RÉDUCTION DES GES

Les libéraux ne sont pas crédibles, selon le PQ

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L'électrification des transports est la seule solution

Le gouvernement libéral n’est pas crédible lorsqu’il dit vouloir réduire les émissions de GES de 80 à 95 % d’ici 2050, dénonce Sylvain Gaudreault. Le porte-parole du Parti québécois (PQ) en matière d’environnement réagissait jeudi à l’annonce de Philippe Couillard faite à Toronto, au Sommet des Amériques sur le climat.

Pris par surprise par cette déclaration, le député de Jonquière souhaite que le premier ministre convoque une consultation particulière sur la fixation de ces cibles en commission parlementaire. « Où est le document de présentation ? Où est la consultation ? Il peut y avoir des orientations gouvernementales, mais la Loi sur la qualité de l’environnement oblige cette consultation », rappelle-t-il. Elle permettrait de préciser les actions à entreprendre, notamment en invitant des groupes environnementaux et des entreprises.

Une cible d’autant plus ambitieuse que Québec n’a pas encore de politique énergétique, dénonce M. Gaudreault, une « incohérence » en regard de la lutte contre les changements climatiques. Cette politique, qui devrait être dévoilée l’automne prochain, énoncera les lignes directrices à suivre pour toute une décennie, soit de 2016 à 2025. L’élaboration de celle-ci se fait en collaboration avec des tables d’experts invités, dont la dernière se composait essentiellement de tenants des énergies fossiles.

« Le gouvernement n’a pas renoncé à l’exploitation du pétrole ni au gaz de schiste », constate le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement. Québec finance effectivement des travaux d’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti, honorant par le fait même des ententes signées par le gouvernement Marois, notamment avec Pétrolia.

« Position claire »

Sylvain Gaudreault se défend d’avoir pris le parti des hydrocarbures quand le PQ était au pouvoir, en distinguant l’exploration de l’exploitation, et la consommation interne de l’exportation. « Nous avons pris une position très claire contre le projet Énergie Est de TransCanada », dit-il. Un projet qui, contrairement à l’inversion du flux de la canalisation 9B d’Enbridge, appuyée par le PQ, devrait alimenter l’exportation du pétrole albertain. Le gouvernement Couillard a annoncé une évaluation environnementale du projet Énergie Est, en excluant l’étude de la production de GES, soit 32 millions de tonnes annuellement. Une autre décision « incompatible » avec cette annonce, ajoute M. Gaudreault.

La cible de réduction des GES d’au moins 80 % est certes ambitieuse, elle n’en reste pas moins atteignable selon le député. Une politique d’électrification des transports lui semble être l’élément-clé pour réduire l’émission de ces gaz.

Le député de Jonquière déplore également l’absence d’Ottawa à ce Sommet des Amériques pour le climat. « Encore une fois, les provinces travaillent de leur côté et le fédéral de l’autre, en plus d’avoir annoncé des cibles beaucoup plus basses qu’ailleurs », accuse-t-il.


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