Les terres de Mirabel fusionnées à celles de Kanesatake ?

Tribune libre



Le bureau du premier ministre Harper vient de rendre public son intention de procéder à la rétrocession de leur terre aux gens de Mirabel dont certaines familles en étaient propriétaires depuis plus de cent ans. Or, le grand chef de Kanesatake revendique maintenant l’ensemble de ces terres pour ses commettants à qui on les aurait volées dans un passé lointain. Encore une mauvaise nouvelle !

Coudon! Va t-on revenir deux cents ans en arrière chaque fois qu’une saute d’humeur indienne survient? Les droits ancestraux, ça existe aussi pour les autres. Ici, je fais allusion aux « Blancs »! Et ces droits ancestraux se manifestent, entre autres, par le fait que ceux dont la famille a « travaillé » la terre depuis quelques siècles peuvent revendiquer la propriété de cette dite terre sans craindre qu’elle soit donnée (pour faire suite à une opération magique d’application de droits ancestraux) aux habitants de Kanesatake. J’en ai assez que l’on oppose à l’homme blanc, les droits ancestraux de l’homme à la peau rouge. Comme si le temps s’était subitement arrêté depuis plusieurs siècles et que l’homme blanc n’ait rien accompli de positif pour la construction de ce pays depuis son arrivée en Amérique. Comme si les terres mises en valeur l’ont été par l’opération du St-Esprit pendant la période de repos du Grand-Esprit. L’autochtone est soit un Canadien, soit un Indien, et il est temps qu’il cesse de manger à tous les râteliers. Terminé le temps où un certain nombre d’Indiens décident de suivre que les parties des lois qui font leur affaire.

Après la flopée d’accommodements raisonnables à gérer et la néo-nation-incluse-non juridiquement parlant, à clarifier, voici un autre débat de société qu’il importe de faire d’une manière urgente. J’en ai assez du transfert des argent$ qui se retrouvent dans les Réserves où les territoires associés, là même où le peuple indien continue de souffrir de multiples problèmes, malgré les milliard$ naïvement (?) engloutis année après année pour y remédier.

Si les Indiens veulent vivre de leurs commerces selon leurs droits ancestraux, alors soit! Cependant, tous les argents alloués, les programmes d’aide mis en place par les divers paliers de gouvernement ne doivent plus exister. Cela aurait pu et dû être chose accomplie et intégrée dans les esprits depuis fort longtemps!

Lorsque, comme on a pu le constater dernièrement, des représentants du gouvernement se présentent dans une assemblée publique pour apporter un beau chèque signé à l’ordre d’une quelconque Première Nation, on s’attend à un minimum de politesse et pourquoi pas, à une certaine reconnaissance.

Meuh non! Ce n’est pas comme ça que cela se passe dans la vraie vie. Nos dignes représentants ont plutôt reçu le message verbal suivant, exprimé par un chef indien, au micro, devant tout l’auditoire : Je ne suis pas Canadien. Je ne suis pas Québécois. Je suis Indien. C’est donc vrai que l’argent n’a pas d’odeur ?

Rassurons-nous, il n’y a pas eu sanction aussi minime soit-elle… et bien sûr, le chef est retourné dans ses terres avec un gros chèque de BS! Si cela peut rassurer le bon peuple signataire du chèque, il n’y a pas eu d’arrêt de paiement avant que la somme ne fût encaissée par les bénéficiaires. Grand bien leur fasse!

En conséquence, aucun représentant de mon gouvernement payé à même mes taxes qui se retrouvaient en lettres et en chiffres sur ce chèque, n’a osé répliquer… Ni ce jour-là ni jamais depuis!

Y’a là un problème! Un gros problème!

Une façon de le résoudre ? Que chaque Indien administré par la Loi des Indiens, cette loi ethnique dépassée déclare qu’il s’en émancipe! À cet égard, il importe de rappeler que, lorsque Jean Chrétien a voulu que l’on adopte une nouvelle loi plus moderne pour améliorer leur sort, ce sont les chefs indiens eux-mêmes qui ont refusé son adoption. Ils ont préféré être régis par la vieille Loi des Indiens modifiée à plusieurs reprises pour des changements qui n’infirment en rien leur statut de mineurs sous tutelle. Bien sûr, cela ne les a pas empêchés à quelques reprises d’aller devant l’ONU afin d’expliquer au reste de la planète comment nous abusons d’eux en les parquant dans leur réserve au Canada. Mais bon…

Bref, j’invite chaque Indien à décider de son statut juridique tout en acceptant les avantages et les inconvénients de celui-ci. L’individu délivré de cette humiliante loi, maintenant citoyen à part entière, reconnu dans son statut d’adulte capable de se gouverner pourra enfin réclamer que l’on rende justice à ses réclamations justes et raisonnables compte tenu du contexte contemporain.

Donc, chaque Indien devient un membre de la société canadienne qui participe au développement du pays en en respectant toutes les lois, ou il organise sa société indienne en tant qu’entité autonome vivant sur un territoire donné tout en cessant de vivre dans le passé.

On ne refait pas l’Histoire. Parlez-en au Québécois de souche…

Serge Longval,
Longueuil


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