Michaëlle Jean, une « reine nègre » dans la nébuleuse souverainiste du Québec

Raciste par amalgame et malgré lui, notre Victor-Lévy Beaulieu national ?

Reprocher à VLB de pratiquer l'amalgame et le mépris, puis associer VLB et Céline... pour conclure que les Québécois sont des tarés: comme quoi on peut être à la fois un nébuleux linguiste et un vulgaire démagogue!


FANTASMES NÉGRIERS ET CLICHÉS RACISTES CHEZ NOTRE VICTOR-LÉVY BEAULIEU NATIONAL Par Robert Berrouët-Oriol Linguiste-terminologue Montréal, le 27 mai 2008
À l’instar de milliers d’autres Québécois –toutes origines ethnoculturelles confondues— je l’ai bien lu, le brûlot du romancier Victor-Lévy Beaulieu dans L’Aut’Journal du 21 mai 2008, intitulé « La reine-nègre ». Et pour bien faire le tour de la controverse provoquée par son propos vitriolique et en mesurer l’impact médiatique, j’ai aussi écouté des reportages télévisés puis médité l’apaisante et consensuelle réponse du romancier Dany Laferrière « Reine nègre : une insulte » parue le 26 mai en cours dans le très branché Cyberpresse du journal La Presse de Montréal.
Le texte de Victor-Lévy Beaulieu appelle des réponses rigoureuses à plusieurs niveaux et devrait faire l’objet d’un débat public dans une société, le Québec, qui peut se targuer de n’avoir aucun passé colonial semblable à l’empire colonial français ou espagnol, honteusement camouflé dans ses placards... Dans ce texte soumis à la fois à L’Aut’Journal et à La Presse, j’entends aider à éclaircir quelques « perverses petites noirceurs » colportées par notre Victor-Lévy Beaulieu national à titre de libre contribution citoyenne à une autre lecture de ce qui, à mon sens, pose un problème de société. Car il importe de ne pas évacuer le fait qu’un romancier d’une si grande envergure jouit d’une vaste audience tant au Québec qu’au Canada, dans les manuels et programmes scolaires comme dans l’imaginaire des Québécois depuis une quarantaine d’années...
Raciste par amalgame et malgré lui, notre Victor Lévy-Beaulieu national ?
La littérature et l’histoire de la pensée occidentale au XXe siècle fourmillent d’exemples de lettrés, romanciers, poètes et essayistes, proches ou pas du pouvoir, qui ont tiré à boulets rouges sur des cibles ethnoculturelles et/ou socioculturelles bien identifiées (Juifs, Tsiganes, Arabes, Nègres, homosexuels, chrétiens, etc.). Dans de nombreux cas bien documentés, plusieurs lettrés ont cautionné des pogroms, des génocides, des chasses à coure mortifères, des appels à néantiser l’Autre dans la paix douceâtre et éternelle des cimetières... De l’Arménie au Rwanda et à la Serbie, de l’Haïti des Duvalier au Zimbabwe de Mugabe, du Romantisme allemand (version Heidegger qui a tant séduit Céline) aux vicissitudes de la France sous les bottes du IIIe Reich, la peste raciste est, sournoisement ou à visière levée, façonnée à partir du même ADN, celui de la néantisation de l’Autre. Le noyau dur du discours nationaliste, toutes les fois qu’il lui faut nier la pluralité des cultures et légitimer sa volonté hégémonique, défend du bec et des ongles le principe de la « pureté » et de l’unicité de la race, de la langue, de la mono-culture et de ses institutions. Ainsi, le romancier français Céline, fort de son immense talent et de son aura intellectuelle, n’hésite pas à cautionner la peste anti-sémite et la haine des Juifs dans son livre « Bagatelles pour un massacre » publié en 1937. L’ auteur de « Voyage au bout de la nuit » (1932) et de « L’école des cadavres » (1938) sert de caution intellectuelle aux pulsions archaïques du « pays profond », d’une France à la dérive, aux repères laminés, bref, il s’adresse à une importante frange de la population dont la pensée est aux abois depuis la Première guerre mondiale... Un observateur attentif écrivait à propos de « Bagatelles pour un massacre », le 12 janvier 1938 dans Le Canard enchaîné : « Voici de la belle haine bien nette, bien propre, de la bonne violence à manches relevées, à bras raccourcis, du pavé levé à plein biceps ! [...] C’est une barricade individuelle, avec, au sommet, un homme libre qui gueule, magnifiquement... »
