FINANCEMENT DES PARTIS

Les conservateurs rattrapés par les libéraux

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L'argent suit les tendances

Pour une dixième année consécutive, le Parti conservateur trône au palmarès des formations politiques les mieux financées du pays. Le parti de Stephen Harper a récolté presque deux fois plus d’argent que son plus proche rival, le Parti libéral. Mais le PLC de Justin Trudeau le rattrape sur un front, celui du nombre de donateurs.

Selon les rapports annuels 2013 publiés jeudi par Élections Canada, le Parti conservateur a récolté 18 millions de dollars auprès de ses sympathisants. Il devance encore très largement le Parti libéral (11 millions), le Nouveau Parti démocratique de Thomas Mulcair (8 millions), le Parti vert (2,2 millions) et le Bloc québécois (417 000 $).

Là où le scénario change un peu par rapport aux années précédentes, c’est en ce qui concerne le nombre de donateurs. Jusqu’à encore récemment, le PC était le champion toutes catégories dans la capacité de convaincre un grand nombre d’électeurs de le financer. S’il est encore le meilleur en la matière, avec 80 000 donateurs différents, il est talonné par le Parti libéral, qui en a eu presque 72 000 en 2013. Le NPD arrive très loin derrière avec 39 000 donateurs. Le Bloc québécois, qui n’existe qu’au Québec, ferme la marche avec 4146 contributeurs.

À ce chapitre, il n’y a que le Parti libéral qui améliore son sort, et de beaucoup, par rapport à 2012. Ainsi, la formation désormais dirigée par Justin Trudeau a convaincu presque deux fois plus de gens d’ouvrir leur portefeuille qu’à l’ère Bob Rae (43 000 donateurs). Le Parti conservateur, le NPD et le Bloc québécois ont au contraire tous assisté à une diminution du nombre de leurs donateurs en 2013 par rapport à 2012 (légère au Bloc, d’environ 10 % chez les deux autres partis).

Il faut remonter à 2003 pour que ce soit le Parti libéral du Canada et non le Parti conservateur qui se trouve en tête des formations ayant reçu le plus d’argent de leurs sympathisants. À l’époque, le PLC recevait des dons de 10 fois plus d’entreprises que le PC, dons qui étaient alors autorisés.


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