par Jean-Luc Pujo, président des Clubs « Penser la France »
NDLR - 06/09/2011 : Pour le dixième anniversaire des attentats, nous avons décidé de rediffuser le texte complet de l'intervention publique de Jean-Luc Pujo, en septembre 2010, analysant les attentats du 11 septembre et leurs conséquences - Ce texte est riche de très nombreuses références.
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[Avertissement : Invité de l’association américaine Citizen Investigation Team (CIT) dirigé par M. CRAIG RANKE, Jean-Luc Pujo est intervenu sur les conséquences politiques de ces attentats après la projection du film documentaire «National Security Alert ». Le débat a été animé par M. Marty-Vrayance, policier français, spécialiste des services de renseignements (voir les vidéos). PARIS - samedi 11 septembre 2010]
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Mes premiers mots seront des remerciements.
Je veux ici remercier la C.I.T et M. Craig RANKE pour cette invitation. Je veux leur dire que cette rencontre est un honneur pour moi car j’admire leur courage, la qualité de leur travail et plus encore l’esprit qui les habite.
Je veux également remercier M. Kropotkine pour l’organisation de cet évènement parisien et nos échanges préalables à cette rencontre.
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Le « 11 septembre » est un évènement important à plus d’un titre.
Certes, il a fixé l’attention de centaines de millions de femmes et d’hommes à travers la planète ; certes, il a entrainé la mise en place d’un dispositif de sécurité avec son arsenal législatif incroyable au sein même des Etats-Unis mais également à l’échelle internationale ; certes, il a généré un ensemble de réactions militaires, par l’intervention d’une coalition en Irak puis en Afghanistan ; certes, il a entrainé des réactions multiples – parfois ridicules – de citoyens, de personnalités du monde politique, du spectacle, de responsables religieux… mais cet évènement reste avant tout un évènement qui concentre une réalité, je veux dire « une vérité » sur nous-mêmes, sur notre monde, sur la structuration politique, économique qui est la nôtre ;
Cet évènement permet de dévoiler en partie la structuration symbolique de nos sociétés, les forces raisonnables et irraisonnables qui travaillent en profondeur notre humanité.
En un mot, cet évènement du « 11 septembre » - est un miroir essentiel pour comprendre ce qu’est devenue l’humanité en ce début de XXIème siècle ; pour comprendre les forces parfois masquées – c’est le propre de tout pouvoir – qui sont à l’œuvre.
Nous sommes aujourd’hui en train de connaître une véritable révolution qui touche à la structuration de l’ordre mondial. Des forces opposées se concurrencent au service d’une idée différente de l’Homme.
Les enjeux sont immenses – non seulement pour les prochaines décennies – mais ces enjeux engagent notre humanité vraisemblablement pour les tous prochains siècles.
C’est ce que je vais tenter d’expliciter dans cette intervention pour mettre en évidence que des choix – souvent masqués – ont été opérés sans être discutés.
Comprendre, discuter, et s’il le faut résister. Telle sera ma ligne à travers une affirmation classique :
Les attentats du 11 septembre sont un « évènement fabriqué » (I) duquel nous pouvons tirer plusieurs grandes leçons politiques (II).
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I – Les attentats du 11 septembre sont un « évènement fabriqué » …
Le 11 septembre 2001, au matin, Richard CLARKE arrive à la Maison blanche, juste après 9 heures et trouve Condeleeza RICE et Dick CHENEY sous le choc.
Qu’en pensez-vous demande CHENEY la réponse de CLARKE fusa : « C’est une attaque d’Al Qaida, ils aiment les attaques simultanées. Ce n’est peut-être pas fini » !(1)
A cet instant et étant donné l’inaptitude de Bush, Cheney et Rice, c’est Richard Clarke qui dirige le gouvernement des Etats-Unis le 11 septembre.
TENET, le chef de la CIA, s’empressa de battre CLARKE auprès de BUSH lui-même, alors terré dans la base militaire aérienne d’OFFUT dans le Nebraska.
Lors du CONSEIL NATIONAL de SECURITE, en Visioconférence Bush demande à TENET « Qui nous a fait ça ? » et celui-ci de répondre « Monsieur le Président, je crois que c’est al-Qaida. Nous sommes en train de procéder aux première estimations, mais ça ressemble à Al-Qaida, ça a l’odeur d’al-Qaida et ça le goût d’Al Qaida »(2).