Qu’il s’agisse d’humour, de colère ou de manipulation par amalgame, les « Bagatelles pour un massacre » de Louis-Ferdinand Céline et « La reine-nègre » de Victor Levy-Beaulieu vont tricoter sérré des outrances verbales perverses et des non-dits, des rancunes refoulées puis symbolisées au coeur même de l’ADN raciste. L’amalgame le plus parlant à un grand nombre de Québécois de vieille souche est celui qui fait le lien, de manière violente dans le propos même, entre la fonction intitulée Gouverneur général du Canada, celle de Chef d’État représentant la Reine d’Angleterre et la personnalité –une négresse, quelle horreur !— qui occupe cette fonction paradoxalement honorifique et politique dans l’espace fédéral canadien. Vêtu pour la circonstance de la soutane anti-fédéraliste d’une partie importante de la population du Québec hostile à la fonction et à l’institution de Gouverneur général du Canada –ce qui est un droit d’opinion légitime et historiquement fondé, au même titre que l’option souverainiste—, Victor Levy-Beaulieu s’attaque à Michaelle Jean au creux de sa personne en pratiquant l’invective haineuse et l’anathème sur le registre réducteur et stigmatisant de la racialité. Il lui faut dès lors néantiser Michaelle Jean parce que nègre et reine... La voici donc journaliste médiocre (sic), « parlant une langue française à l’accent si pointu » qu’elle est incomprise, hélas, des « autochtones » locaux, à savoir le large auditoire des téléspectateurs francophones de Radio Canada. Bien visé, Victor, car diaboliser la question linguistique, au Québec, c’est s’assurer la quasi-totalité des suffrages francophones de la Belle Province aux prochaines ventes du prochain Salon du livre et dans nos chaumières cernées de verglas un jour d’élection... Notre Victor national encore une fois vise « juste » par amalgame et invective lorsqu’il oppose le registre linguistique élevé de Michaelle Jean aux capacités d’écoute des auditeurs de Radio Canada : sous-entendu dédaigneux, ces centaines de milliers d’auditeurs sont trop nonos et linguistiquement handicapés pour entrer en symbiose avec différents registres de langue... De l’amalgame au mépris des auditeurs francophones de Radio Canada, la frontière est vite franchie par notre Victor national, porteur d’une idéologie linguistique rétrograde et barricadée que l’on croyait, à tort, du monopole exclusif de Mario Dumont...
Négresse blanche d’Amérique
Mais avec Victor Levy-Beaulieu, on n’est pas à un amalgame près. Il y a aussi dans la fureur haineuse, nationaliste/nationaleuse de l’écrivain le plus prolifique du Québec moderne —auteur d’environ 70 livres dont « Pour saluer Victor Hugo » (1971), Jack Kérouac » (1972), « Monsieur Melville » (1978)— une vive passion de l’intolérance propre au noyau dur du nationalisme face à un choix politique, fédéraliste, qui n’est pas le sien, souverainiste. Il est viscéralement « en maudit » qu’une arrière arrière petite fille d’esclaves nègres, Michaelle Jean, puisse librement choisir de ne pas partager la légitime option indépendantiste québécoise au profit de la non moins légitime option fédéraliste canadienne. La violence et l’intolérance haineuse des propos de Victor Lévy-Beaulieu attestent bien que l’ADN raciste au Québec, même très minoritaire dans notre population, est encore à l’affut de chacune des failles de la vigilance citoyenne et sait bien comment investir le discours et les revendications nationalistes francophones...
Ainsi, Victor Lévy-Beaulieu procède-t-il là encore par amalgame et troncation des faits historiques : une descendante d’esclaves nègres ne peut occuper une telle haute et suprême fonction honorifique, à moins d’être, par « un réflexe de colonisée », coupable du péché de lèse-majesté souverainiste dans l’espace fédéral canadien —(dont, jusqu’au prochain référendum victorieux, le Québec fait encore partie) ; ou, pire, coupable des trahisons les plus intolérables aux yeux de la population québécoise. Alors Michaelle Jean, « noire, jeune, jolie, ambitieuse et, à cause de son mari, sûrement nationaliste aussi – mais nationaliste, qui ne l’est pas au Québec ? », est confinée, par la grâce de notre Victor national, au rôle discrédtité de porte-parole du « colon » canadian en terre québécoise.
