Les Grecs furieux face à l'austérité

Crise de l'euro


Le nouveau plan de redressement des finances grecques présenté lundi par Athènes provoque la colère des partis d'opposition et des contribuables. Ils ne digèrent pas l'idée d'un alourdissement des impôts et de licenciements supplémentaires dans la fonction publique.
Pour assurer le versement en juin de la prochaine tranche du plan d'aide de 110 milliards de dollars consenti en mai 2010, le gouvernement a dû se plier aux exigences des représentants de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Les nouvelles mesures d'austérités prévoient notamment la vente de plusieurs institutions gouvernementales dans l'industrie des télécommunications et des installations portuaires. La réduction du déficit exigerait aussi des hausses d'impôts et des réductions de certaines pensions et prestations sociales.
Mardi matin, des députés socialistes ont brièvement déroulé une banderole proclamant « la Grèce n'est pas à vendre » sur la colonnade du parlement. La direction du syndicat, qui affiche un million d'adhérents, va se réunir dans la journée et planifier de nouvelles journées de grève.
Des employés de la Banque postale TT, vouée à une privatisation, ont occupé dans la matinée le siège social de l'institution. La TT, « dernier refuge du petit épargnant grec, va être livré à l'establishment bancaire et étranger », a dénoncé leur syndicat.
Un an après le plan d'aide signé avec les autorités européennes, la Grèce n'arrive toujours pas à redresser ses finances. Sa dette dépasse toujours 150 % de son produit intérieur brut et son taux de chômage fracasse les 16 % dont 40 % chez les jeunes. Les investisseurs exigent des rendements de 17 % pour les obligations de 10 ans, signe du manque de confiance envers les tentatives d'assainissement budgétaire actuelles.
L'agence de notation Moody's estime qu'un défaut de paiement sur la dette de la Grèce entraînerait de dramatiques conséquences pour certains pays de la zone euro. Le Portugal et l'Irlande seraient notamment menacés d'un abaissement de plusieurs crans de leur note souveraine, les plongeant en catégorie spéculative.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Le Monde et Reuters


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé