Les interventions gouvernementales ont causé la crise économique

Le Québec et la crise


Montreal, 06 mars 2009 - Ce n’est pas un manque de réglementation qui a mené à la crise économique, mais des interventions gouvernementales aux effets néfastes. Dans une Note économique intitulée Les origines de la crise économique, publiée par l’Institut économique de Montréal (IEDM), l’économiste Pierre Lemieux explique que «les difficultés actuelles manifestent davantage une défaillance de l’État qu’une défaillance du marché». Le président de l’IEDM, Michel Kelly-Gagnon, ajoute que «l’approche pédagogique de cette publication remet en question plusieurs idées reçues et des explications trop souvent fausses sur les origines du marasme actuel.»
Il faut se demander pourquoi certains troubles économiques, au lieu de se manifester dans les récessions semblables au krach des dotcoms en 2000, dégénèrent en récessions plus dures, voire en dépressions. On sait que la crise a commencé dans le marché américain des prêts hypothécaires résidentiels en 2007. L’auteur explique que ce marché était entravé par un grand nombre de distorsions et d’interventions de la part des pouvoirs publics: une série de lois et de règlements ont forcé les institutions financières américaines, au premier chef Fannie Mae et Freddie Mac, à relâcher les critères du crédit hypothécaire sous prétexte de favoriser l’accès à la propriété immobilière pour des clientèles ciblées. Des prêts hypothécaires «subprime» ont été ainsi consentis à des emprunteurs à risque caractérisés par des revenus insuffisants, de mauvaises cotes de crédit et des apports personnels faibles ou nuls. Les prêteurs hypothécaires ne craignaient pas les défauts de paiement puisque les actifs sous-jacents bénéficiaient de la garantie explicite ou implicite de l’État fédéral.
Parallèlement, selon l’auteur, l’accroissement de la masse monétaire de 2000 à 2003 a poussé les taux d’intérêt aussi bas que 1% en 2003, contribuant à gonfler la bulle immobilière. En créant de la monnaie pour stimuler l’économie, les autorités fédérales américaines ont précipité le krach.
La déréglementation limitée qu’ont connue les banques américaines n’est pas non plus en cause. Elle leur a permis de faire ce qu’on faisait déjà en Europe, comme exploiter des maisons de courtage mobilier ou ouvrir librement des succursales. Au même moment, de nombreuses lois ont augmenté le fardeau réglementaire, si bien que les dépenses du gouvernement fédéral américain pour contrôler l’industrie financière et bancaire ont été multipliées par douze, en dollars constants, depuis 1960.
L’auteur
La Note économique Les origines de la crise économique a été préparée par Pierre Lemieux, économiste et professeur associé au Département des sciences administratives de l’Université du Québec en Outaouais.
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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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Renseignements et demandes d’entrevues: André Valiquette, directeur des communications, Institut économique de Montréal, Tél. : (514) 273-0969 p. 2225 / Cell. : (514) 574-0969 / Courriel : avaliquette (@iedm.org)


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