Si ici l’amalgame made in VLB vole bas par assimilation au statut matrimonial de l’incriminée, la charge raciste est encore plus frontale, blessante et injurieuse, lorsque notre Victor national assimile Michalelle Jean, « colonisée », aux vils mercenaires de la piastre : « quand on lui en donne la chance, et les billets verts du Dominion, rien de plus facile pour le colonisé que de devenir colonisateur ». Celle dont le père fut emprisonné durant la sanglante dictature des Duvalier est élevée, par la grâce bienveillante de notre Victor national, au rôle stigmatisé de reine, nègre et de « colonisée », et elle a également mal tenu son rôle de Négresse blanche d’Amérique car elle nous aurait privés de la énième reconnaissance de la mère-patrie : « Le voyage de la Reine-Nègre en France aurait pu pourtant apporter beaucoup d’eau au moulin des souverainistes québécois »... On rirait jaune si l’affaire n’était pas aussi venimeuse : comment donc faire croire aux centaines de milliers de jeunes Québécois, inscrits en classe d’histoire-géographie en 2008, que le Québec est une... colonie canadienne, et qu’une reine nègre de l’instance fédérale aurait dû plaider, en France, la cause sacrée de la souveraineté québécoise à l’inauguration des célébrations des 400 ans de terre-Québec ?
Et puisque nous n’en sommes plus à un amalgame près, cette fois-ci c’est l’Histoire elle-même qui est méconnue, mal connue ou travestie par Victor Levy-Beaulieu lorsqu’il aborde les rives complexes de la Traite des Noirs et de ses « abolitions » par la France. Manifestement, notre romancier aux succès littéraires phénoménaux aurait dû connaître au moins l’abécédaire des luttes menées par les Nègres, aux Antilles comme ailleurs, contre l’empire colonial français... Nenni ! Quelques dates vite glanées dans des encyclopédies jaunies lui font office de connaissance du sujet... Mais on retiendra au passage le silence lourd et éclairant de VLB à propos de la première révolution anti-esclavagiste victorieuse des Nègres, à savoir l’Indépendance de Saint-Domingue en 1804, qui a enfanté Haïti, terre natale de Michaelle Jean... Elle constitue, contrairement aux allégations de notre Victor national, la première brèche significative dans l’empire colonial français dès lors irrémédiablement fragilisé et ne pouvant plus maintenir, dans ses colonies, le statut quo esclavagiste.
L’espace d’une contribution de 3 pages est trop restreint pour aborder d’autres volets du remarquable texte de Victor Levy-Beaulieu –remarquable en ce qu’il nous instruit des dérives auxquelles le noyau dur de la pensée nationaliste « pure » fait encore peser sur l’ensemble de la société québécoise. Mais le texte de notre Victor national a par ailleurs d’autres mérites : il nous donne à mesurer la faiblesse de la pensée critique dans le Québec actuel, de manière générale, et également la faiblesse de la pensée critique chez les Québécois d’origine haïtienne... Peu, sinon pas de contre-discours structuré et rassembleur... Faudra-t-il attendre le prochain « beau risque » de Victor Levy-Beaulieu dans notre espace médiatique déjà tellement pollué de produits culturels de pacotille à la sauce téléréalité ? Il pourrait alors, sans rire, titrer son prochain papier ainsi : « La reine nègre ET JUIVE » du Canada a voté OUI au référendum indépendantiste de 2009...
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Réaction:
[Assez, c’est assez et qu’on se le dise->13729]
Marie Mance Vallée
Tribune libre de Vigile
jeudi 29 mai 2008
« Les portes d’Athènes ne sont jamais fermées pour ceux qui ne s’y plaisent pas. »
Socrate
Racistes, antisémites, xénophobes, intolérants, nazis, fascistes et j’en passe. Et pour certains, péquenots, paysans, sauvages, semi-rouges, peu éduqués et peu instruits, arriérés, béotiens, et qui baragouineraient un français approximatif.
Et le dernier : esclavagiste.
Voilà des attributs qui nous classent pour ainsi dire au dernier échelon de la hiérarchie sociale. Des citoyens de bas étage, voilà ce que nous serions. Assez, c’est assez et qu’on se le dise.
Tous ces qualificatifs dont on nous affuble régulièrement quand nous refusons de nous plier aux diktats de certains nouveaux arrivants qui aimeraient bien reproduire ici les dérives ou encore mieux les privilèges de tous ordres dont ils profitaient à qui mieux mieux dans leur propre pays. Pays qu’ils ont quitté pour toutes sortes de motifs plus ou moins véridiques dans certains cas et parfois tout à fait farfelus dans d’autres.
Je n’ai rien contre les parasites internationaux, à condition qu’ils s’intègrent et qu’ils cessent de nous mépriser et de vouloir nous imposer le silence des dictatures.
De plus, que faites-vous ici avec tous vos diplômes ? Votre bagout ? Vos pays auraient grandement besoin de votre instruction et de votre expertise, vous ne pensez pas ?... Vous y trouveriez facilement du travail... et il n’y aurait plus de martyrs au chômage.
Et je souhaite la bienvenue à ceux qui veulent s’intégrer.
Marie Mance Vallée