Après le malaise de l’effondrement inexplicable de la tour N°7 du WTC à 17h20, CLARKE organisa une réunion inter-agence au plus haut-niveau par vidéotransmission entre représentant du département d’Etat, le comité des chefs d’Etat-major (JCS) et d’autres hauts fonctionnaires. CLARK affirma :« bon, nous savons tous que c’est Al Qaida. Le FBI et la CIA vont travailler là-dessus et vérifier si j’ai raison. Nous voulons la vérité mais pour l’instant, adoptons l’hypothèse que c’est Al Qaida. Question suivante ? » (3)
La surenchère d’imprécation et d’horreur est alors lancée avec les néo con’s – notamment WOLFOWTIZ.
Le 13 septembre, le secrétaire d’Etat Colin POWELL désigne Oussama BEN LADEN comme le coupable des attentats.
Et même si certains experts appellent à la retenue – le professeur Paul ROGERS du département de la paix de l’Université de BRADFORD met en garde contre la présomption que des extrémistes du Moyen-Orient se trouvent derrière cette tragédie(4) – la thèse officielle est posée. Elle sera confirmée par de multiples artifices.
Nous savons toute l’énergie déployée au sein de la Commission KEAN-HAMILTON pour donner un semblant de cohérence à l’ensemble des faits malgré de très nombreux éléments « surprenants ».
Que ce soit les conditions d’auditions des fonctionnaires des agences de renseignements – avec des « accompagnants » - ou la découverte d’une liste impressionnante d’exercices de simulations organisées ce même jour du 11 septembre : exercice de commandement pour le combat aérien, guerre nucléaire, interception aérienne réelle à grande échelle, avions s’écrasant contre des bâtiments… exercices qui tous concernaient des services d’intervention susceptibles d’être mobilisés lors d’une véritable attaque. Tout ne peut qu’étonner.
Je ne vais pas ici multiplier les exemples très nombreux qui soulèvent de très fortes présomptions de « montage » et de « fabrication » qui au final invalident la thèse officielle.
Je veux simplement dire – à ce stade – que toutes les entreprises de vérité qui étudient les faits, recoupent les informations demandent un travail extrêmement rigoureux comme nous venons d’en avoir un exemple à travers l’action de la CIT que nous devons saluer.
Nous ne dirons jamais assez que ce travail est un préalable à l’action politique que nous voulons initier. Sans ce travail de vérité, il ne peut y avoir de construction politique sérieuse.
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Très rapidement des doutes vont s’exprimer. Je n’en citerai ici que quelques uns parmi les plus importants.
Le gouvernement saoudien se plaignit que ses citoyens soient traités de criminels alors que les Etats-Unis n’avaient fourni aucune preuve tangible. Le ministre de l’intérieur saoudien, le prince Nayef dit qu’il considérait Oussama Ben Laden comme un instrument : « pour les médias, il est au sommet de la pyramide, mais de mon point de vue et ma conviction personnelle me disent que ce n’est pas le cas »(5).
De la même façon, les pays partenaires de l’OTAN sont placés devant l’obligation d’appliquer l’article 5 du pacte d’atlantique Nord, procédure que les alliés européens approuvent unanimement par résolution.
Une voix s’élève contre cette procédure, celle d’Helmut SCHMIDT, ancien chancelier et ministre de la défense du parti social-démocrate allemand. C’est une erreur – dit-il - car, « pour mettre en vigueur cet article, il aurait fallu apporter la preuve que les attentats terroristes du 11 septembre avaient été lancés de l’étranger. Cette preuve n’a toujours pas été apportée »(6)
Francesco COSSIGA – ancien Président, Premier ministre et ministre de l’intérieur italien, qui avait été responsable de la sécurité intérieure pendant le kidnapping et le meurtre en 1978 d’Aldo MORO, fit remarquer que le cerveau de cette attaque devait avoir « une grande intelligence et disposer de moyens considérables pour recruter non seulement des kamikazes fanatiques mais aussi du personnel hautement spécialisé. J’ajoute une chose - dit-il – il n’aurait pas pu arriver à ses fins sans infiltration dans les services de surveillance et de radar et de sécurité aérienne ».(7)
De la même façon – Andreas Von BÜLOW - l’ancien ministre de la technologie et adjoint du ministre de la défense allemand critiqua à son tour la version officielle : « La préparation des attentats est un chef d’œuvre de technique et d’organisation. Détourner quatre avions de ligne en quelques minutes et les lancer contre des cibles en une heure seulement, et tout cela en suivant des itinéraires de vol compliqués ! C’est impensable sans le soutien des appareils secrets de l’Etat et de l’industrie »(8)
Alimenté par tous ces doutes et ces interrogations, nous savons que plusieurs mouvements de recherche de la vérité ont ainsi vu le jour dont bien sûr le fameux Mouvement pour la vérité sur le 11 septembre.
