Les libéraux rejettent un projet de loi contre la radicalisation

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Le PLC refuse de combattre les réseaux de financement islamistes

Le projet de loi C-371 des conservateurs, qui visait à empêcher qu'une personne, une entité ou un État ne favorise le développement de la radicalisation par l'entremise du financement étranger, a été rejeté mercredi en chambre par 211 voix contre 95.


Les conservateurs souhaitaient, par ce projet de loi, interdire à un établissement ou à un individu d'accepter de l'argent ou des dons s'ils proviennent d'un État, ou encore d'un organisme ou d'un individu à l'étranger qui exerce des activités contribuant à la radicalisation. Les Canadiens vivant à l'étranger auraient également été soumis à ces obligations.


Le député conservateur Tony Clement, à l'origine de ce projet de loi, a exprimé sa déception de voir son projet de loi rejeté : « Le gouvernement a voté contre mon projet de loi, la loi sur la prévention de la radicalisation par le financement étranger, manquant une occasion de combler une lacune importante dans notre système de sécurité nationale », a-t-il déclaré.


M. Clement déplore que les libéraux n'aient pas tenu compte qu'entre 2009 et 2014, le Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) avait recensé 683 cas de financement du terrorisme, lesquels n'ont fait l'objet d'aucune poursuite en vertu des articles pertinents du Code criminel.


En entrevue au FM 93 en décembre 2017, un autre député conservateur, Pierre Paul-Hus, avait déclaré que même des universités recevaient des fonds d'entités radicalisées provenant de l'étranger. En chambre, M. Paul-Hus avait cité un imam de Calgary, Syed Soharwardy, qui avait révélé au Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense « que l'idéologie djihadiste extrémiste est prônée dans des écoles [...], souvent sous le couvert de la liberté d'enseignement ».