Manquer le train

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Improvisation libérale sur fond de pré-campagne électorale

Flanqué du ministre de la Solidarité sociale, le premier ministre Couillard s’imaginait en « Superman » de la lutte contre la pauvreté en rendant public son plan alambiqué pour la contrer. Une autre de ses improvisations ratées !


Après avoir manifesté une ouverture pour un revenu minimum garanti à l’ensemble des Québécois, le gouvernement accroît la ségrégation chez les moins nantis en poussant à outrance le concept du pauvre méritant contre le pauvre sans-cœur.


Le bâton destructeur


Nourri à l’auge des éditorialistes de droite et des néoconservateurs, monsieur Couillard entretient le mythe que les assistés sociaux se vautreraient dans un revenu universel de base si l’État ne les affamait pas économiquement en conditionnant le versement de leurs prestations à certains efforts pour intégrer le marché du travail. Les conservateurs de Harper étaient dans les mêmes dispositions à l’égard des chômeurs en réduisant drastiquement leur accès à l’assurance emploi et leur niveau de prestations.


Toutefois, l’expérience montre que les contraintes supplémentaires imposées aux plus démunis ont bien peu d’efficacité pour leur réinsertion sociale. Des gens éloignés depuis longtemps du marché du travail et occupés à survivre avec leur maigre revenu peinent à sortir du désespoir quotidien et ont encore moins d’imagination pour s’extirper de la misère. Cependant, des projets réalisés ailleurs dans le monde indiquent qu’en fournissant un revenu de base suffisant pour satisfaire les besoins essentiels, les gens se prennent en main et deviennent plus actifs dans la société.


Le mal ficelé


Le premier ministre ironise sur les improvisations au gré du vent du chef de la CAQ, il devrait cependant se garder une petite gêne, car ses annonces fortuites s’avèrent plus dommageables en coulant à pic de bonnes idées. Le revenu universel de base et le monorail sont dans cette catégorie qui souffre, aujourd’hui, de la raillerie de la galerie parce que le présentateur était mal préparé.