Lettre à Nestor Turcotte,

Tribune libre

En lisant le journal Le Devoir, hier, lundi le 17 janvier 2011, j’ai pu lire l’article publié dans le cadre « Lettres » de la page éditoriale, article signé de Nestor Turcotte : « On ne parle que de lui ». Je veux le féliciter pour la pondération et la clairvoyance de cet article surtout en ce qui concerne ce qu’il appelle les partisans de Pauline Marois.
Je pense aussi que c’est beau de critiquer les malversations des autres mais c’est essentiel de pouvoir fournir des idées de remplacement crédibles, ce que le clan Marois n’a pas fait. Je ne veux pas établir la listes des manquements du P.Q. elle serait trop longue et ennuyeuse. Il faut comprendre qu’être un chef de parti n’est pas devenir sénateur pour ronfler sur son siège en approuvant des lois qu’on a pas lues pour justifier son salaire, être chef de parti c’est, à mon avis, savoir s’entourer de compétences « vivantes » et de conseillers avisés et être soi-même une source progressiste d’idées pour l’avancement de la société que l’on voudrait diriger.
Il y a une seule manière de renverser le cynisme qui a atteint le haut du mercure comme dirait Nestor Turcotte, devenir crédible, ce qui n’est malheureusement pas le cas de Mme. Marois. Comme je l’ai déjà mentionné dans un article précédent, avant le référendum de 1995, M. Lucien Bouchard, secondé par Mme. Marois ont sillonnés le Québec et ont soulevé les foules à l’idée de l’indépendance. Ils étaient des motivateurs, des Jean-Marc Chaput de la politique un peu comme l’était lui-même René Lévesque. Une fois rendu à Québec, une fois au pouvoir, motus et bouche cousue sur ce sujet. La traîtrise de Lucien Bouchard a connue son apogée avec la condamnation inique de M. Yves Michaud plongeant toute l’Assemblée Nationale dans une marmite de honte. Que faisait Mme. Marois à ce moment? Elle a aussi approuvé cette iniquité et aujourd’hui, pendant qu’une grande partie des députés péquistes de cette époque se sont excusé, ce qui est à leur honneur, elle, n’a fourni que des entourloupettes de mots pour se défiler….et les chantres maroisiens tous azimuts voudraient maintenant que l’on fasse confiance à cette personne?
J’ai vu dans Vigile que plusieurs femmes tiennent à tout prix à ce que, enfin, une femme parvienne à être première ministre. Moi aussi je considère que ce serait bien qu’une femme parvienne à ce poste mais encore faudrait-il qu’elle en ait les capacités. Mme Marois a beaucoup d’expérience politique, c’est vrai mais qu’en fait-elle? Comme disait M. Turcotte, « …il ne suffira pas de confier le gouvernement à quelqu’un qui n’a fait jusqu’ici que de proposer de l’enlever à celui qui l’a déjà… », c’est l’enfance de l’art.
Nestor Turcotte nous dit que Daniel Johnson père aimait répéter une phrase de Léon Zitrone mais moi, en ce moment précis, j’aimerais méditer sur une phrase de Ghandi : « Un individu conscient, éveillé et debout est plus dangereux pour le pouvoir en place que 10.000 individus endormis et apeurés. » C’est bizarre mais je sens que cette phrase s’applique à nous mieux que nulle autre.
M.Turcotte, il ne faut pas se laisser distraire par les enculeurs de mouche (pardonnez-moi cette expression), il nous faut devenir éveillés et debout et marcher vers l’avenir, ensemble. Nous avons eu une magistrale leçon récemment des Tunisiens qui eux, se sont tenus et ont réussi une première étape sans l’apport d’un fumeux leader. Le chant du coq a retenti, le réveil est imminent. Merci M. Turcotte.
Ivan Parent

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2011

    Monsieur Barberis-Gervais pose fort à propos la question des vire-capot... En effet, nous sommes nombreux ici à sursauter à chaque fois qu'un bavard fait un temporaire cent quatre-vingts degrés... Ça se voit aussi dans Lotbinière, des gens qui se dédisent impulsivement... Si on est journaliste de profession et qu'on doive pondre une colonne chaque jour, on peut bien se mettre le pied dans la bouche de temps en temps, mais lorsqu'on écrit par loisir... ne pourrait-on se demander d'abord si on peut survivre à l'événement si on s'abstient? Comme j'aurais pu faire maintenant :-) Mais Marois, comme c'est la dernière chance de mettre dans la chaise quelqu'un qui fera jaser The Gazette sur l'indépendance, ne devrions-nous pas la regarder aller? Serons-nous plus heureux que la remplaçante de Charest la batte pour maintenir le PLQ au pouvoir jusqu'à nos obsèques?

