Lisée, la comète et le PQ

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« On n’a pas fini de rigoler, même si tout cela est pathétique. »


Catherine Fournier a répondu lundi à la question que pose Jean-François Lisée dans son dernier bouquin : Qui veut la peau du PQ?


M. Lisée explique en 230 pages divers facteurs défavorables au Parti québécois mais le désistement de la benjamine du caucus péquiste ajoute une réponse à sa question en renforçant les mauvais augures. 


Selon Lisée, l’avenir du PQ est problématique avec QS grugeant sa base comme un rat, et vers qui les péquistes s’étaient stupidement tournés dans l’espoir de signer une «feuille de route» vers l’indépendance.  


On le sait maintenant, ce ne fut qu’un piège à cons. Pour plaire à QS, on se serait retrouvé avec deux référendums simultanés, un sur l’indépendance, l’autre sur la constitution (de gauche) d'un Québec indépendant... Avec QS, c'est Sysiphe qui trahit son monde en ouvrant le chemin vers nulle part... 


Lisée se méfiait évidemment de QS et son livre devrait être lu par ceux qui croient que la gauche pense à autre chose qu'à elle-même...  


Les commissaires du peuple aux commandes du parti restent dans l’ombre. Manon Massé joue son rôle mais on comprend que c’est une bonimenteuse téléguidée par les philatélistes du conseil central, ceux qui n’ont jamais voulu d’un pacte avec le PQ.  


Ceux-là, agents de l’extrême gauche, mystificateurs syndicaux et petits colonels uqamiens, ils l’espèrent de tout cœur, la mort du PQ. 



Lisée, la comète et le PQ

Photo d'archives, Simon Clark




Le pays du Québec, ils s’en crissent comme de leur première manif. Leur pays, c’est l’État et une retraite payée par les autres. 


Il y a aussi les médias, plutôt blasés aux yeux de Lisée. Des journalistes pressurisés et des commentateurs omnivores pour qui l’indépendance, après 50 ans de marchandages, de querelles et de défaites, est devenue une sorte de fake news périodique. 


M. Lisée soutient, assez justement d’ailleurs, que les Québécois ne veulent plus y penser et repoussent les mauvais souvenirs; ils ont enfoui le deuil de la patrie en eux-mêmes.  


Secrètement, ils se savent morts, voués à l’assimilation. Quand le PQ insiste et invite à une autre bataille, ça les met donc en rogne plus qu’autre chose. 


Alors, pas de pays, pas de PQ, et vice versa. La mort du parti de Ti-Poil finit par gagner les esprits comme une névrose et devient vérité... 


Ajoutons le hasard qui fait parfois mal les choses : Lisée sort son livre, boit le fiel dominical des lézards du showbiz, tout juste avant que son parti nous offre une autre crise existentielle, gracieuseté d’une comète que les naïfs prenaient pour une étoile.   



Lisée, la comète et le PQ

Photo courtoisie




Remarquez que la novice du Salon Bleu ne sera rien d’autre qu’une figurante de plus dans la chronique des turbulences péquistes, un astérisque rappelant que la circonscription de Marie-Victorin se retrouva un jour représentée par une usurpatrice défroquée.  


Le plus choquant, c’est que Miss Fournier laisse tomber le PQ sans raison nouvelle. Pour s’expliquer, elle a repris les clichés usés qu’elle contredisait il y a cinq mois. Mais pourquoi alors rester sur la liste de paye de l'Assemblée nationale? 


Quant aux péquistes de Marie-Victorin, ils ont l'air aujourd'hui de parfaits imbéciles. 


La désertion de la mini muse des boomers semble si bizarre qu’on ne peut écarter la possibilité d’une manœuvre concertée; peut-être qu’en coulisse s’active le célèbre intermittent du spectacle souverainiste... 


On n’a pas fini de rigoler, même si tout cela est pathétique.