant. Le PLC est en train de monter, de toute pièce, une querelle constitutionnelle sur le nombre de plants de pot à cultiver dans les chaumières. Faut-il le vouloir ? A cause de ça et pour cette espèce de propension à l’envahissement d’un gouvernement centralisateur, je ne peux pas être libéral.


2.  Deuxièmement, la gestion des finances publiques me déconcerte. Déjà au Bloc québécois, j’ai toujours été considéré comme étant plus au centre ou du centre droit. Je suis pour la rigueur budgétaire et pour une administration responsable.


Question : Je vous arrête là. La rigueur budgétaire, ça veut dire aussi plus de coupures, moins d’investissements dans la santé, dans l’éducation et moins de services à la population. C’est ce qui est arrivé avec le gouvernement du premier ministre Harper.


Réponse : Pas nécessairement. Radio Canada n’était pas content à l’époque. Il y a eu des restrictions budgétaires, oui. On a demandé aux fonctionnaires de faire plus avec moins de ressources. Ils ont eu un travail d’élagage de l’administration publique en limitant la hausse du nombre des fonctionnaires. Mai, il y a moyen de gérer, avec parcimonie les fonds publics dont on dispose.


Évidemment, la tentation est forte, dans certains cas, d’éliminer des services qu’on juge moins utiles, dépendamment des choix politiques qui sont faits. Mais, personnellement, j’aime mieux que l’administration publique soit sous haute surveillance que d’avoir un gouvernement à la Justin Trudeau qui trouve le moyen de nous endetter, même dans une situation de prospérité économique. C’est sans précédent.


Les libéraux nous ont dit que le déficit sera de 18 milliards de dollars. Tantôt ça sera 26 milliards, selon le Directeur parlementaire du budget, un homme hautement crédible. 26 milliards de dollars de déficit, moi c’est mes petites filles et mon petit fils qui vont payer pour cela.


Ça m’écœure au plus haut point. Je dénonce ce manque de rigueur. Et vous ne me feriez pas croire que c’est acceptable de creuser un déficit 26 milliards de dollars pour les générations futures, en période de plein emploi au Canada, alors qu’il est possible d’avoir un budget équilibré. Dites-moi, vous qui avez fait l’administration publique, le déficit serait de combien quand l’économie se portera mal ? De 75 milliards de dollars ?


LE PASSÉ, GARANT DE L’AVENIR


Question : Vous avez identifié deux irritants : le fédéralisme centralisateur des libéraux et leur absence de rigueur budgétaire. Est qu’il y a d’autres raisons qui vous ont décidé de joindre le Parti conservateur ?


Réponse : Donc, j’élimine les libéraux, j’élimine aussi le NPD, parce que je ne suis pas très à gauche et ils sont, contrairement à ce qu’ils cachent actuellement, très centralisateurs. Ils sont extrêmement centralisateurs. Beaucoup plus qu’ils ne le laissent voir. Je les ai observés à Ottawa. Ces deux partis ne répondent pas à mes besoins et je n’y adhère pas. Le Bloc québécois, son cas est réglé.


Il y a le Parti conservateur. Ce que j’ai noté dans le cas du parti conservateur, c’est que les Québécois ont été injustes avec lui. Sous le premier ministre Brain Mulroney, pour qui j’ai voté deux fois d’ailleurs, et sous le gouvernement Harper, il y a eu des initiatives extraordinaires en termes d’ouverture pour le Québec.


Pensez, par exemple, à la reconnaissance de la nation québécoise par M. Harper et à l’Accord du Lac Meech, avec M. Mulroney. Ce sont des efforts substantiels qui ont été faits et il n’y a eu aucune chicane constitutionnelle durant les mandats de ces deux premiers ministres là.


Fait à noter, il y a eu une ouverture tellement manifeste que les différents gouvernements qui se sont succédés au Québec et qui ont traité avec ces premiers ministres conservateurs, incluant les souverainistes, n’ont pas trouvé de raisons de les chicaner.


Moi, je me suis dit que c’est un parti qui a de l’ouverture. Oui, c’est un parti où on trouve des gens plus à droite mais je remarque aussi qu’il y a un certain nombre d’initiatives qui tendent à rapprocher ce parti des besoins de la population. Les Québécois sont, de façon générale, plus à gauche que certaines régions du Canada.