Nous avons eu le plaisir - ce soir – d’apprécier le travail de la CIT, une des plus importantes entreprises de vérité sur l’attentat du Pentagone.
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Mais alors, si cette version officielle n’est pas la version réelle, que s’est-il passé ? Qui est responsable ?
Ici, et très rapidement, je vais faire état de ma conviction, si vous le permettez.
1) les réseaux islamistes proclament depuis plusieurs décennies leur volonté de frapper les Etats-Unis ainsi que les Etats européens ;
2) ces réseaux ont déjà travaillé sur de possibles attentats à New-York. Dés lors, il parait difficile d’évacuer en totalité la probabilité qu’il ne soit en rien mêlés auxdits attentats essentiellement sur le WTC;
3) ce qui apparaît en revanche évident, c’est que ces attentats ont largement dépassés ces modestes auteurs ; que l’ensemble des attentats du 11 septembre n’a pu être réalisé et pensé que par un réseau beaucoup plus complexe ;
4) que ce réseau complexe a même complété les attentats sur New-York par ceux du Pentagone qui – contrairement à la version officielle - n’a été frappé par aucun avion de ligne ;
Autrement dit, à mon sens, l’intervention d’islamistes ne peut être évacuée, mais cette opération participe d’une opération plus vaste qui implique un réseau plus important au sein même de l’appareil étasunien.
Mon opinion conjugue – vous l’avez compris – à la fois la théorie du « laissez-faire délibéré » et la théorie du « déclenchement délibéré ».
Mais quel est donc ce réseau au cœur de l’appareil étasunien ?
« Comité de salut public » ? « Réseau putschiste » ? « Gouvernement invisible » ?
« Derrière tous ces évènements rode la probabilité qu’une faction minoritaire de l’élite anglo-américaine, estimant à juste titre que le régime Bush-Cheney était désaxé, dérangé, à bout, isolé dans sa bulle et coupé de la réalité, avait décidé de brandir la menace d’un défoulement limité le 11/9 afin de discipliner le Président et le Vice-président, et de les forcer à se consacrer à la préoccupation majeure de la classe dirigeante : l’agonie mortelle du dollar US, encore aggravée par la fin des transaction spéculatives de « carry trade » sur le Yen et par la bourse pétrolière iranienne » écrit Webster G. TARPLEY(9).
B. KOEPPL, ancien fonctionnaire du ministère allemand de la Défense et conseiller de l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Manfred WOERNER, déclara : « Les intérêts qui sont derrière l’administration Bush, tels que le CFR (10), la commission trilatérale – fondée par Brzezinski pour David Rockefeller – et le groupe de Bilderberg ont préparé une dictature mondiale, et agissent désormais ouvertement pour la mettre en place dans les cinq prochaines années. Ils ne combattent pas les terroristes. Ils combattent les citoyens. »(11)
Et cela avec de nombreux relais de la part de sociétés privatisées précise M. TARPLEY
« Depuis le premier mandat de Reagan, la communauté des services secrets étasuniens a été largement privatisée sous l’égide du décret présidentiel 12333. les moyens réellement essentiels pour une opération telle que le 11 septembre ne sont plus à chercher au centre des services secrets de Bush, à Langley en Virginie, qui abrite le siège de la CIA, mais plutôt dans une myriade d’entreprises privées militaires, de sociétés technologiques, de groupes d’experts, de cabinets d’avocats, de sociétés de relations publiques et de compagnies en tous genres servant de façades ».
