Les députés peuvent magasiner un emploi pendant leur mandat

Gilles Ouimet a posé sa candidature à la magistrature après les élections

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Tout dépend de l'emploi. Juge, ça dépasse les bornes de la décence






Le député démissionnaire Gilles Ouimet a posé sa candidature pour un poste de juge, moins d’un an après les dernières élections. Étonnamment, rien n’empêche un député de se magasiner un autre emploi pendant son mandat.




Selon nos informations, l’ex-élu de Fabre a postulé à la magistrature au début de l’année 2015.




Père de cinq enfants, l’ancien bâtonnier du Québec n’était plus capable de concilier travail et famille. Il a annoncé son retrait de la vie politique, à la mi-août. C’est un secret de Polichinelle que Me Ouimet souhaitait également accéder au Conseil des ministres, mais que Philippe Couillard n’était pas du même avis.




Le député démissionnaire a touché son indemnité de départ de 55 900 $. Il s’est toutefois engagé à rembourser tout salaire qu’il pourrait percevoir pendant la période couverte par l’allocation de transition. L’élection partielle qui devra être déclenchée en raison de son départ coûtera entre 500 000 $ et 600 000 $.




Joint par notre Bureau parlementaire, l’avocat n’a pas nié, mais a refusé net de commenter l’information. «Par principe, je ne commente pas les rumeurs basées sur des informations obtenues en apparence en violation de règle de confidentialité», a dit l’avocat.




Bénédiction du commissaire




Il a rappelé qu’il avait eu la bénédiction du commissaire à l’éthique, Jacques Saint-Laurent. «J’ai consulté le commissaire en janvier 2015 suite à la naissance de mon cinquième enfant. Il a confirmé que ma situation difficile justifiait ma démission», s’est-il limité à dire.




À l’heure actuelle, seuls les ministres sont soumis à des règles strictes quant aux démarches effectuées pour se trouver un autre job. Le Commissaire à l’éthique doit en être informé et veille à l’absence de conflit d’intérêts.




«Dans le cas d’un député, par contre, cette même exigence-là n’existe pas», soutient le commissaire, Jacques Saint-Laurent.




Longues démarches




«Une personne qui serait juge ne pourrait pas être député, mais rien n’empêche un député de faire une démarche parce que vous savez, que ce soit au fédéral ou au provincial, il y a toute une série de démarches préalables avant d’être nommé juge. Ces démarches-là, il n’y a pas de problèmes à ce qu’elles soient faites pendant que la personne exerce ses fonctions», précise le commissaire Saint-Laurent.



 




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