Lettre à M. le directeur général de la province de Québec

Je n’ai pas osé vous appeler Premier ministre puisque seul le deuxième terme me parait juste : vous administrez.

Tribune libre

Monsieur le directeur,
Je suis très fier de vos actions contre les jeunes. Ne contestent-ils pas un système qui profite aux nantis et plus riches ? Il faut être singulièrement effronté. L’augmentation des frais de scolarité ? Voyons donc, les étudiants n’ont qu’à travailler ! De toute façon, il n’est pas question de présenter, comme en Europe, une loi sur les obligations alimentaires exigeant, selon ses moyens, d’aider ses proches dans le besoin.
J’ai tout à fait le droit de faire voter une loi spéciale super coercitive, direz-vous. Il est vrai que les libéraux (sic) adorent cela si je me rappelle un certain Robert Bourassa et cet autre Trudeau qui fit intervenir l’armée en 1970 puisque les policiers ne suffisaient pas à calmer les avides d’un changement.
Mais, suprême argument direz-vous encore, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent puisque l’augmentation n’est pas exagérée. N’avez-vous pas remarqué qu’il s’agit d’un problème plus large ?
Avez-vous constaté que les élèves et étudiants des collèges et universités anglophones ne sont pas de la partie ? Parce qu’ils sont plus riches ? Que les Québécois francophones soient différents, c’est vraiment un comble !
Vous rappelez-vous que vous avez présidé le non au référendum et que ce mot, vous l’affectionnez particulièrement face à tout changement dans la petite province (excusez, j’allais dire le Québec). Je sais, vous avez raison et je ne comprends pas que d’autres soient en désaccord avec vous. De toute façon et vous le savez, les amendes, ça n’a pas un bon goût pour les pauvres.
Recevez, M. le directeur, l’expression de mes sentiments non distingués,
B. Burger
P.S. Je n’ai pas osé vous appeler Premier ministre puisque seul le deuxième terme me parait juste : vous administrez.


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