Un mois après une caricature jugée antisémite, le New York Times arrête les dessins politiques

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La Terreur idéologique du politiquement correct prend des aspects totalitaires


L'emblématique journal annonce qu'il met un terme aux dessins politiques dans son édition internationale. Selon un caricaturiste du journal, cette décision est liée à la polémique née d'un dessin controversé représentant Trump guidé par Netanyahou.


Un peu plus d'un mois après la polémique autour d'une caricature qui a été considérée comme antisémite (représentant un Donald Trump aveugle guidé par Benjamin Netanyahou sous la forme d'un chien guide, portant un collier avec une étoile de David), le New York Times annonce ce 11 juin qu'il ne publiera plus de dessins politiques dans son édition internationale à compter du 1er juillet.


 

L'emblématique quotidien new-yorkais affirme qu'il souhaite depuis un moment «aligner» son édition internationale sur celle publiée aux Etats-Unis, qui ne comprend plus de dessins politiques depuis de nombreuses années.


Cette annonce officielle intervient après la publication par le futur ex-dessinateur politique du New York Times Pat Chappatte d'un billet sur son blog. Celui-ci y révélait la décision de ses employeurs prise selon lui en lien avec la publication d'«une caricature de Netanyahou qui a provoqué un scandale».


«J'ai peur qu'il ne s'agisse pas simplement de dessins, mais de journalisme et d'opinion en général. Nous sommes dans un monde où des foules moralisatrices se regroupent sur les réseaux sociaux et se dressent comme une tempête, s'abattant sur les rédactions», déplorait le caricaturiste, qui n'est pas l'auteur de la caricature controversée.


Pat Chappatte s'est fendu d'un dessin représentant un artiste à l'air triste et au crayon cassé, qui se désole : «Sans humour, nous sommes tous morts.»


Fin avril, après un tollé aux Etats-Unis suscité par le dessin mettant en scène président américain et du Premier ministre israélien, le New York Times présentait ses excuses, et reconnaissait que la caricature comprenait «des clichés antisémites». Mais la polémique ne faiblissant pas, le directeur de la publication du quotidien Arthur Ochs Sulzberger avait décidé de lancer une procédure disciplinaire contre le responsable d'édition qui avait choisi la caricature du dessinateur Antonio Moreira Antunes. Il avait également décidé de ne plus utiliser de caricatures proposées par une société extérieure, d'où provenait la caricature controversée.


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