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2011

    M. Kemp,
    Dans les textes soumis à Vigile, j’ai toujours respecté votre bon sens et c’est la raison pour laquelle je vous réponds. Je n’ai pas vu cette interview à Radio-Canada et si Mme. Marois a écrit une lettre d’excuses à M. Michaud, bravo mais personne ne peut nous accuser de ne pas être au courant si cette nouvelle n’est pas communiquée, diffusée. Merci de me l’apprendre ainsi qu’aux autres Vigiliens qui n’écoutent pas tous nécessairement Radio-Canada.
    Je voudrais attirer l’attention des lecteurs sur un point quelquefois pénible. Sur Vigile du moins, c’est devenu une habitude chez certains de porter des jugements à courte vue. Je m’explique. Si vous critiquez des méfaits que des Juifs auraient accomplis, vous êtes antisémite. Si, suite à des changements qui vous semblent importants en politique et vous vous ravisiez sur une opinion, vous êtes vire-capot. Si vous critiquez les agissements ou les non agissements d’une femme, vous êtes misogyne. Où est la limite à ces jugements à l’emporte pièce basés sur rien? Dans d’autres textes, j’ai bien spécifié, au sujet ultra délicat des juifs, qu’il faut éviter de dire que « les » juifs en général ont fait ceci ou cela mais des « des » juifs ont fait ceci ou cela. C’est un peu comme dire que tous les Italiens font tous partie de la mafia, ce qui serait ridicule et infamant. On peut dire que DES Italiens font partie de la mafia mais pas LES Italiens. Jamais je ne me suis attaqué Mme. Marois en tant que femme. Si vous aviez lu M. Kemp le commentaire que j’ai fait à Mme. Nicole Hébert, juste un peu plus haut, vous vous seriez aperçu que votre commentaire de misogynie n’a pas lieu d’être. Donc, d’après vous, si je ne suis pas d’accord avec ce que fait une femme je deviens immédiatement dans votre esprit un misogyne. Comment alors appelez-vous une femme qui critique ce que fait un homme? …une femme éveillée ou une féministe enragée ou quoi d’autre?
    Que vous vouliez défendre Mme. Marois c’est votre privilège mais, je vous prie, ne faites pas comme certains esprits acrimonieux et lancer des jugements inappropriés. Que vous ne soyez pas d’accord avec mon texte vous en avez parfaitement le droit, que vous l’exprimiez est aussi votre privilège mais ne vous laissez pas influencer par certains qui ne pondent que de mesquines petites vengeances personnelles. À ces commentaires, je ne réponds pas, je ne m’y abaisse pas.
    Ivan Parent

  • Roger Kemp Répondre

    21 janvier 2011

    Monsieur Parent
    Je ne sais pas si vous avez vu l'interview qu'yves Michaud donnait à Simon Durivage cette semaine à Radio-Canada? Monsieur Durivage mentionnait que Jean Charest et madame Marois refusaient de s'excuser et aussitôt monsieur Michaud a interrompu l'intervieweur en lui spécifiant qu'il avait reçu une lettre d'excuse de madame Marois et lançait, dans la même foulée, une flèche bien sentie que les medias véhiculent parfois des faussetés.
    À lire vos propos, j'ai le même sentiment.
    Avez-vous vérifié vos sources? Faut être aveugle pour ne pas voir que la stratégie que le PQ veut mettre en place c'est de demander à l'Assemblée Nationale de s'excuser officiellement. C'est cette Assemblée Nationale qui l'a votée, c'est à elle de s'excuser. Comment vont réagir les libéraux de Nestor Turcotte? Il est clair que les libéraux ont une peur bleue de madame Marois car son expérience est si forte qu'ils savent très bien qu'elle fera une première ministre de haut calibre. Si bien sûr nous admettons au départ que l'expérience de quelqu'un réside dans sa capacité de gérer les bons et mauvais coups qu'il ou qu'elle a accumulé au cours d'une vie.
    Madame Marois est de ce genre de personne qui sait reconnaître ses torts et de les prendre comme expérience pour les éviter dans l'avenir. À moins que vous, monsieur Parent, soyez mysogine.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2011

    Ivan Parent est-il un vire-capot? 

    
M. Parent

    Vous souvenez-vous avoir écrit que, après mûre réflexion, vous appuyez Pauline Marois. Cette déclaration solennelle d’appui a été accompagnée du même genre d’affirmation de M. Claude G. Thompson. C’était tellement beau que Mme Nicole Hébert vous a félicité de votre clairvoyance et de votre bon jugement politique. Je pourrais prouver ce que j’avance par des citations.

    Je vois que vous avez encore changé d’idée puisque vous félicitez Nestor Turcotte qui est un anti-Marois notoire.
    Etes-vous un vire-capot ?
 
Vous écrivez à propos de l’affaire Michaud, que Mme Marois "pendant qu’une grande partie des députés péquistes de cette époque se sont excusé, ce qui est à leur honneur, elle, n’a fourni que des entourloupettes de mots pour se défiler".