A titre d’exemple, il est possible ici de citer de très nombreuses entreprises militaires privées intervenant en Irak : Halliburton et Bechtel, Vinnel corporation, Dyncorp, mais aussi la société britannique Olive security ou la KMS regroupant des anciens de la SAS.
Nous sommes bel et bien en présence d’une privatisation de la force à une échelle extrêmement importante.
Cette privatisation accompagne la mise en place d’un nouvel ordre mondial au service d’une oligarchie aux objectifs qui apparaissent maintenant clairement : prédation en Irak, en Afghanistan ; soumission des masses par tous moyens.
Ils sont même capables – nous le comprenons maintenant - de fabriquer du terrorisme pour faire la guerre au peuple.
La prise de pouvoir de ce « gouvernement invisible » est en cours.
Il donne alors un écho sentencieux aux propos du président Eisenhower (12) en 1961, quittant le pouvoir et s’adressant au peuple américain :
« La conjonction d'une immense institution militaire et d'une grande industrie de l'armement est nouvelle dans l'expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque Parlement d'Etat, dans chaque bureau du Gouvernement fédéral. (…) Mais nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. (…) Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble. »
Nous pouvons dire que nous avons été prévenus dès 1961 comme nous l’avons été dix ans plus tard par Salvador ALLENDE – lui-même – au cours de son célèbre discours devant l’Assemblée Générale des Nations Unies, quelques semaines avant sa mort.
Nous pouvons également nous risquer à une projection.
A mon sens, les attentats du 11 septembre sont le signe d’un basculement qui vient de s’opérer.
Les conséquences politiques de ce basculement sont immenses. C’est l’objet de cette seconde partie
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II - … duquel nous pouvons tirer plusieurs grandes leçons politiques (II).
Le basculement qui vient de s’opérer au profit d’un système oligarchique répond bien sûr à une situation économique et financière inquiétante mais plus encore, ce basculement est stratégique. Il accompagne des choix philosophiques très discutables sur la définition de l’humanité, sur son avenir.
La crise économique :
En 1971-73, la longue période d’expansion économique associée au système de Bretton-Woods de Franklin Roosevelt, et la reconstruction économique d’après la guerre ayant pris fin, une série de crises monétaires déstabilisa gravement le dispositif monétaire.
Depuis 1971-73, la croissance économique a long terme dans la plupart des pays industrialisé s’est réduite de moitié passant d’à peu près 5% par an à quelque 2.5 % par an.
Les deux faux chocs pétroliers s’appuyant sur les mensonges du Club de Rome, Wall Streets, la City de Londres et la Réserve fédérale, soutenus par le cartel pétrolier anglo-américain des Sept Sœurs permis de gonfler artificiellement le prix du pétrole pour sauvegarder le Dollar. L’Europe et le Japon ont payé la note. Cette manœuvre cynique accompagna la guerre du Kippour de Kissinger au Proche Orient en octobre 1973.
La hausse du prix du pétrole a eu pour but de créer artificiellement une demande massive de dollar US.
C’est cette même logique qui a cours aujourd’hui.
Dans les années 90, l’implosion du système mondial basé sur le dollar a été une menace constante. Quelques rappels s’imposent :
En 1990, la Bank of New England fait faillite.
En juillet 1990, Dan Brumbaugh déclara que non seulement la Citicorp était devenue insolvable, mais aussi la Chase Manhattan, la Chemical Bank et Bankers trust.
En août 1991, la City Bank était techniquement insolvable. A Londres, au même moment, la Lloyd’s était mis en cessation de paiements
La Russie avait dans le même temps perdu deux tiers de son activité productrice par suite de la thérapie de choc du FMI.
L’ancien secrétaire au Trésor, Brady, déclara que les spéculations sur les devises atteignaient 1.000 milliards de dollars par jour, qui étaient dû pour une bonne part à une forme d’instrument financier, parasitaire et hautement instable : les dérivés.
Félix Rohatyn, de la banque Lazard frère livrait son inquiétude « le génie est sortie de la bouteille et pourrait déclencher dans les milieux financiers une réaction nucléaire qui se répandrait sur le monde à la vitesse de la lumière ».
