Le Fleurdelisé a 65 ans

Longue vie au Fleurdelisé, le drapeau officiel du Québec!

Tribune libre

Le 21 janvier 1948, le Fleurdelisé prenait la place de l'Union Jack, drapeau britannique, au sommet de la tour centrale de l'hôtel du Parlement. Par décret, le gouvernement du Québec de Maurice Duplessis lui avait accordé, le matin même, le statut de « drapeau officiel du Québec ».
Pour les amateurs d’histoire, mes recherches m’ont permis de savoir, entre autres, que la fleur de lis qui apparaît sur le drapeau du Québec est l'un des plus anciens emblèmes du monde. En effet, trois mille ans avant notre ère, on l'utilisait déjà chez les Assyriens comme emblème ou motif décoratif. On la voit ensuite en Inde, puis en Égypte, en Grèce, à Rome et en Gaule. Certains l'ont fait dériver de l'iris, fleur jaune qui croissait sur les rives de la Lys, cours d'eau de Belgique. D'autres y reconnaissent un trident ou une pointe de flèche.
Néanmoins, quoique que notre drapeau soit d’une vingtaine d’années l’aîné de l’unifolié canadien, le Fleurdelisé a peine à prendre toute sa place sur le territoire du Québec…la dernière saga sur la guerre des drapeaux à l’Assemblée nationale en étant une illustration dramatique au cours de laquelle notre drapeau a dû subir encore une fois la concurrence déloyale du drapeau canadien et ce, à l’intérieur même des murs des élus du Québec!
Devant une telle aberration qui relève tout simplement d’un aplaventrisme scandaleux, le gouvernement « souverainiste » québécois devrait profiter de cet anniversaire pour se faire un devoir d’actualiser, de mette à jour et surtout de faire connaître les instructions et les guides destinés à encourager et à favoriser l'utilisation du drapeau national, qu'il les mette à la disposition des citoyens sur les médias sociaux et en fasse la distribution aux villes, aux établissements et aux citoyens.
Si la 66e année du fleurdelisé devenait l'occasion d'un ralliement de tous les citoyens, particulièrement les entreprises industrielles et commerciales, derrière les couleurs nationales de l’État québécois et qu’il contribuait à créer une sentiment d’appartenance à notre nation, nous franchirions du même coup un grand pas vers notre affirmation nationale au lieu de laisser flotter timidement notre emblème national aux mats du parlement et des édifices gouvernementaux comme s’il en était leur prérogative exclusive.
Longue vie au Fleurdelisé, le drapeau officiel du Québec, et souhaitons qu’il incarne enfin, de par son âge vénérable, le symbole de notre fierté nationale et de notre appartenance à notre nation!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2091 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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