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2008

    Dany Laferrière a raison de dire qu’ « Au Québec, on vit de symboles en ignorant que les autres peuvent en avoir aussi ». C’est exactement ce qu’il a fait !!!!
    Pour moi, Michaëlle Jean représente au Canada celle dont la grand-mère a proclamé le génocide de mes ancêtres acadiens !!!
    Pierre Falardeau disait :
    « Moé, le monde, j’veux pas savoir d’où ils viennent, j’veux savoir où ils vont. Le monde, ils peuvent être blancs, jaunes, noirs, mauves, bleus avec des pitons jaune-orange : j’m’en câlice. S’ils veulent se battre avec moé, c’est mes frères ! »
    Michaëlle, pour une raison qui lui appartient, a choisi le contraire… C’est son droit, mais de grâce qu’elle ne me prenne pas pour une cruche qui ne peut pas s’en rendre compte.
    Laurent Desbois
    Ex-francophone hors Québec,
    fier Québécois depuis trente ans,
    et canadian… par la force des choses et temporairement …. sur papiers seulement !

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2008

    La terminologie de Reine nègre est percutante et appropriée.
    Questions pour Monsieur RBO:
    Les questions que se pamphlet soulèvent et aux quelles personnes ne répond: Est ce que ce poste (GG) est le reflet de notre statut de colonisé ? (Oui ou Non). Est ce que Paul Martin a instrumentaliser l'ethnicité de la candidate dans sa stratégie politique pour contrer les souverainistes ? (Oui ou Non). Est ce que Mme Jean est une arriviste qui a accepter de jouer ce rôle en toute connaissance de cause ? (Oui ou Non). Est ce que l'on peut taire le débat démocratique portant sur ces questions en brandissant L'ethnicité comme un bouclier, comme l'a fait Danny Lafferrière, et comme le font les chantres du multiculturalisme ? (Oui ou Non).
    (http://www.vigile.net/Dany-eteints-ta-lanterne)
    Monsieur RBO, avez vous une réponse, de préférence courte à ces questions ?
    L'instrumentalisation de l'ethnicité à des fins politiques par les fédéralistes depuis le multiculturalisme de Trudeau est une balounne que l'on doit péter. BANG !
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2008

    a Louis Prud'Homme: correction. Le poste de Gouverneur General n'a pas ete aboli en Australie. Major General (ret) Michael Jeffery occupe ce poste et sera remplace prochainement pour la premiere fois par une femme. Chaque etat de l'Australie a aussi son "governor" equivalent du lieutenant-gouverneur.
    Quant a VLB chacun a droit a la liberte d'expression et faut tout de meme pas en faire tout un plat.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2008

    Elle mérite tout le mépris. La Reine d'Angleterre ne s'est jamais excusée pour le commerce des esclaves. Est-ce que l'Angleterre ou la France ou l'Espagne, ou les USA à ce compte, ont-ils jamais donné réparation à l'Afrique ou à Haiti et à toutes les expéditions coloniales écoeurantes ?
    Il faut quand même être colonisé au cube pour accepter un tel poste sans y mettre d'énormes bémols. Au nom des peuples colonisés je dis à la représentante de sa majesté au Canada de se rappeller des crimes de la couronne britannique non seulement au Québec, en Acadie, mais aussi à travers le monde.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2008

    Correction, M. Prud'homme; l'Australie a encore un gouverneur-général en la personne de Philip Michael Jeffery.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2008

