Les wokes nous ramènent à la tribu

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La niaiserie racialiste totalitaire n’épargne aucun groupe


Ceux qui ont cru à ce jour que les êtres humains, peu importent leur race, leur couleur de peau, leur sexe, leur éducation, leur différence physique et leur statut social, partageaient des valeurs communes sont dans l’erreur.


L’humanisme qui alimente la démocratie est plus que jamais malmené. Tous les êtres humains, qui sont égaux en droits, ne le sont pas dans les faits. Les valeurs universelles subissent actuellement l’assaut du courant woke et de la cancel culture venus des universités américaines et qui se répandent à la grandeur de la planète.


Le dernier exemple nous vient d’Angleterre. Il concerne la grande comédienne Helen Mirren, qui détient le rôle-titre dans le film Golda, dont la sortie n’a pas encore été annoncée. La décision du réalisateur israélien Guy Nattiv de choisir l’actrice britannique pour incarner l’ancienne première ministre d’Israël a été vivement critiquée par Maureen Lipman, une célèbre actrice anglaise, elle-même juive. Selon cette dernière, maquiller une actrice non juive pour interpréter un personnage juif, c’est-à-dire faire un « Jewface », est l’équivalent de faire un « Blackface » : les deux pratiques sont profondément racistes. Ce « Jewface » est associé souvent à un gros nez pour beaucoup d’antisémites.






Les juifs divisés


Les réactions opposées au sein de la communauté juive vont certainement permettre une remise en question de ce courant controversé qui englue le monde intellectuel et artistique. Patrick Marber, homme de théâtre anglais juif, s’est insurgé la semaine dernière contre cette attaque de l’actrice juive contre Helen Mirren. « Le débat sur Jewface risque d’exclure les grands acteurs de la scène. Je veux vraiment que nous, juifs [...] ne soyons pas exclusifs et exclus. Je pense qu’un gentil (non juif) peut jouer un juif et qu’un juif peut jouer un gentil. »


Il est difficile de comprendre ces actrices juives et ceux qui les appuient de soutenir un argumentaire aussi dégoulinant d’antisémitisme qui, à travers l’histoire universelle, a permis la mise au ban social du peuple juif, et ce jusqu’à l’horreur absolue du nazisme avec l’Holocauste durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’Hitler souhaitait éradiquer le peuple juif de la terre.


SLAV au TNM


Il ne faudrait pas oublier que nous avons vécu à Montréal un incident inspiré de la cancel culture lors de la présentation du spectacle SLĀV, mis en scène par Robert Lepage en 2018. Des manifestants noirs ont demandé et obtenu l’annulation du spectacle où des chants d’esclaves étaient interprétés par des acteurs blancs. On avait alors qualifié cette création d’appropriation raciste. Robert Lepage a été insulté et accusé de tous les maux. Il a fini hélas par présenter ses excuses à la communauté noire.


Depuis, Michel Jean, un des présentateurs du journal télévisé de TVA, est devenu un écrivain célèbre, encensé et traduit à l’étranger. L’écrivain innu de la communauté Mashteuiatsh est lui-même attaqué par des militants autochtones pour son supposé manque de militantisme. Certains vont même contester la pureté de son appartenance autochtone à cause d’une ancêtre blanche.


Où allons-nous, grands dieux, emportés que nous sommes dans ce déchaînement woke qui nous renvoie à nos tribus, à nos clans, à notre fermeture au monde ?


C’est peu dire que l’on nous étouffe. Quelle régression !











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