Les voiles islamiques, au-delà des chiffres

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«Les droits des femmes, qu'en faites-vous ?»

Certains invoquent le nombre dérisoire de femmes portant le voile intégral pour tuer dans l'oeuf un vrai débat sociétal. Hé bien, la question est lancée. Faut-il se taire sous prétexte que le phénomène est marginal ou plutôt le considérer comme étant le symptôme d'un mal plus profond ?
Car en général le voile islamique - et ce, quelle que soit sa taille - est un instrument de contrôle social puisqu'il ne vient jamais seul. Le voile illustre, d'abord et avant tout, une vision du monde et un rapport avec ce dernier radicalement opposé à la démocratie et à l'égalité des sexes.
C'est probablement pour cela qu'il est terriblement dérangeant.
L'islam politique a compris depuis longtemps l'efficacité de faire passer un message par le biais du corps des femmes et exploite cette carte à fond avec succès, malheureusement. Le voile islamique est bien davantage une affaire politique que religieuse.
Face à cette stratégie prosélyte, devenons-nous rester les bras ballants?
Revenons un moment au piège tendu par la «comptabilité». Il y a au moins deux choses fondamentales que les chiffres, du moins les chiffres absolus, sont incapables de mettre en lumière. D'abord la tendance du phénomène social et la dynamique qu'il crée à l'échelle du temps. Est-il nouveau? En hausse? En perte de vitesse?
Pour comprendre un phénomène, il faut aller au-delà du simple coup de sonde immédiat. Au Québec tout comme au Canada, le port du voile islamique est à la hausse. De jeunes femmes ont été assassinées parce qu'elles refusaient de le porter. Cela, on l'oublie trop souvent. On en arrive même à entretenir l'illusion que le hijab est «acceptable» comparativement au niqab.
Et les droits des femmes, qu'en faites-vous?
L'été dernier, lorsqu'une amie m'a sensibilisée au drame des femmes autochtones, j'étais profondément préoccupée par la situation. Et ce, même si les autochtones ne représentent que 1% de la population québécoise. Au Canada, on compte plus de 1186 de cas de femmes disparues ou assassinées identifiées par la GRC depuis 1980. C'est d'ailleurs pour cette raison que plusieurs groupes demandent une enquête nationale pour aller au-delà des chiffres. C'est ce qu'il faut faire aussi au sujet du voile: surtout ne pas s'arrêter aux chiffres et aller au fond de la question.
C'est même plus que nécessaire. Osons le faire!


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