« Le nouveau chef du Parti libéral du Canada affirme qu'il serait prêt à abandonner sa citoyenneté française si celle-ci dérangeait la population canadienne. Interviewé jeudi à TV Ontario, Stéphane Dion a confié qu'il avait été ébranlé par les commentaires voulant qu'il puisse ne pas être entièrement loyal au Canada parce qu'il détient une double citoyenneté. »

Voilà ce que nous apprennent les journaux de ce jour.

Bien évidemment, comme tout bon « canado-québécois uni » qui se respecte, Monsieur Dion songe sérieusement à se soumettre à cette demande inconsidérée. On n'en est plus à une humiliation près dans ce pays où les anglos dictent la bonne conduite à tenir à ce franco colonisé de service qui entend occuper le poste de premier ministre.
Rappelons-nous que, dans un passé récent, plusieurs ténors fédéralistes ont bien précisé qu'advenant un Québec indépendant, les habitants du Québec ne pourraient détenir la double nationalité canado-québécoise.

Aurions-nous eu droit à la même crisette de nos puristes canadian si Monsieur Dion avait détenu la double nationalité canadienne et britannique? Poser la question, c'est y répondre...

Même si je défends le principe que monsieur Dion ne doit pas céder à cet accommodement déraisonnable qui n'a pour but que d'attaquer la francité par la bande, je me questionne sur la pertinence de la double citoyenneté. Cette position est la conséquence de ce que nous avons observé l'été dernier. En effet, lorsque je songe à tous les Libano-canadiens qui sont retournés dans leur pays non sans avoir critiqué le gouvernement qui a tout mis en œuvre pour les sortir de leur pays en guerre, je continue à m'interroger sur le bien-fondé de la double nationalité.

20 million$ que cela nous a coûtés pour rapatrier nos concitoyens libanais dont la moitié sont retournés dans LEUR véritable pays.

Mais, ça, c'est une autre histoire!

Serge Longval,
Longueuil