Manon Massé veut empêcher le projet Énergie Saguenay

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QS se présente comme le parti de l'écologie pour masquer son anticapitalisme


SAGUENAY – La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, suggère une solution de rechange à Énergie Saguenay de GNL Québec, un projet de complexe industriel destiné à la liquéfaction de gaz naturel auquel s’oppose son parti.


De passage à Saguenay lundi, Manon Massé a demandé au gouvernement Legault d’utiliser les quelque 300 millions de dollars destinés annuellement au développement de l’industrie gazière et pétrolière, pour soutenir la création d’emplois verts et durables au Saguenay–Lac-Saint-Jean.


Pour gérer cet argent, elle a proposé de créer un fonds régional de transition, qui soutiendrait des industries déjà établies dans la région, comme celles de la forêt et de l’aluminium.


«Je suis consciente qu’on ne pourra pas faire en un an ce que les autres gouvernements n’ont pas fait en 30 ans, c’est-à-dire se tourner vers une économie de transition. Mais j’ai rencontré des gens de Promotion Saguenay ce matin, et il y a des projets extraordinaires dans les cartons», a soutenu Mme Massé lors d’un point de presse.


Devant être opérationnel à partir de 2025, Énergie Saguenay devrait créer environ 6000 emplois directs et indirects, selon ses promoteurs. Le projet rencontre cependant beaucoup d’opposition pour des raisons écologiques.


Appuis au projet


La sortie de Manon Massé lundi coïncide avec la publication d’une lettre ouverte dans laquelle une quinzaine de personnalités d’affaires du Saguenay–Lac-Saint-Jean se positionnent en faveur du projet.


«C’est vraiment une pure coïncidence, ça vient du cœur. On veut que notre région se développe autant économiquement que socialement, et on pense que la désinformation que l’on vit présentement touche l’image de notre région à l’extérieur de celle-ci», a assuré la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le-Fjord, Sandra Rossignol, l’une des signataires.


«Il faut que les gens d’affaires se prennent en mains et disent qu’assez, c’est assez. À part la Base militaire de Bagotville, la majorité de mes projets sont sur la Côte-Nord, en Ontario et au Manitoba parce qu’il n’y a pas de projets ici. C’est triste parce qu’il faut envoyer nos gens hors région pour essayer d’avoir de l’ouvrage pour des gens de la région», a renchéri le président du Groupe Ceger, Jeannot Harvey, l’un des instigateurs de la lettre.


Des représentants syndicaux de travailleurs des métiers de la construction sont aussi débarqués au point de presse sans prévenir pour faire valoir leur point de vue à Manon Massé et lui expliquer que ce projet est nécessaire pour l’industrie régionale de la construction.


Elle a accepté de les rencontrer pendant une vingtaine de minutes.