La tribune de Marion Maréchal-Le Pen sur le site de Valeurs actuelles le 18 décembre dernier a reçu un écho qui mérite d’être largement répercuté, car elle place les patriotes devant leurs responsabilités. En effet, dans le paysage confus et touffu des idées politiques actuelles, la députée de Vaucluse dessine d’un trait précis une perspective claire. Elle remet de l’ordre dans un jardin des idées, à droite menacé par la tentation de la récolte facile, un jardin qu’elle voudrait voir remis en ordre, dans un esprit conforme au génie français. Les choses sont dites non pas de façon simpliste, mais simplement : « Soit vous êtes pour la communauté nationale, soit vous êtes avec les libéraux-libertaires », résume-t-elle dans cette tribune.
Sans ambiguïté, Marion Maréchal-Le Pen part en guerre contre tous les communautarismes qui menacent la communauté nationale. Le communautarisme sexuel en est un. Le Parti socialiste en a fait l’une de ses bannières favorites, faute d’être en mesure d’offrir des lendemains qui chantent. Mais désormais, il semble n’être plus le seul à subir la tentation de ce qui se veut dans l’air du temps. Marion ne dit pas qu’il ne faut plus marier les hommes entre eux et les femmes entre elles, simplement pour faire plaisir à tel ou tel auditoire de circonstance. Non, elle a des convictions et ne va pas comme la feuille morte, au gré du vent.
La pensée politique de Marion Maréchal-Le Pen est d’une grande cohérence, chose qui ne semble pas la mieux partagée aujourd’hui sur l’ensemble de l’échiquier politique. Elle a parfaitement compris la ligne de partage essentielle qui se dessine dans notre pays.
D’un côté, ceux qui sont favorables à l’engloutissement de notre nation dans une communauté mondialisée, sans repères, sans racines. Comment ? Par un double processus de désintégration et d’absorption. Désintégration d’abord en maintes communautés horizontales : religieuses, ethniques, sexuelles. Absorption verticale ensuite de nos structures traditionnelles de gouvernement et d’administration dans de vastes ensembles, hors du contrôle réel des citoyens. Nos communes dans des super-communautés, nos départements dans des super-régions, notre État dans une Union européenne détentrice désormais de la souveraineté effective.
D’un autre côté, ceux qui posent comme primat la communauté nationale et placent le bien commun avant la course à plus de droits individuels sous couvert d’égalité – en fait d’égalitarisme, sa caricature. Ceux qui pensent que le peuple français n’a pas vocation à être réduit à une juxtaposition de peuplades. Ceux qui résistent à ce mouvement, car ils le jugent ni fatal, ni même nécessaire. Le Kosovo, qui ne fut jamais une nation, aurait son État et la France millénaire, détentrice du feu nucléaire, serait réduite à une vulgaire région d’un monde globalisé !
Voilà donc la ligne de partage essentielle et il n’y a pas à biaiser ou à inventer d’autres divisions artificielles. Cette ligne va au-delà des partis. Elle peut apporter la division au sein même des familles politiques, hors de tout conformisme établi, sous réserve que chacun examine en conscience l’alternative qui s’offre aux Français. Qui s’offre, car tout est encore possible.
« Soit vous êtes pour la France, soit vous êtes contre la France », conclut Marion Maréchal-Le Pen.
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