    Friand lecteur passionnel de Céline depuis ma prime adolescence, en qui je vois d'abord et avant tout le plus grand styliste de la langue française au 20e siècle... je ne vois pas comment la comparaison peut tenir entre ce chef-d'oeuvre de la polémique antiraciste qu'est (eh oui, il faut savoir lire comme il faut, Céline dénonce le sionisme raciste, ce qui ne fait pas un antisémite de lui pour autant...) "Bagatelles pour un massacre", et ce léger clafoutis dans la mare si grenouillarde de la politique québécoise que le galet bien tranquille de VLB a pu y faire tourne en quelques cercles concentriques somme tout plutôt anodins. Un Falardeau qui en remet au centuple, plein gaz, oui jusqu'à un certain point, quoique (+ petit brûlot marginal d'Hara-Kiri puis de Charlie Hebdo, genre Delfeil de Ton qu'autre chose...), et personne ne pète les plombs pour autant. VLB a été quant à lui très posé, calme et réfléchi dans les circonstances. Comme polémiste je le trouve même peut-être trop reposant à mon goût épicé en diable, nom d'une pipe! Y a pas de quoi se taper le cul par terre, hé!

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2008

    Mon cher Robert Berrouët-Oriol, si les propos de votre concitoyen Joël desrosiers (http://www.vigile.net/L-obscurantisme-de-VLB-un-scandale) m'apparaissent d'un vaseux sans nom (il est vrai que ce monsieur n'aime rien tant que la musique de sa propre voix, je le sais d'expérience), les vôtres, en revanche, sont tout à la fois immondes, insignifiants et profondément malhonnêtes intellectuellement.
    Je ne suis pas sûr de suivre VLB sur toute la ligne. Mais quand je lis des textes comme le vôtre (bin oui, nous sommes tous de la graine de racistes au Québec : c'est pour ça qu'on vient de partout pour y vivre...), vous me jetez dans les bras de cet homme, ma foi, d'un âge respectable.
    Moi qui aime tant les jeunes femmes, je ne vous le pardonne pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2008

    On aura beau gloser sur la sémantique précise de Reine-nègre, le contexte se charge de donner du sens aux mots. Exactement comme dans le cas de M. Le Pen et "du point de détail (les camps) de l'histoire de la guerre". Les mots ont une portée quand on s'abstient de préciser très exactement le sens de "point de détail", car on permet par omission certaines interprétations qu'on est tenu de prévoir.
    Les dérives épouvatables de langage de VLB sont un désastre pour la cause souverainiste, qui y perdre quelques points de pourcentages dont nous avons tellement besoin. Il faut absolument s'en distancer fermement et sans équivoque pour limiter le mal.
    L.R. Outaouais

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2008

    Cher Berrouët-Oriol, Vous charriez un peu trop avec toute l'histoire et la littérature européenne de votre bord. VLB a utilisé des termes incorrects pour une critique légitime du rôle et de la fonction de gouverneur-général. Vous sombrez dans l'autre extrême presque, en lui reprochant toute l'histoire et toute critique. Le poste de gouverneur-général a été mis à la porte en Australie et le pays ne s'en porte que mieux. De là à jouer avec des termes offensants comme reine-nègre et nègre qui symbolisent une triste histoire pour les blancs et plus triste encore pour les noirs d'un peu partout dans le monde et non seulement d'Haïti, il y a une marge que le bon sens et le respect minimum n'acceptent pas. Vous même vous utilisez ces termes sans arrêt dans votre critique fédéralisante: bizarre. Des amis de couleur auxquels j'en ai parlé ont été offusqués du procédé excessif et pseudo-littéraire de VLB. Ils n'iront pas exploser comme d'autres l'ont fait à Paris car ils savent que les québécois sont accueillants malgré les saintes colères d'un types dont les mots dépassent malhabilement la pensée politique enflammée. Donc moins d'attaques excessives qui éloignent le citoyen électeur et plus de fraternité et de rationnel avec passion mesurée dans l'arène publique. La charte de la langue française du Québec va en ce sens et s'applique à tous les québécois de tous origines ou d'origine mixtes comme la mienne. Je ne sais pas d'où vous sortez et aimerais bien savoir si vous optez pour une nation québécoise avec son pays à elle éventuellement. Votre réponse ne le dit pas.