Mais je sens chez le Parti conservateur cette capacité et cette volonté de s’adapter à la réalité québécoise. C’est un parti d’ouverture, un parti qui a posé de beaux gestes envers le Québec. Ce n’est certainement pas un parti de la querelle.


IL FAUT APPUYER SCHEER


Monsieur Lévesque nous avait dit, en 1984, et j’étais député à ce moment-là : C’est un beau risque que d’appuyer monsieur Mulroney. Moi je vous dis, aujourd’hui, que c’est un beau risque d’appuyer M Scheer. C’est une nouvelle équipe, un nouveau programme avec un futur premier ministre. Je veux essayer d’influencer ce gouvernement.


Question : Et le courant de la droite, notamment de la droite religieuse, qui a une grande influence sur le parti conservateur, ça ne vous inquiète pas, ça ne vous préoccupe pas ?


Réponse : A partir du moment où l’on décide que dans un parti politique, il y a des groupes qui ne nous conviennent pas, on ne milite dans aucun. Il y a des factions dans différents les partis politiques. J’ai vécu ça au parti québécois.


Au Parti conservateur, ça va être la même chose. Il y a des groupes avec lesquels on peut être moins à l’aise. Mais si on attendait d’être à l’aise avec tout ce qui se dit ou ce qui se décide dans un parti, on ne ferait pas de politique. C’est le sens même de la politique, c’est d’avoir suffisamment de conviction et de capacité de convaincre pour influence dans le sens qu’on souhaite même s’il y avait des tensions internes au sein du parti. C’est la démocratie.


Quand j’étais au Bloc, et quand j’étais au Parti québécois, il y avait des factions dont j’étais loin de partager les opinions, mais jamais personne ne me posait la question si j’étais mal à l’aise avec leurs positions. Il faut essayer de composer avec ça. Si on perd le contrôle, un jour, on peut changer de parti ou cesser de s’impliquer.


Question : Donc, vous êtes confiant que vous-même et d’autres éléments qui viendraient avec vous ou qui suivraient votre exemple, en s’impliquant au Parti conservateur, pourraient ramener le Québec à la place qu’il devrait occuper au sein de la fédération canadienne ?


Réponse : Tout à fait. C’est extrêmement important qu’on le fasse. Le Bloc québécois qui était une réponse politique au rejet de l’Accord du Lac Meech, s’est prolongé suite au scandale des commandites, mais il n’aurait pas dû, à mon avis, se prolonger au-delà. Je l’avais d’ailleurs fait savoir à l’interne mais je n’avais pas beaucoup d’appuis. J’avais quitté à 2007 parce que l’aventure du Bloc était terminée pour moi.


Question : Est-ce que cette ouverture qui vous a conduit au Parti conservateur et dont vous parlez avec enthousiasme pourrait se matérialiser, un jour, par le retour du Québec dans le giron canadien et la signature de la constitution de 1982 ?


Réponse : Oh, j’en suis à ma première journée d’implication. Il y a beaucoup de choses que je ne connais pas au sein du parti.


Question : Mais vous êtes optimiste ?


Réponse : Oui, je suis optimiste, car dans le contexte actuel, on ne peut même pas envisager de référendum et oui, il est préférable qu’on empêche qu’il en ait un pour éviter les drames. Je suis optimiste parce que le Parti conservateur donne des garanties de souplesse, d’ouverture et de nouveauté. Il y a un historique d’accointance avec le Québec qui est au-delà de ce que les autres partis ont fait.


Question : La Coalition Avenir Québec qui se définie comme un parti nationaliste au sein du Canada a formulé un certain nombre de propositions qui ont été bien reçues par le Parti conservateur et adoptées sous forme de résolution, je pense, par exemple, au transfert des compétences en matière de culture et d’immigration, à l’émission d’un seul rapport d’impôt. Voyez-vous une alliance stratégique ou un alignement idéologique entre le Parti conservateur fédéral et la CAQ ?


Réponse : Oh ! Je me suis beaucoup centré sur ce qui se fait à Ottawa. C’est sur cet angle là que porte ma réflexion, pour le moment. Ce qui se passe à Québec, je le regarde comme un simple citoyen mais je n’en ai pas fait une analyse plus profonde.


Sur ce, je vous remercie, monsieur Gauthier. Merci pour votre disponibilité et pour avoir répondu à mes questions. C’est certainement une expérience à suivre !