En janvier 1995, le Mexique fit banqueroute ;
En février 1995, la Barings Bank de Londres une des plus anciennes institutions financières du monde, fit faillite ;
Le même mois, le Comté d’Orange en Californie se retrouva en faillite ;
En 1997, la crise asiatique commença vraiment ; c’était toujours une crise du système dollar ;
Le 17 août 1998, cessation de paiement et banqueroute de l’Etat russe ;
Cette situation internationale conduisit l’économiste russe anti-oligarchie – Tatiana KORYAGUINA – à déclarer : « Si le libéralisme est une impasse, on peut dire que l’économie mondiale a atteint le point où elle a rencontré le mur de béton qui la ferme. Ce libéralisme va faire exploser tout l’économie puis il y aura un chao planétaire suivi d’un fascisme économique. Le nouvel ordre mondial, c’est un fascisme économique. »
Et d’annoncer « nous sommes au bord d’une révolution d’un type particulier : une révolution contre les spéculateurs de la finance »
Des choix philosophiques :
C’est dans ce contexte économique et financier que s’opère actuellement ce basculement.
Mais cet ordre mondial obéit à une vision du monde très particulière, portée par une pensée complexe, brillante : celle des Néo con’s.
Les débats entre Léo Strauss et Kojève illustrent parfaitement cette complexité. Permettez-moi d’en rappeler les termes en quelques mots.
Pour eux, « la question de l’état universel et homogène désignant un monde sans guerre ni sous-développement - où le bien être et le temps de loisirs augmenteraient - signifie « la fin de l’histoire » ».
Pour eux, « Les notions de paix, de progrès et de prospérité éliminent les valeurs « supérieures » de l’humanité qui dépendent de la politique et donc de la guerre ».
Seule « la participation aux luttes politiques sanglantes aussi bien qu’au travail réel ou, de manière générale, à l’action négatrice, élève l’homme au dessus de la brute. »
Il est donc nécessaire, selon eux, d’initier un processus de « nouveau départ pour l’homme et l’humanité », et de préciser cette horreur : « Seule une révolte nihiliste fera régresser l’humanité à la condition misérable du paléolithique pour que tout recommence ».
Cette pensée fait l’apologie de la hiérarchie, de l’esclavage, de la violence, de la guerre et du terrorisme.
Ecoutons – si vous le voulez bien - un de leurs maîtres actuels !
La plus grande menace qui pèse sur l’Humanité, nous dit le Néo conservateur Zbigniew Brzezinski - c’est « l’éveil politique mondial » (13)
« Pour la première fois, presque toute l’humanité est active, consciente, et interactive sur le plan politique ».
« L’activisme politique mondial qui en résulte génère une montée de la quête de dignité personnelle, du respect culturel et de l’opportunité économique dans un monde douloureusement marqué par les souvenirs de plusieurs siècle de domination étrangère, coloniale ou impériale. »
« Il n’est pas exagéré d’affirmer qu’aujourd’hui au XXIème siècle, la plupart des populations des pays développés sont politiquement agitées et effervescentes à de nombreux endroits. Il s’agit d’une population excessivement consciente de l’injustice sociale, comme jamais auparavant, et souvent plein de ressentiment face à la perception qu’elle a de son manque de dignité »
« La jeunesse du tiers-monde – nous dit Brzezinski - est particulièrement agitée et rancunière. La révolution démographique qu’ils incarnent constitue dès lors elle aussi une bombe à retardement politique. »
« Chaque jour, 34000 enfants de moins de 5 ans meurent de faim ou d’autre maladies liées à la malnutrition, ce qui entraine six millions de décès annuellement. (…) sur les 6.2 milliards de personnes vivant aujourd’hui près de 3 milliards vivent avec moins de 2 $ par jour »
Dans le même temps, les classes moyennes occidentales – c'est-à-dire européenne- c’est à dire NOUS - allons subir de plein fouet la crise.
« Quand l’austérité frappera l’Occident – nous dit Brezinski - toute la classe moyenne disparaitra dans l’ombre, puisqu’elle sera absorbée par la classe ouvrière inférieure. La jeunesse issue de la classe moyenne occidentale, dont la majorité est éduquée, fera face à la « désillusion » : elle a grandi dans un monde où on lui promettait tout et où on lui a tout confisqué rapidement. Dans ce contexte, les manifestations, les émeutes et les éventuelles rébellions sont aussi inévitables que le lever de soleil. »
Pour Brezinski, seule une gouvernance mondiale - c'est-à-dire la création d’un appareil gouvernemental mondial oppressif - peut assurer la pérennité de l’Oligarchie qui nous gouverne.
