Les "laïcités" de l'État

Où commencent-elles? Où se terminent-elles?

Tribune libre

Autrefois, il y a quelques décennies à quelques plusieurs centaines d’années, le pouvoir de l’État était celui des religieux et leur religion respective; aujourd’hui, l’État est gouverné par un autre pouvoir : celui des entreprises et leurs lobbies. 


La laïcité qu’on a fini par orchestrer et implanter maladroitement dans la gestion et la direction des affaires du peuple s’est maintenant fait tasser par un nouveau dominateur et maître d’oeuvre à l’érection des sociétés : les affairistes pour construire nos sociétés paradisiaques.  


Ce ne sont plus les religieux et leur religion qui mènent le monde; ce sont les entreprises et leur promesse de transformer la planète et les églises en ce paradis cherché de tout temps.


Alors, si nous voulions séparer la gouvernance de l’État de la nouvelle religion de la finance à tout crin, il faudrait d’abord inventer un nouveau mot, afin de bien établir que le pouvoir de l’État doit être indépendant de toute influence extérieure : c’est l’État qui devrait être le plus «puissant» et indépendant afin de bien établir sa seule autorité dans la gestion des «affaires» des citoyens. Mais alors, autre erreur millénaire : nous retomberions dans la dictature? Un retour à la monarchie? Le roi Dieu tout puissant! Peut-on en sortir?


Bien au-delà de toute dénomination de gouvernance, c’est l’ingérence des non-élus qui doit être dénoncée et tenue à distance. Ça n’empêche pas le rôle de l’opposition, du contre-pouvoir. En plus,  la démocratie se souciant de renverser par des élections régulières les gouvernants devenus trop puissants ou imbus de leurs «vérités». La démocratie, peut-on faire encore mieux que ça? Oui : on pourrait ne demander qu’un seul mandat à tous les élus : quatre ans maximum et à la maison avec leur petite pension!


Rêvons-nous en couleur? La société parfaite restera toujours à chercher. Cependant, les «laïcités», les indépendances de l’État dans la bonne gouvernance des besoins des citoyens sont une nécessité. Pourquoi donc les religieux, les riches, les entreprises, etc. doivent-ils tous se tenir loin du pouvoir de l’État et de sa gouvernance? Serait-ce pour nous assurer que les «vrais» besoins des humains (les nécessités quotidiennes de vie saine et belle) soient bien circonscrits et non mal choisis par les élus à la gouvernance de l’État? 


L’intérêt de certains parmi nous d’être aux commandes de l’État est toujours revendiqué par celles et ceux qui pensent savoir mieux que d’autres ce qui est bon pour le peuple. Ainsi se veut la démocratie, cette trouvaille de gouvernance que nous orchestrons pour nous créer le meilleur. Évidemment, l’attrait du pouvoir s’appelle la gestion financière en tout.


Alors vive les «laïcités» de l’État, et que le rêve continue, non plus en couleur, mais en noir et blanc. Que la raison froide (sans plus les délices d’illusions quelconques) vienne créer notre paradis terrestre. N’oublions quand même pas de marier cette raison froide «raisonnablement» avec une part de suggestivité du moment, sinon, il y a un danger que ce soit «l’intelligence artificielle» (cette nouvelle lubie humaine) qui vienne nous gouverner; alors là, aussi bien dire que nous serions mieux gouvernés par des robots!



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