Il fallait s’y attendre, l'ex-patron de l'Unité anticollusion , Jacques Duchesneau, a admis à la commission d'enquête sur l'industrie de la construction qu'il a lui-même divulgué son rapport final à une journaliste à l'automne 2011, après sa rencontre avec le ministre des Transports de l'époque, Sam Hamad, le 1er septembre 2011, pour lui présenter son rapport final sur les activités de l'UAC, et que, devant l’attitude désintéressée du ministre, il a alors acquis la conviction que le rapport allait aboutir sur une tablette.
« Je n'ai pas été impressionné par la réception que j'ai eue du ministre, je n'ai pas senti que ça l'intéressait…J'ai tenté de faire une présentation mais je n'étais pas la saveur du jour…J'ai été obligé d'aller un peu plus vite que prévu…À la fin de la rencontre, un membre de l'UAC a voulu remettre une copie du rapport au ministre, mais celui-ci n'a même pas « voulu mettre ses empreintes digitales dessus », a laissé tomber Jacques Duchesneau.
Pourtant, M. Duchesneau avait soumis son projet de rapport final deux jours plus tôt au chef de cabinet de M. Hamad, Steve Leblanc. Le rapport avait aussi été présenté à des responsables politiques et d'autres employés du ministère des Transports le 4 août pour valider les informations qu'il contenait.
Lors de sa rencontre avec Sam Hamad, M. Duchesneau a ressorti clairement les révélations de son rapport : les dizaines de stratagèmes qu'utilisaient les collusionnaires pour soutirer de l'argent au ministère des Transports, l'infiltration de l'industrie par le crime organisé, la violence utilisée par certains pour intimider de petites entreprises et le lien que l'industrie entretient avec le financement des partis politiques.
À la question du procureur de la commission Charbonneau, Claude Chartrand, qui lui a demandé pourquoi il avait divulgué le rapport, M. Duchesneau a répondu : « Les membres de l'équipe n'ont pas fait ce travail pour que ça aille sur une tablette et après ma rencontre avec le ministre Hamad, j'étais convaincu que c'était pour aller sur une tablette ».
Réaction du ministre à la suite des révélations de Jacques Duchesneau…
M. Hamad s’est dit « désolé » que M. Duchesneau ait cru qu’il n’était pas intéressé par son rapport et qu’il s’agissait d’une « mauvaise impression ».
Il m’apparaît évident que le rapport Duchesneau représente une patate chaude qui risque de brûler les mains du gouvernement corrompu actuel, d’autant plus que la détermination de Jacques Duchesneau est bien connue des libéraux et des amis du parti.
En conséquence, les « véritables » travaux de la commission Charbonneau sont maintenant entamés…Que la vérité sorte enfin et que le voile soit levé sur les pratiques bassement partisanes du gouvernement Charest pour qu’enfin, le Québec puisse respirer un peu d’air pur dans son paysage politique!
Henri Marineau
Québec
Les "véritables" travaux de la commission Charbonneau sont maintenant entamés
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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