Nous le comprenons alors très bien, ce fascisme économique et financier - qui vient de prendre le pouvoir - n’épargnera personne, ni le Tiers monde ni l’Europe.
La mise en œuvre de cette domination s’opère par de très puissants moyens : sociétés militaires privées qui interviennent partout dans le monde, et dotées de moyens technologiques impressionnants : nouvelles armes notamment biologique ou climatique, nouveaux moyens de communications...
Pour cette Oligarchie, la seule façon d’imposer cet ordre et de garantir son contrôle est d’organiser le chaos : crises économiques, guerre et expansion rapide ainsi que institutionnalisation d’une dictature scientifique mondiale.
Si nous refusons ce monde là, il nous faut alors résister.
Nous devons créer les conditions d’une résistance nouvelle, d’une résistance mondiale qui réaffirme tout simplement sa foi en l’Homme.
Comment ?
Souvenons-nous du message d’Eisenhower : « Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques »
La première des résistances, c’est la recherche de la vérité et la diffusion de l’information.
Nous y sommes ici grâce et autour de la CIT : rechercher la vérité quoiqu’il en coûte.
La seconde résistance, c’est se doter de moyens capables d’imposer un autre ordre mondial au service des valeurs de développement qui font tant peur à cet « établissement » mondial.
Il nous faut créer les conditions d’accompagnement de ce mouvement magnifique qu’est « l’éveil politique mondial ».
C’est à cela que nous croyons plus que tout : l’éveil de la conscience de chaque être humain.
Car nous devons croire en l’Homme, construire les conditions de son émancipation, c'est-à-dire de son éducation et de son développement.
Ce pari sur l’Homme, ils n’y croient pas. Nous, nous ne vivons que par lui, que pour lui.
Parce que l’humanité ne sera riche que de sa diversité et que du respect des différences, nous devons cultiver cet éveil là.
Oui, nous sommes – nous, français, européen - attaché à une culture humaniste qui n’a pas dit son dernier mot.
Je veux croire que l’Europe n’a pas vocation à sombrer dans une misère annoncée et dont nous voyons déjà les prémisses quand les systèmes de santé, de retraite – tout les systèmes de solidarité - auront tout simplement disparu, quand la misère touchera les trois/quart du corps social européen ;
Nous devons refuser ce nouvel ordre mondial avec tout ce que cela implique.
Nous devons pour cela donner naissance à une « nouvelle résistance » au nom d’une nouvelle révolution humaniste ce à quoi nous appelle avec génie le grand philosophe Manuel de DIEGUEZ.
Et cette révolution humaniste passe par un regard sans concession sur ce que nous sommes, sur le nécessaire dépassement que nous devons opérer par la connaissance anthropologique de l’Homme : Mais quel est donc cet animal en nous ? Quel est ce demi-homme qui a tant besoin d’idoles comme de sang immolateur ?
Oui, nous devons donner naissance à une « nouvelle résistance » pour accoucher d’un nouvel Humanisme !
Avec quels outils ?
Ils veulent imposer une gouvernance mondialisé, disons que nous voulons des nations libres.
Ils veulent imposer le chaos, affirmons notre attachement à l’ordre des Nations libres réunis en Nations unies.
Ils veulent hiérarchiser les humanités, appelons à l’universelle fraternité.
En reprenant le pouvoir dans leurs Nations, les citoyens peuvent tout à fait trouver les conditions nécessaires pour générer la création d’un nouvel ordre international.
***
Nous le voyons bien, au terme de cet exposé, les attentats du 11 septembre sont un « évènement fabriqué » qui révèle la prise de pouvoir d’un ordre mondial insupportable, dangereux.
Nous devons – partout où nous sommes et par quelques moyens que ce soit - combattre cet ordre mondial pour réaffirmer simplement – mais c’est essentiel – notre foi toujours intacte en l’Homme sans distinction d’origine, de race ou de religion.
Fidèle aux valeurs de progrès et d’émancipation, nous devons travailler à réaffirmer l’Homme comme priorité pour bâtir – allons-nous enfin y arriver ? - une véritable et universelle fraternité.