    Je ne peux laisser passer cette remarque qui induit le lecteur en erreur. Mme Marois est dans la liste des 51 députés établie par Pierre Cloutier qui se sont excusés ou ont reconnu leur erreur. Yves Michaud aussi admet que Pauline Marois a reconnu son erreur. Mme Marois a écrit à Yves Michaud qu’elle-même et l’Assemblée nationale (les 109 députés qui ont voté la motion de blâme) "n’ont pas été équitables" à son endroit. Il est donc objectivement faux d’écrire que Mme Marois "n’a fourni que des entourloupettes de mots pour se défiler".

    M. Parent, le moins qu'on puisse dire (et je suis poli), c'est que vous manquez de précision. Madame Marois ne s'est pas "défilée" et elle n'a pas "fourni d'entourloupettes de mots." Après de telle erreurs, ça va être de plus en plus difficile de vous prendre au sérieux.

    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 19 janvier 2011

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2011

    Bonjour Mme. Hébert,
    J'ai toujours respecté vos interventions et je continuerai à le faire. Dans ce petit mot, je veux juste préciser un peu. Quand Mme. Marois a été élue j'étais très heureux et je me suis dit qu'ayant une femme à la tête du P.Q. la donne allait enfin être changée, nous allions vivre une politique différente.
    La suite a été un chapelet de déceptions. Elle n'était jamais là quand c'était le temps et selon une expression que j'ai souvent utilisée, elle se déguisait en fantôme. Peu de temps avant que Jean Charest ne parte en Suisse pour le sommet de la francophonie, Mme. Marois avait donné des signes encourageants de retour à la vie mais, encore malheureusement, cet éclair vital a été de courte durée et le P.Q. s'est retrouvé gros-jean-comme-devant.
    Plusieurs intervenants sur Vigile ont fait remarqué que le remplaçant ou la remplaçante de Jean Charest ne va en faire qu'une bouchée. Elle ne représente rien d'intéressant, rien de motivant c'est un peu comme si elle attendait, sans bien sûr faire de vagues, que Charest tombe pour prendre sa place. C'est à mon avis, dangereux et irréaliste. Cela laisse le champ ouvert à des questions qui, bien sûr, resteront sans réponses : pourquoi le P.Q., à l'instar de son chef, est-il si amorphe? Ce n'est peut-être pas exact mais nous avons quelquefois l'impression que derrière les portes closes, elle est de connivence avec les PLQ. Il y a quelque chose qui cloche, et je crois que le grand public n'est pas tellement friand de ce genre de mystère.
    Il est certain qu'advenant une élection, si j'ai le choix entre le clan Charest et le clan Marois je vais choisir le moins pire, le clan Marois du moins à ce qu'il me semble et ce dans l'éventualité ou une autre formation ne serait pas plus attrayante. M. Charest, dans le choix de ses ministres a voulu faire de la place aux femmes, en fait 50% de son cabinet cependant si certaines sont compétentes d'autres le sont beaucoup moins. C'était, à l'évidence, dans un but électoraliste.
    Bref, personnellement, j'aurais tendance à avoir un préjugé favorable à une femme mais, comme je disais précédemment, il faudrait qu'elle soit suffisamment talentueuse pour accepter ce rôle. Malheureusement, Mme. Marois, malgré quelques trompettes du jugement dernier qui claironnent en sa faveur sur Vigile, Mme. Marois, dis-je, n'a pas donné beaucoup de signes encourageants.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2011

    M. Parent,
    Je ne réagirai qu'à un seul aspect de vos propos:
    "J’ai vu dans Vigile que plusieurs femmes tiennent à tout prix à ce que, enfin, une femme parvienne à être première ministre. Moi aussi je considère que ce serait bien qu’une femme parvienne à ce poste mais encore faudrait-il qu’elle en ait les capacités. Mme Marois a beaucoup d’expérience politique, c’est vrai mais qu’en fait-elle ?"
    Pour vous signifier qu'en ce qui me concerne, ce n'est pas - et surtout pas "À TOUT PRIX" - parce que Mme Marois est une femme que je l'appuie, malgré toutes les interprétations en ce sens que certains hommes veulent bien faire ici. Ça leur évite peut-être une bonne réflexion? POUR MA PART, - pour les autres femmes auxquelles vous faites allusion, je l'ignore - je l'appuie parce que je considère qu'elle est aussi digne de confiance que n'importe qui d'autre que j'ai entendu suggérer à ce jour et que je crois qu'il est NÉCESSAIRE de miser sur le PQ et de cesser de changer de direction.
    Si je mentionne son appartenance au sexe féminin parfois, c'est au contraire parce que je crois que beaucoup d'hommes ont du mal à se ranger derrière une femme, surtout au Québec. Mais je rends hommage à certains autres hommes à ce sujet: M. SAuvé, M. Mathieu, M. Pomerleau et quelques autres. Alors vous voyez, en ce qui me concerne c'est l'envers de ce que vous prétendez. Je veux que nous ayons le meilleur choix. Point. Quant à M. Turcotte, moi, j'attends toujours ses choix de dates et de formules pour venir débattre de ses idées à Québec, comme il me le proposait quelque part en novembre, pour février.
    Amicalement,
    Nicole Hébert