Même si les traditions québécoises ont tendance à se perdre dans les dédales d’une évolution déchaînée qui, admettons-le, ne nous conduisent pas souvent dans des chemins familiers, j’ai cru bon de nous en remémorer quelques unes en guise de points de repère qui arriveront peut-être à nous ramener à certaines de nos origines culturelles québécoises et à susciter en nous un retour aux sources vivifiant.
Pratiquée depuis de longues années, l’autocueillette fait partie des activités traditionnelles en famille appréciées pas les Québécois, l’autocueillette représentant pour les producteurs un excellent moyen de faire découvrir leurs exploitations, mais aussi une ressource financière supplémentaire. Pour les amateurs québécois, l’autocueillette représente avant tout un loisir, auquel ils s’adonnent en famille ou entre amis. Ils ont le plaisir de la découverte, de la cueillette, mais aussi de la dégustation. Ils repartent le plus souvent avec beaucoup de fruits et/ou de légumes, qu’ils transforment ensuite en pâtisseries et tartes ou en conserves.
Coutume héritée des Amérindiens, la pêche sous la glace, aussi appelée pêche blanche, se pratique un peu partout au Québec dès que la glace qui recouvre les lacs et les rivières est suffisamment épaisse. Pour contrer les effets du vent et pratiquer plus longtemps leur passe-temps, les pêcheurs s'installent dans de petites cabanes qui sont déplacées l'hiver sur le champ de glace. Ces cabanes, aménagées avec plus ou moins de confort, sont remisées l’été près des berges.
La cabane à sucre symbolise l’arrivée du printemps, le retour à la vie et, pour vous mettre l’eau à la bouche, je vous présente un menu que vous aurez l’occasion de déguster dans quelques mois : soupe aux pois, tourtière maison, ragoût de boulettes, jambon et saucisses à l’érable, oreilles de crisse, fèves au lard, tarte au sucre et, pour couronner le tout, tire sur la neige.
Qui d’entre nous n'a pas un jour dansé son petit cotillon dans sa parenté, ou ne s'est pas élancé dans un rigodon lors de la Saint-Jean ? C’est bien connu, certains Québécois raffolent encore des danses traditionnelles où contredanse, cotillon, quadrille, set carré, reel, gigue et rigodon se succèdent, chez certaines familles québécoises, lors des traditionnelles soirées des Fêtes.
Nos ancêtres ont été soumis à de durs labeurs pour en arriver à défricher leurs terres…la vie n’a pas été de tout repos pour eux et les Québécois ont acquis à juste titre le qualificatif d’un peuple vaillant et déterminé.
Voilà pourquoi, à mon sens, ils ont développé cet engouement pour les activités festives, un besoin quasi viscéral qui leur a permis de compenser la sueur de leur front par une vitale exubérance, véritable exutoire aux journées de travail extrêmement laborieuses.
Sans nier que les temps ont bien changé, il m’est apparu pertinent de nous replonger dans certaines de nos traditions qui font partie inhérente de notre culture. En ce sens, je vous reporte au vieux proverbe qui dit que « le passé est garant de l’avenir », que nos traditions incarnent, en partie, nos racines québécoises, tout en mettant en garde tous ceux qui, malheureusement, ont souvent tendance à reléguer ces traditions dans le tiroir aux oubliettes sous prétexte qu’elles sont dépassées…une erreur que je les invite à corriger pour le mieux-être de notre identité nationale!
Henri Marineau
Québec
Les traditions québécoises...
Un retour aux sources vivifiant
Tribune libre
Henri Marineau2091 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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