Je vous remercie,
[Applaudissements]
***
Bibliographies & Sources documentaires
- « La terreur fabriqué » Webster G. TARPLEY – édition Demi-Lune – mai 2007 ; [LIVRE EXCEPTIONNEL par un journalistes et intellectuel d'investigation dont la réputation n'est plus à faire ayant mené une enquête sur l'assassinat d'Aldo Moro]
- « Storytelling » Christian SALMON – La découverte – octobre 2007 ;
- « La fondation Bertelsmann et la gouvernance mondiale » Pierre HILARD – avril 2009 ;
- « l’Amérique face aux monde - quelle politique étrangère pour les Etats-Unis » entretiens Z. Brzezinski, B. Scrowroft – Pearson – novembre 2008 ;
- Les grands mystères de l’Histoire « 11 septembre : les preuves du mensonge » Hors série – N° 6 – septembre 2009 ;
- « Les Etats-Unis et le reste du Monde » Actes du colloque exceptionnel organisé au Sénat le 1er mars 2003 - République Moderne ;
- « L’éveil politique et le nouvel ordre mondial » Andrew Gavin Marshall – 24 juin 2010 ;
- « Prise de tête » samizdat de l’association « Patée de tête » (publications confidentielles contre réseaux sur l’ensemble des révélations politiques et économiques internationales et françaises – Dossier spécial 2008 – Liquidation totale MJP)
FILM :
Le FILM de CRAIG RANKE et de la CITIZEN INVESTIGATION TEAM « FR National Security Alert Le Pentagone - 11 septembre 2001 » est visible ici :
http://www.dailymotion.com/video/xarnky_fr-national-security-alert-le-penta_news
INTERVIEW :
Interview de Craig Ranke, fondateur de la Citizen Investigation Team et réalisateur de la vidéo « National Security Alert » :
http://www.reopen911.info/News/2010/05/28/interview-de-craig-ranke-fondateur-de-la-citizen-investigation-team-et-realisateur-de-la-video-national-security-alert/
Sites web :
Reopen911 : http://www.reopen911.info/
CIT : http://www.citizeninvestigationteam.com/
Enquêtes et faits divers, réalité et fiction (Une mine de sources documentaires): http://faitsdivers.blog4ever.com/blog/lire-article-287239-1616249-11_septembre_2001__les_documents_essentiels__maj_3.html
VOIR LES VIDEOS de POLITIQUE-ACTU soirée du 11 septembre 2010 – Paris – (rubrique vidéos)
NOTES et commentaires :
(1) New-York TIMES 30 décembre 2001 ;
(2) Bradford 2004, p.91 ;
(3) Mémoires, CLARKE, p. 23 ;
(4) Guardian, 11 septembre 2001 ;
(5) New-York Times, 10 décembre 2001 ;
(6) N-TV, 10 décembre 2001 ;
(7) La Stampa, 14 septembre 2001 ;
(8) Tagesspiegel, janvier 2002 ;
(9) La terreur fabriquée, Webster G. TARPLEY, édition demi-lune, mai 2007 ;
(10) Le Conseil des relations étrangères (Council on Foreign Relations ou CFR) est un think tank non partisan américain, ayant pour but d'analyser la politique étrangère américaine et la situation politique mondiale. Fondé en 1921, il est composé d'environ 5 000 membres issus du milieu des affaires, de l'économie et de la politique. Son siège se situe à New York avec un bureau à Washington. Le CFR est considéré comme l'un des think tanks les plus influents en politique étrangère. Il publie une revue bi-mensuelle, Foreign Affairs, dispose d'un site web très consulté, publie de nombreux rapports et livres ainsi que des vidéos (son Crisis Guides a gagné un Emmy award.
(11) From the wilderness, 6 novembre 2001 ;
(12) Discours d’adieu prononcé par le Président Dwight David Eisenhower, le 17 janvier 1961 [Merci Jean-Marc];
(13) Discours à Chatham House à Londres, 2009 (ancien Royal Institue of International Relations, contrepartie du Council on Foreign Relations situé aux Etats-Unis) ou « America’s Geopolitical Dilemmas ». Speech at the Canadian international Council and Montreal Council on foreign Relations : april 23, 2010
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