Les djihadistes canadiens : des « traîtres » et des « rats »

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Pierre Paul-Hus, le bouledogue identitaire de Scheer

Les conservateurs ont beau répéter que le gouvernement doit appréhender les djihadistes qui souhaitent revenir au pays, les libéraux tiennent à maintenir leur distance vis-à-vis la ligne dure. Jeudi, à la Chambre des communes, trois députés du Parti conservateur du Canada (PCC) s'en sont pris au gouvernement Trudeau pour sa mollesse à l'endroit de ceux qu'ils qualifient de « traîtres ».


C'est le député québécois Pierre Paul-Hus qui a ouvert le bal avec quelques formules incisives, en accusant Ottawa d'être « compatissant envers les terroristes du groupe État islamique ». « Comme des rats qui quittent le bateau qui coule, ces traîtres reviennent au Canada et ils essaient de nous faire croire qu'ils sont des victimes », a déclaré M. Paul-Hus avant de demander au gouvernement s'il allait « prendre des mesures sérieuses contre ces lâches et s'assurer qu'ils subissent toute la force de la loi ».


C'est le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, qui a répondu au député conservateur. Il a répété ce qu'il dit depuis des lustres, que le gouvernement fait confiance aux organes de renseignement et de sécurité pour mener des enquêtes sur chaque cas.


Pierre Paul-Hus a été appuyé par ses collègues Cathay Wagantall et Shannon Stubbs, mais la position du ministre Goodale n'a pas changé d'un iota.


Les conservateurs frappent chaque jour sur le clou djihadiste sans que le fédéral veuille modifier sa trajectoire dans ce dossier sensible. Même le chef du PCC, Andrew Scheer, est monté aux barricades lundi et mardi pour dénoncer les politiques libérales à cet égard.