Par Kurdes interposés, les États-Unis comptent affronter l'armée syrienne, la Russie et l'Iran à Deir ez-Zor, cette province pétrolière de l'est syrien qui se trouve limitrophe de l'Irak.
Le journal russe Nizavisimaya Gazeta revient sur ce probable clash et écrit: "Les opérations menées par les forces syriennes appuyées par l'aviation russe à Deir ez-Zor revêtent une importance stratégique, ce qui en aucune façon ne veut pas dire que la fin de la guerre est proche."
À vrai dire, la guerre contre Daech pourrait déboucher sur une nouvelle confrontation, celle entre l'armée syrienne, l'Iran et la Russie d'une part, les Kurdes de Syrie et le Pentagone de l'autre. Les prémices d'un face-à-face se multiplient d'ailleurs sur le terrain. Il y a quelque temps des médias arabes de la région citaient le général Robert Jones, commandant en chef des troupes US au Moyen-Orient. L'intéressé avait menacé très clairement les forces syriennes en les mettant en garde contre "toute tentative de reprendre le contrôle de la bande côtière de l'Euphrate qui sillonne Deir ez-Zor". Il aurait même menacé "d'anéantir toute unité de l'armée syrienne qui progressera vers l'Euphrate".
Les autorités américaines n'ont pas encore confirmé cette information. Et pourtant, ces menaces devraient être prises au sérieux dans la mesure où l'armée syrienne aussi bien que les mercenaires kurdes des États-Unis se battent pour s'emparer d'une seule et même région d'une grande importance stratégique pour les deux camps.
Les autorités de Damas ont annoncé la libération imminente de la totalité de la ville de Deir ez-Zor avant de se diriger vers les gisements pétroliers de la province.
Les Américains eux aussi cherchent par les FDS, Forces démocratiques syriennes, interposées, à se rendre exactement au même endroit, à cette différence près que les États-Unis violent la souveraineté d'un État mais que les Syriens veulent libérer leur propre terre.
Les FDS disent ne pas avoir l'intention de faire face à l'armée syrienne sauf si celle-ci les pousse à se défendre. Il en est de même pour les forces d'Assad qui n'hésiteraient pas à en découdre avec les Kurdes, le cas échéant.
Et la Russie ?
Moscou n'a pris aucune disposition, mais étant l'allié militaire de Damas, il sait de quel côté se ranger. Pour Yuri Nitkachev, général retraité et expert militaire, les Américains cherchent à s'imposer à Deir ez-Zor pour trois raisons: contrôler les gisements pétroliers et gaziers de la province, offrir à leurs protégés kurdes les fondements énergétiques qui leur permettraient de réclamer dans quelques années leur indépendance, apprivoiser les terroristes de Daech retranchés à Deir ez-Zor à l'effet de les réemployer contre la Russie en Asie centrale et dans le Caucase.
Un Su-25 russe décolle de la base aérienne de Hmeimin en Syrie. ©Reuters
Ceci dit les forces syriennes agissent avec plus de force et d'autorité que les Kurdes, ce qui réduit sensiblement les chances de succès des Américains d'où le recours de ces derniers à des manœuvres politiques pour affaiblir Damas et ses alliés.
Le journal évoque les élections que les Kurdes s'apprêtent à tenir le 22 septembre pour désigner des "conseils tribaux" et qui ne visent qu'à défier l'État syrien.
En janvier 2018, les régions "autonomes" kurdes de Syrie éliront aussi leurs représentants au sein de ce qui devrait constituer le "gouvernement kurde autonome". Le nord kurdophone de la Syrie s'apprête aussi à se doter d'ici fin 2017 d'organes autonomes.
Une autonomie kurde en Syrie dépossédera l'État du contrôle d'un tiers du territoire national dont la moitié regorge de gisements pétroliers et gaziers. Cette perspective ne peut que déplaire à Damas mais aussi à la Turquie, à l'Iran et à l'Irak. À vrai dire, aucun pays de la région ne soutient l'autonomie ou l'indépendance kurde à part Israël.
Quant à la Russie, elle s'y oppose farouchement croyant y voir une démarche "américaine" de plus, destinée à affaiblir les positions de Damas et de Moscou dans la région.
À Deir ez-Zor, l'enjeu est donc énorme: c'est peut-être là que l'ultime confrontation entre Américains et Russes aura lieu.
Par Kurdes interposés, les États-Unis comptent affronter l'armée syrienne, la Russie et l'Iran à Deir ez-Zor, cette province pétrolière de l'est syrien qui se trouve limitrophe de l'Irak.
Le journal russe Nizavisimaya Gazeta revient sur ce probable clash et écrit: "Les opérations menées par les forces syriennes appuyées par l'aviation russe à Deir ez-Zor revêtent une importance stratégique, ce qui en aucune façon ne veut pas dire que la fin de la guerre est proche."
À vrai dire, la guerre contre Daech pourrait déboucher sur une nouvelle confrontation, celle entre l'armée syrienne, l'Iran et la Russie d'une part, les Kurdes de Syrie et le Pentagone de l'autre. Les prémices d'un face-à-face se multiplient d'ailleurs sur le terrain. Il y a quelque temps des médias arabes de la région citaient le général Robert Jones, commandant en chef des troupes US au Moyen-Orient. L'intéressé avait menacé très clairement les forces syriennes en les mettant en garde contre "toute tentative de reprendre le contrôle de la bande côtière de l'Euphrate qui sillonne Deir ez-Zor". Il aurait même menacé "d'anéantir toute unité de l'armée syrienne qui progressera vers l'Euphrate".
Les autorités américaines n'ont pas encore confirmé cette information. Et pourtant, ces menaces devraient être prises au sérieux dans la mesure où l'armée syrienne aussi bien que les mercenaires kurdes des États-Unis se battent pour s'emparer d'une seule et même région d'une grande importance stratégique pour les deux camps.
Les autorités de Damas ont annoncé la libération imminente de la totalité de la ville de Deir ez-Zor avant de se diriger vers les gisements pétroliers de la province.
Les Américains eux aussi cherchent par les FDS, Forces démocratiques syriennes, interposées, à se rendre exactement au même endroit, à cette différence près que les États-Unis violent la souveraineté d'un État mais que les Syriens veulent libérer leur propre terre.
Les FDS disent ne pas avoir l'intention de faire face à l'armée syrienne sauf si celle-ci les pousse à se défendre. Il en est de même pour les forces d'Assad qui n'hésiteraient pas à en découdre avec les Kurdes, le cas échéant.
Et la Russie ?
Moscou n'a pris aucune disposition, mais étant l'allié militaire de Damas, il sait de quel côté se ranger. Pour Yuri Nitkachev, général retraité et expert militaire, les Américains cherchent à s'imposer à Deir ez-Zor pour trois raisons: contrôler les gisements pétroliers et gaziers de la province, offrir à leurs protégés kurdes les fondements énergétiques qui leur permettraient de réclamer dans quelques années leur indépendance, apprivoiser les terroristes de Daech retranchés à Deir ez-Zor à l'effet de les réemployer contre la Russie en Asie centrale et dans le Caucase.
Ceci dit les forces syriennes agissent avec plus de force et d'autorité que les Kurdes, ce qui réduit sensiblement les chances de succès des Américains d'où le recours de ces derniers à des manœuvres politiques pour affaiblir Damas et ses alliés.
Le journal évoque les élections que les Kurdes s'apprêtent à tenir le 22 septembre pour désigner des "conseils tribaux" et qui ne visent qu'à défier l'État syrien.
En janvier 2018, les régions "autonomes" kurdes de Syrie éliront aussi leurs représentants au sein de ce qui devrait constituer le "gouvernement kurde autonome". Le nord kurdophone de la Syrie s'apprête aussi à se doter d'ici fin 2017 d'organes autonomes.
Une autonomie kurde en Syrie dépossédera l'État du contrôle d'un tiers du territoire national dont la moitié regorge de gisements pétroliers et gaziers. Cette perspective ne peut que déplaire à Damas mais aussi à la Turquie, à l'Iran et à l'Irak. À vrai dire, aucun pays de la région ne soutient l'autonomie ou l'indépendance kurde à part Israël.
Quant à la Russie, elle s'y oppose farouchement croyant y voir une démarche "américaine" de plus, destinée à affaiblir les positions de Damas et de Moscou dans la région.
À Deir ez-Zor, l'enjeu est donc énorme: c'est peut-être là que l'ultime confrontation entre Américains et Russes aura lieu.
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